Crazy Stone : Jade

Cinéaste s’étant fait remarquer avec ses deux premiers long-métrage, il n’en fallait pas plus pour que Ning Hao soit au centre des intérêts. Produit par Andy Lau, il dégainait alors la comédie d’action Crazy Stone (2006). 

Le propriétaire d’une usine en faillite découvre une pierre de jade. Très vite, il organise une exposition pour la vendre et ainsi gagner assez d’argent pour sauver son entreprise. Pour se faire, il engage une connaissance comme responsable de la sécurité. Ce dernier s’adjoint les services de quelques bras cassés du quartier. Ils ne vont pas tarder à affronter quelques voleurs, bien décidés à s’accaparer l’objet de toutes les convoitises…

 Avec son petit budget, Crazy Stone enfante un film à l’humour (noir, une pincée) jovial et à l’ambiance bon enfant. Il est amusant de suivre les pieds nickelés du crime que Ning Hao (également co-scénariste et acteur) met en scène. A travers un scénario à tiroirs qui rappellera une flopée de productions états-uniennes, on rit de ce comique de situation montrant ces personnages caricaturaux, les voyants jouer à la sécurité et à la cambriole. On rigole de leurs mésaventures et aux nombreux rebondissements qui parsèment le film. On se réjouit de ces mécanismes qui se mettent en place et viennent orchestrer tout ce joli monde. Et si la réalisation est parfois bancale, usant d’effets clipesques le plus souvent indigestes, et que pour les autres aspects techniques (lumière), il manque d’un vrai travail, Crazy Stone parvient à rester captivant, gardant un rythme soutenu et étant généreux dans ce qu’il a à nous montrer. Et si l’entreprise divertit, c’est aussi parce que ses acteurs suintent leur personnage respectif, ces loosers attachants surjoués en plein délire filmique.

Crazy Stone est une récréation sympathique et décalée qui ne défrayera pas les chroniques mais qui a au moins le mérite de divertir convenablement.

Ce long-métrage est à découvrir dans le DVD édité par Spectrum Films. Il est accompagné du making-of, de la bande annonce ainsi que du commentaire de Grace Zhao, auteur de livre.

I.D.