dimanche 30 décembre 2012

Jour 15 : Goodbye Mongolia

dimanche 30 décembre 2012
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[Dans l'épisode précédent : Un lundi dans la ville du héros rouge

Ou le jour où la vodka a failli nous faire rater l'avion...

L’heure était donnée. 5h00 en bas de l’immeuble de notre guesthouse pour un vol à 7h00 à l’aéroport international de Chinggis Khaan. Nous nous étions arrangé avec notre contact de l’agence Cassiopée. Un taxi devait venir nous chercher. Ponctuel, nous attendions en bas de l’immeuble comme convenu. Très peu éclairé, l’ambiance était singulière. Elle le devenait d’autant plus qu’un peu plus loin, un homme fortement imbibé d’alcool sortait d’une autre cage d’escalier à la nôtre. Là où nous étions, nous pouvions entendre les vomissements de l’individu et les flots qui repeignaient le trottoir sur lequel ses jambes chancelantes tentaient de maintenir un semblant d’équilibre. Rien d’agréable à lire ceci comme de le vivre en direct. Là où nous étions pressés de voir débarquer le véhicule tant attendu, c’était au moment où l’énergumène qui terminait par déglutir sa bile nous interpellait en mongol entre deux rots qui se passent de description. Nous restions sourds à ses interpellations que nous ne comprenions pas, tapissés dans l’obscurité des lieux qui renforçait l’état d’insécurité et puis deux phares nous éclairèrent. C’était un 4x4 qui s’arrêta, contact allumé. La portière conducteur (à droite comme les anglais, beaucoup de voitures ont cette particularité en Mongolie) s’ouvrit sur un homme bien bâti qui nous fit un signe de la main. Notre chauffeur ! Sauvé ou presque…

samedi 29 décembre 2012

Jour 14 : Comme un lundi dans… « La ville du héros rouge »

samedi 29 décembre 2012
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[Dans l'épisode précédent : Un dimanche à Oulan Bator
 
Dernière journée en Mongolie avant de décoller le lendemain. Nous poursuivons notre découverte de la ville et ciblons le Musée Zanabazar des Beaux-Arts, non loin de la Banque Centrale de Mongolie. Musée fermé le week-end, nous le mettons au programme de notre matinée pour une entrée à 2500 T. Le Musée offre une vitrine sur la culture populaire du pays par le biais de peintures et de sculptures (quotidien des nomades, religion,…). Vous pourrez ainsi découvrir les œuvres de Zanabazar qui fut le premier bouddha vivant de Mongolie ainsi que celles de ses disciples ou bien encore le travail de Sharav qui marqua le XXème siècle de son emprunte.

mercredi 19 décembre 2012

Jour 13 : Un dimanche à UB

mercredi 19 décembre 2012
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[Dans l'épisode précédent : La fin de notre vie nomade
 
Deuxième journée à UB, synonyme de visite de musée. Le beau temps est au rendez-vous en ce 11 septembre. Les locaux sont de sortie et investissent chaque recoin des quartiers foulés. Le même bourdonnement urbain, la même pollution qui prend en grippe, ces mêmes bâtiments anciens et abandonnés contrastant avec les nouvelles constructions en baie vitrée. UB s’offre à nous. Elle est à la fois oppressante mais se révèle facilement malléable pour qui va de l’avant en mettant de côté ses à-priori et son jugement hâtif.

lundi 10 décembre 2012

Treeless Moutain : Deux sœurs

lundi 10 décembre 2012
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Second film de la réalisatrice Kim So-yong dont elle a également écrit le scénario, Treeless Mountain (2008) nous fait partager l’existence de deux jeunes sœurs livrées à elles-mêmes.

Lorsque leur mère décide de partir à la recherche de leur père, Jin, six ans et Bin, sa petite sœur sont confiées à leur tante. Bientôt, cette dernière ne parvient plus à s’occuper d’elles…

On pourrait résumer Treeless Mountain comme faisant partie de ces films où rien ne se passe et pourtant. Faisant appel à des souvenirs d’enfance, la cinéaste nous entraine dans un mélodrame filmé à hauteur d’enfants. Elle enferme les deux jeunes filles dans le cadre d’une caméra vivant chacun de leurs soubresauts, vivant chacune de leurs tribulations pour échapper à l’ennui et à leur condition vétuste. A ce propos, le titre du film renvoie à un tas de gravâts qui se trouve à proximité de la maison de leur tante. Dans cet espace désolé, les deux jeunes filles jouent, attendent leur mère qui les a abandonné et plantent une branche d’arbre. Ce geste anodin retranscrit un espoir mort dans l’âme qui renvoi lui-même à la situation des deux jeunes enfants. Par le biais d’une mise en scène dépouillée mais tout de même travaillée, cette œuvre est à rapprocher d’un cinéma dit vérité, souvent proche d’une forme documentaire. Kim So-yong dépeint le portrait de deux jeunes filles abandonnées par le monde des adultes. Elles sont transbahutées d’un foyer à l’autre et survivent tant bien que mal. Il s’en détache une émotion palpable dans cette façon très simple de nous narrer les choses de leurs vies, de ces âmes errantes infantiles. On y découvre deux jeunes actrices spontanées. Ce naturel nous convint et nous incite à les suivre jusqu’au dénouement final, synonyme de soulagement pour le spectateur qui se sera attaché à ces deux sœurs. On aura ainsi partagé avec elle les sourires et une certaine forme de tristesse. Entre ces moments légers et emprunts de chagrins, Kim Hee-yeon-I et Kim Seong-hee illuminent de leurs présences. 

lundi 26 novembre 2012

Jour 12 : Welcome to Ulaanbaatar (UB)

lundi 26 novembre 2012
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[Dans l'épisode précédent : Notre dernière nuit sous tente
 
Ca sent la fin alors que je remballe la tente pleine de sable, que Jack et Zorigoo font leur toilette et que nous petit-déjeunons les khuushuur préparés la veille.

mercredi 21 novembre 2012

Jour 11 : Dernière nuit sous tente...

mercredi 21 novembre 2012
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[Dans l'épisode précédent : Nous plongions dans les dunes de sable

Même routine matinale. Après le petit-déjeuner, Chimgee nous demande si une ballade en chameau nous tenterait. L’attraction bien touristique je vous l’accorde, mais à un jour de la fin de notre circuit, on se laisse tenter. Le tarif abordable, nous donne une raison de plus de caresser les dunes à dos de chameaux. A quelques mètres de notre campement, nous nous arrêtons et hélons un jeune homme. Il nous présente deux de ses amis et nous montons non sans appréhension. La bestiole est impressionnante et pas très sympathique au premier abord. Nous convenons du tarif et partons pour vingt minutes de promenade. Nous retrouvons ensuite nos acolytes, qui en nous attendant ont profité pour prendre des photos en tout genre. On découvrira plus tard quelques clichés de la team posant devant le 4x4.

jeudi 8 novembre 2012

FFCP 2012 : L’heure des comptes

jeudi 8 novembre 2012
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Baissez le rideau ! On se claque les dernières bises. On serre les dernières mains. On dit au revoir au Festival du Film Coréen à Paris, 7ème édition. Les voix sont tremblotantes comme celle de « la responsable des accréd’ » lors de la présentation finale devant le parterre de cravatés. Les yeux sont mouillés comme les spectateurs qui sortaient des projections du film Silenced quelques jours plus tôt. Cette fois-ci, c’est bel et bien fini. Coupez ! On décline l’invitation à aller prendre un verre là où tout avait commencé pour nous : au bar la Vénus Noir (ancien Caveau de la Bolée) où posèrent leur postérieur les… maintenant ce sont ceux du staff du FFCP’12 qui y squattaient en sirotant leur bière (ce que je les envie).

mercredi 7 novembre 2012

The Thieves [Festival du Film Coréen à Paris]

mercredi 7 novembre 2012
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Il y a du lourd dans The Thieves (2012), l’un des plus gros cartons du box-office sud-coréen qui s’impose à l’heure actuelle comme LE plus gros succès historique local en nombre d’entrées. Choi Dong-hoon (également co-scénariste avec l’inconnu Lee Gi-cheol) réunit un casting cinq étoiles pour sa quatrième réalisation. Celui qui fut l’assistant d’Im Sang-soo pour Tears (2000) met en scène un film d’action qui allie humour et suspens, tout en nous faisant voyager de la Corée du Sud à Hong Kong en passant par Macao.

Popie, Yenicall, Chewing-gum et Zampano sont des voleurs professionnels qui sévissent en Corée du Sud. Après s’être emparés d’un objet rare pour lequel ils sont recherchés, ils acceptent un gros contrat à Macao pour se faire oublier un temps. Cette proposition est celle de Macao Park, une ancienne connaissance de Popie et Pepsee qui vient de sortir de prison. Macao Park organise une rencontre avec une équipe de voleurs chinois, basée à Hong Kong. Tout ce joli monde se retrouve alors dans l’ex-colonie britannique avant de partir pour l’ancienne enclave portugaise…

mardi 6 novembre 2012

Shortcuts #2 [Festival du Film Coréen à Paris]

mardi 6 novembre 2012
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Avant-propos : Alors que j’allais assister à la projection, j’appris d’une source sûre que le gagnant du Prix FlyAsiana 2012 se trouvait dans cette série de court. Je profite de cette occasion pour dire combien les membres du jury ont mauvais goût. J’ai nommé Hélène Vayssière (Arte France, responsable Courts-métrages), d'Aude Hesbert (directrice de Paris Cinéma) et de Vincent Malausa (critique aux Cahiers du cinéma). Sur ce.   

Tir groupé de cinq court-métrages qui concourent au Prix FlyAsiana du FFCP 2012, Shortcuts 2 mélange allégrement les genres…

Two Doors [Festival du Film Coréen à Paris]

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Documentaire choc qui revient sur la tragédie de Yongsan s’étant déroulé en janvier 2009, Two Doors (2011) de Kim Ih-ram et Hong Ji-yoo narre les évènements qui ont causés la mort de cinq manifestants et d’un policier. Les deux réalisatrices reviennent sur l’occupation par une trentaine de manifestants d’un immeuble menacé de démolition. Des affrontements eurent alors lieux lors des expulsions par les forces de l’ordre du SWAT. Ce drame atteint son paroxysme lors d’un incendie qui choqua et interpella l’opinion publique.

Stateless Things [Festival du Film Coréen de Paris]

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Tout avait si bien commencé. De quoi ? Stateless Things (2011), le premier long-métrage de qui ? Kim Kyung-mook. L’homme mis à l’honneur au FFCP 2012 dans la section « Portrait », avec le sous-titre : Spotlight sur le cinéaste coréen de demain. Un sous-titre fort présomptueux, mais qui sait ? L’avenir nous le dira peut-être (ou pas). En attendant, les 115 minutes de ce drame avaient bien commencé. Le cinéaste coréen de demain (?) nous plongeait dès lors dans la vie rude du jeune Jun, un immigré nord-coréen illégalement arrivé en Corée du Sud. Ce dernier vit de petit boulot dont celui de pompiste. Un jour, en voulant protéger sa collègue, Sun-hee il se fait licencier et s’enfuit avec elle après une altercation avec leur patron. Parallèlement, on découvre la vie dorée d’un jeune homosexuel, Hyeon qui se fait entretenir par un homme plus âgé. Bientôt, les deux amants se disputent… 

lundi 5 novembre 2012

Shortcuts #1 [Festival du Film Coréen à Paris]

lundi 5 novembre 2012
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La section pour le Prix FlyAsiana du FFCP 2012 s’ouvrait avec les six courts-métrages du Shortcuts 1 entre drame, fantastique et comédie…  

En douze minutes, Green Slime (2010) de Kwon Oh-kwang parvient à instaurer un climat de tension à la fois intriguant et angoissant. Ce thriller fantastique met en scène un jeune garçon terrorisé qui se réfugie dans un restaurant. Là, il raconte combien son père a changé depuis un certain temps. Trois des hommes présents décident d’aller voir ce qui se passe… Visuellement et narrativement réussi, ce court-métrage dégage une ambiance qui nous immerge littéralement dans une histoire qui s’avère prenante. Des acteurs au top. Un montage carré. Curieux de voir ce que peut donner Kwon Oh-kwang aux commandes d’un long.

dimanche 4 novembre 2012

Talking Architect [Festival du Film Coréen à Paris]

dimanche 4 novembre 2012
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Premier documentaire sur le thème de l’architecture, et de la réalisatrice Jeong Jae Eun, Talking Architect (2011) fut une belle découverte. Depuis le début du festival, je n’avais pas été très élogieuse, mais ce documentaire m’a réconciliée avec la sélection du FFCP 2012. Si le souhait de la réalisatrice était de traiter l’architecture – la discipline, le documentaire prend rapidement la forme d’un portrait intimiste de l’homme passionné qu’est Chung Guyon (dont le fils était présent lors de la projection).
 
Ainsi à travers ce portrait, la réalisatrice nous montre une architecture à dimension humaine.  Chung Guyon face caméra nous interpelle sur ses projets, les aberrations qui en découlent et ses profondes convictions sur son métier d’architecte. En homme passionné, il crève l’écran par son envie de faire avancer l’idée d’architecture au-delà même de sa technicité. Il évoque à travers son enseignement, ses interviews, son désir (sa problématique) du bien vivre et interpelle les décisionnaires sur l’implication des citoyens dans les projets publiques.  Il évoque la culture, souvent, comme moteur et fondement de son métier. Ne pas l’oublier pour créer des structures en adéquation avec ses occupants. Finalement la réalisatrice parvient à humaniser une discipline abstraite, peut être trop pointue.  Elle réussit à saisir les préoccupations, la lucidité et la sensibilité de Chung Guyon pour poser l’architecture dans une réflexion globale, captivante et nécessaire.

Two Lines [Festival du Film Coréen à Paris]

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Two Lines (2011) est un documentaire de Ji Min, une trentenaire qui vit en couple avec son petit ami. Elle décide de se raconter lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte. Ils prennent la décision d’avoir leur enfant sans se marier, chose peu conventionnelle en Corée du Sud, où l’on voit d’un mauvais œil cette situation – même au sein de la jeune génération.

En 82 minutes, Ji Min inscrit Two Lines dans cette tendance du documentaire autobiographique. La réalisatrice se met en scène dans son quotidien, devenant le sujet principal des thèmes qu’elle aborde : le concubinage, la réalité des mères célibataires ainsi que le poids de l’institution du mariage dans la société sud-coréenne. Ce film auto-centré – sur sa personne et son entourage - entreprend la mise en perspective du regard de la société sur sa condition. Si l’action de la cinéaste est louable et digne d’intérêt, en souhaitant lever le voile sur les pressions sociales existantes, la forme interpelle. Cette forme, c’est ce parti-pris de vouloir constamment se mettre en scène. On n’est jamais bien loin d’un discours qui vire au nombrilisme et qui flirte avec le concept de télé-réalité, ici transformé en documentaire sur sa « petite personne ». Il y a toujours ce sentiment attrait au voyeurisme qui se détache en usant d’une réalisation bâclée. S’il arrive qu’on parle de films de vacances lorsque papa filme maman et les enfants à la plage, ici on n’en est jamais bien loin. Et pourtant, ce documentaire fonctionne grâce à son fond. Ji Min et son compagnon sont assez attachants pour qu’on les suivent dans leur périple et le constat final ne fait que renforcer ce sentiment. Mais bon sang ! Se mettre en scène veut aussi dire faire un travail de réalisation et pas seulement se mettre face caméra. A bon entendeur…

Romance Joe [Festival du Film Coréen à Paris]

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Après avoir réalisé quelques court-métrage et avoir été l’assistant-réalisateur de Hong Sang-soo sur des films comme Les Femmes de mes Amis (2009), Woman on the Beach (2008) ou encore Ha Ha Ha (2010), Lee Kwang-Kuk signe son premier long avec Romance Joe (2011). A l’image de son mentor, le cinéaste place au centre de son histoire un réalisateur en panne d’inspiration qui débarque forcé dans une petite ville pour terminer son scénario. Tournant en rond dans sa chambre d’hôtel, il commande un café auprès d’une livreuse qui lui raconte l’histoire d’un homme, « Romance Joe » qui a quitté Séoul et le cinéma…

samedi 3 novembre 2012

Love Fiction [Festival du Film Coréen à Paris]

samedi 3 novembre 2012
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Second long-métrage de Jeon Kye-soo, Love Fiction (2011) est une comédie romantique narrant l’histoire d’un écrivain, Joo-wol, en panne d’inspiration. Ce dernier travaille comme barman pour subvenir à ses besoins. Alors qu’il est en déplacement en Allemagne avec son éditeur, il fait la rencontre d’une jeune femme, Hee-jin qui travaille dans l’industrie cinématographique…

Humour frais, personnages attachants, situations plaisantes à suivre, acteurs qui répondent présent, Love Fiction est un film qui provoquera en vous des rires et qui vous fera afficher le sourire de longs moments. Vous aurez également ces yeux qui pétillent, en bref il vous amusera. Si elle n’est pas une grande comédie, cette réalisation de Jeon Kye-soo est un divertissement réjouissant qui apporte ces petits moments de bonheur comme savent nous l’insuffler certaines œuvres de cinéma. Le réalisateur développe avec tact et intelligence les relations qu'entretiennent nos deux protagonistes, même si l'on sait que tout est couru d'avance. La prévisibilité de l’histoire sans surprise n’empêche pas qu’on suive avec délectations les tribulations de notre écrivain et de sa moitié. Love Fiction n'est pas LA comédie de l'année, c’est certain, mais il y a ce petit quelque chose qui fonctionne pour vous faire passer un moment de détente. Il y a des scènes, des situations et des répliques hilarantes. Cet ensemble crée une ambiance dans laquelle on se complait surtout dans les deux première partie du film. Malheureusement, la dernière étant minée par des longueurs dont on aurait pu se passer, sans oublier un sentimentalisme de circonstance (très cliché) mais l'agréable est là et on n’oublie pas devant quel film on se trouve. De ce fait, on y trouve forcément son compte (ou presque).

Self Referential Traverse : Zeitgeist and Engagement [FFCP]

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L’un des enfants turbulents du cinéma sud-coréen nous revient avec Self Referential Traverse : Zeitgeist and Engagement (2009). Kim Sun qui s’était déjà fait remarquer avec AntiGas Skin (2010), co-réalisé avec son frère, Gok s’attaque à un sacré morceau. Par le biais de Podori, la mascotte de la police sud-coréenne le cinéaste fustige le pouvoir en place ainsi que la fille de l’ancien dictateur Park lorsqu’il ne parle pas de l’émancipation de la sexualité qui est annihilée.

Podori, la mascotte de la police coréenne, a perdu ses jambes au cours d’une manifestation un peu trop mouvementée. Chaque jour, il fait de l’exercice pour se muscler, et s’affaire à la construction d’une paire de jambes flambant neuves. Alors qu’il touche bientôt à son but, des rats envahissent son appartement et s’attaquent à ses nouvelles jambes. (résumé FFCP’12)

Shortcuts #3 [Festival du Film Coréen à Paris]

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Voici les cinq derniers courts-métrages présentés en compétition pour le Prix FlyAsiana avec ce Shortcuts 3. Est-ce que le futur lauréat, invité du FFCP 2013 se trouve dans cette série ?

Avec The Unfinished Film (2011), Na Kyung-hwa nous invite à une projection synonyme d’évasion, une parenthèse dans nos sociétés qui vont à cent à l’heure. On y suit un couple qui se réfugie sur un toit d’immeuble. Ces derniers contrastent avec la vie bouillonnante et urbaine qui les entoure. Ce petit film sans prétention réussit à nous happer dès les premières images par l’aura intrigante qui s’en dégage pour finir en une apothéose quasi-onirique.

vendredi 2 novembre 2012

Ashamed [Festival du Film Coréen à Paris]

vendredi 2 novembre 2012
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Egalement connu sous le titre anglais Life is Peachy, le second film du cinéaste Kim Soo-hyun, Ashamed (2010) est un drame amoureux qui a notamment eu les honneurs de festivals comme ceux de Busan et Berlin. Est-ce un gage de qualité ? Nous pouvons d’ores et déjà répondre par la négative. Pourtant cette histoire de deux jeunes femmes que tout séparent, l’une employée d’un grand magasin, l’autre pickpocket dans le métro, se retrouvant menottées par un concours de circonstance avait de quoi aiguiser l’appétit cinéphile.

jeudi 1 novembre 2012

From Seoul to Varanasi [Festival du Film Coréen à Paris]

jeudi 1 novembre 2012
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Après s’être fait connaitre avec sa trilogie dédiée à la ville (et à ses âmes errantes), le cinéaste indépendant Jeon Kyu-hwan revenait à la réalisation avec le drame From Seoul to Varanasi (2011). Cet ancien agent d’acteur (de Sul Kyung-gu et Cho Jae-hyun) signait son quatrième films autour de deux histoires amoureuses qui nous entrainent dans les dédales de l’adultère.

Young-woo, éditeur de livre, marié, entretient une relation extra-conjugale avec Su-yeon, une écrivain. Sa femme, Ji-young ne tarde pas à faire la rencontre de Karim, un canadien musulman d’origine libanaise qui quitte bientôt le pays. Cette dernière part alors à sa recherche…

mercredi 24 octobre 2012

7ème édition - Festival du Film Coréen à Paris

mercredi 24 octobre 2012
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A quasi (mais pas tout à fait) J-7, le rendez-vous était donné au bar la Vénus Noir (ancien Caveau de la Bolée) où posèrent leur postérieur les Rimbaud, Verlaine et consort pour rencontrer le staff du nouvellement appelé Festival du Film Coréen à Paris, 7ème édition (ancien Festival Franco Coréen du Film).

dimanche 21 octobre 2012

Et 2001, l'Odyssée de l'espace fut...

dimanche 21 octobre 2012
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Cambodge, 2011.
J’étais là, regardant sur ma gauche, sur ma droite, une rue devant moi, dans les nouveaux quartiers de Phnom Penh alors qu’ailleurs les projets immobiliers étaient à l’arrêt. Il faisait beau et chaud, euphémisme. J’attendais là tandis que des personnes autour de moi s’activaient à préparer un mariage (pas le mien, désolé maman) parti pour durer deux jours (trois étaient prévus, deux c’est bien aussi).

jeudi 18 octobre 2012

Quartier Lointain : Au passé

jeudi 18 octobre 2012
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Hiroshi, 48 ans, marié et deux enfants se retrouve par hasard dans le train qui l’emmène dans la ville de son enfance. Il en profite pour se recueillir sur la tombe de sa défunte mère. Pris d’un malaise, il se réveille alors dans la peau d’un adolescent de 14 ans. L’adolescent qu’il était en 1963. Il revit dès lors les évènements de son passé… 

Le mangaka Jirô Taniguchi nous offre avec Quartier Lointain (1997) un scénario riche et passionnant empreint d’une réflexion profonde sur la vie. Par le biais d’un dessin au trait fin et délicat, il nous transporte dans une histoire de qualité bien que classique et malgré une finalité prévisible. Il se dégage une forme de poésie dans cette façon qu’à le personnage de retrouver une douceur de vivre oubliée. La nostalgie est traitée de manière réaliste et révèle des moments tendres et captivants. Avec Quartier Lointain, Jirô Taniguchi nous interroge sur notre passé, la possibilité ou non de pouvoir changer les choses. Ces interrogations, ces réflexions, l’œuvre en est remplies. Hiroshi s’exprime énormément puisque ayant un point de vue interne. Il est témoin d’un passé qu’il a déjà vécu et qui semble changer notamment sous l’impulsion de l’homme qui réside dans ce corps juvénile. Il se crée alors une dualité entre la façon de voir d’un adolescent et celui d’un adulte. Cette dualité offre des moments forts entre la relation qu’il entretient avec une camarade de classe et un mystère qui tourne autour de son père (j’évite de trop en dire).

mardi 16 octobre 2012

Jour 10 : En route vers Karakorum et les dunes de sable

mardi 16 octobre 2012
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[Dans l'épisode précédent : Nous goûtions à la saveur particulière du lait de jument fermenté

Réveil en douceur grâce à une crème double délicieuse posée sur du pain frais et saupoudrée de sucre. Nous petit déjeunons avant de reprendre la route vers Karakorum (ancienne capitale mongole). Sur le chemin nous nous arrêtons aux gorges situées à 1h30 de notre campement. Ces gorges impressionnantes sont tristement connues pour avoir été témoin des purges soviétiques qu’ont connus les moines. Nous faisons une halte de quelques minutes pour immortaliser le lieu.

dimanche 14 octobre 2012

Captive : Au cœur de la jungle

dimanche 14 octobre 2012
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L’auteur philippin nous revient avec Captive (2012), l’histoire d’une prise d’otages survenue aux Philippines (Puerto Princesa, Ile de Palawan) en 2001. Brillante Ma. Mendoza s’éloigne de l’effervescence de la ville pour nous plonger au cœur de la jungle et mettre en scène cette histoire inspirée de faits réels. A noter que la majorité des scènes a été tournée autour de Luzon et la banlieue de Manille (chez le cinéaste). Les régions de Palawan et Mindanao ayant été évitées pour des raisons de sécurité. On y découvre le mouvement séparatiste islamiste armé Abu Sayyaf qui enlève alors plusieurs touristes (dont des occidentaux) pour négocier des rançons. Dès lors, le groupe entraine leurs otages dans un périple semé d’embuches meurtrières… 

mercredi 19 septembre 2012

The Heavenly Kings : Alive

mercredi 19 septembre 2012
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Belle entrée en matière pour l’acteur Daniel Wu Yin-Cho qui signe avec The Heavenly Kings (2006) un premier long-métrage original. Cette première réalisation est un « documenteur » sur l’industrie du spectacle et de la musique. L’acteur-réalisateur y met en scène une satire avec trois de ses acolytes. Il s’adjoint les services des acteurs Terence Yin Chi-Wai (un album de musique à son actif), Andrew Lin Hoi et Conroy Chan Chi-Chung (accessoirement producteur de Dream Home). Tous les quatre forment alors un boys band du nom d’ALIVE et font croire à tous du sérieux de leur démarche.

dimanche 2 septembre 2012

L’Homme qui marche : Interstices

dimanche 2 septembre 2012
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Manga de Jirô Taniguchi, L’Homme qui marche / Aruku Hito (1995) met en scène les moments succincts d’une vie d’un homme. Ce dernier vient d’emménager dans une maison. On y suit alors ses pérégrinations de quartier.

Le terme contemplatif serait le mieux à même de définir L’Homme qui marche. Jirô Taniguchi offre avec ce manga des interstices de toute beauté. Si de prime abord, le manga semble ne rien raconter, juste l’errance d’un individu qui est ici montré par le biais de scénettes, il se révèle très vite comme une œuvre immersive. L’émotion qui s’en dégage interpelle le lecteur qui prend alors le temps de la ressentir. Chaque case dessinée parvient à nous plonger aux milieux des ruelles arpentées et de cette nature foulée. On sent le souffle du vent, on perçoit le bruit des oiseaux ou bien encore ces vies qui vont et viennent. On arrive également à sentir la chaleur du soleil et du froid hivernal. L’Homme qui marche dégage une sensation d’apaisement. On redécouvre calmement un monde que l’on a tendance à oublier, et ce, en prenant le temps de l’observer, de le sentir, tout simplement de le vivre au plus profond de soi. Les dessins à la fois simples et travaillés de Jirô Taniguchi offrent des décors aux détails propices à l’évasion mentale. L’ensemble se veut épurer aussi bien dans le fond que la forme. Il n’y a pas de dialogue superflu. On assiste dès lors à des histoires fluides dans leur déroulement.

mardi 28 août 2012

The Passenger : Lignes

mardi 28 août 2012
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A la fois doux et bestial, The Passenger (2005) de François Rotger est une œuvre de cinéma qui saisit la réalité d’un monde impitoyable aux teintes oniriques. On y suit les trajectoires de personnages liés les uns aux autres. Kohji, un jeune homme qui se prostitue part au Canada retrouvé Tanner. Ce dernier a arnaqué un ami, Sando qui est affilié aux yakuzas et qui se retrouvent eux-mêmes lésés par l’arnaque. Kohji et Hiroki, la fille de Sando s’aiment. Un amour qu’ils vivent loin l’un de l’autre. Bientôt, le neveu du chef des yakuzas s’immiscent dans la vie de Sando et sa fille…

lundi 27 août 2012

K-dramas, la suite avec Maha...

lundi 27 août 2012
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Maha nous revient et poursuit sa découverte des K-Dramas. A cette occasion, MIA lui souhaite un bon anniversaire :)
***
Hello Everybody,

Je suis de retour pour vous narrer mes divertissements, aujourd’hui nous allons découvrir le K-Drama Playful Kiss  avec Kim Hyun-Joong, qui comme Lee Minho a joué dans Boys Over Flowers  ^_^  Et oui je suis fan on y peut rien c’est comme ça !

jeudi 2 août 2012

Jour 9 : Lait de jument et ascension à 2312 mètres

jeudi 2 août 2012
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[Dans l'épisode précédent : La neige s'invite !

Réveil en douceur. Nous petit-déjeunons tranquillement dans la cuisine de Jack. Je discute du programme avec Chimgee. Aujourd’hui nous rejoignons un village nomade dont l’activité est rythmée par la traite du lait de jument. Tiens le mot jument m’interpelle, et je pense à un breuvage local dont j’ai entendu parler il y a peu.

jeudi 26 juillet 2012

Salade de mangue verte et crevettes

jeudi 26 juillet 2012
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Que diriez-vous d’une salade de mangue verte ? Voici une recette très simple et rapide à réaliser par ce temps de grosse chaleur. A vos pilons !

Ingrédients (pour 2 personnes) :
1 mangue verte
1 poignet de crevettes séchées
3 cas de sauce de poisson (nuoc mam)
2 cas de citron vert (ou ½ citron)
1 cas de sucre
1 gousse d’ail
1 piment (facultatif)

mercredi 18 juillet 2012

Jour 8 : Le jour où la neige tomba...

mercredi 18 juillet 2012
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[Dans l'épisode précédent : Nous étions à la recherche d'une famille nomade

Une nuit de plus sous yourte. Au réveil, je me sens plutôt en forme. I.D.  semble moins frais et me narre les nuisances sonores qui ont perturbées son sommeil. Nous sortons de nos sacs de couchage. Les matins sont rythmés par le même rituel, je regarde I.D., le motive pour me suivre dans le « cabanon de l’intimité » (je reviendrai sur ce point plus tard). Je sors la première et durant un court instant perd toute notion du temps : il neige ! Je n’y crois pas, et peine à ouvrir les yeux. Je fais quelques pas, et interpelle I.D. « Viens voir, il a neigé ! ». Le froid nous envahit mais nous restons ébahit par cette surprise matinale. Ces steppes enneigées étaient un ravissement total (la veille elles étaient verdoyante) !  Je pars en direction du cabanon « grande contenance ». Depuis le début de notre voyage, nous avions eu l’habitude d’occuper des lieux naturels ou de petits aménagements rudimentaires pour nos « besoins ». Ici, c’est le format XXL, que dis-je le grand luxe, le cabanon était spacieux et pouvait facilement recevoir au bas mot 6 personnes en position accroupis, si si ! C’est à cet instant que quelque chose changea entre I.D. et moi... Oui je peine à l’avouer mais nous avons partagé un moment d’extrême intimité – assez improbable…

jeudi 12 juillet 2012

A Simple Life : Ode à la vie

jeudi 12 juillet 2012
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Figure de la scène cinématographique Hongkongaise, Ann Hui signe avec A Simple Life (2011), son dernier long métrage en date. Présent dans la compétition internationale du Festival Paris Cinéma 2012, A Simple Life a remporté le prix du Public ainsi que celui des étudiants. Avant d’assister à la projection, I.D. me disait déjà (sans l’avoir encore vu), “Il est de ces films que tu vas aimer”.

Ah Tao (Deannie Yip) est au service de la famille Leung depuis soixante ans. Aujourd'hui, elle vit seule avec Roger (Andi Lau), le dernier membre de la famille dans un appartement à Hong Kong. Malgré les années, elle a toujours à coeur de prendre soin de “son petit protégé”.

mercredi 11 juillet 2012

Love Massacre : Bleu Blanc Rouge

mercredi 11 juillet 2012
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La scène d’ouverture semble être un clip publicitaire typique des années 80. De ces publicités qui nous vendaient des déodorants ou bien de l’eau gazeuse. Une femme semble pendre le plus de distance possible avec un monde dont elle porte les blessures. On ne le sait pas encore mais cette scène se révèlera en toute fin de métrage. Cette femme habillée d’une robe rouge, porte en réalité cette robe blanche du passé, celle de l’innocence qu’elle arborait. Une robe qu’une spirale sanguinaire tâcha et qu’un long flash-back nous montrera. Tout commence ainsi, pas vraiment. Love Massacre (1981) de Patrick Tam Kar-Ming, son second long-métrage après l’épique The Sword (1980) démarre sur une déception amoureuse. Cette déception aboutira sur un acte tragique qui sera la cause de conséquences bien plus grandes, le déclencheur d’un marasme lugubre que le générique semble appelé. Un générique dont les crédits rouge/bleu sur fond noir nous explosent en plein visage. Le tout orchestré par une musique transcendante de Vivaldi qui semble être joué par le groupe Curved Air, groupe de rock progressif. Le tempo est donné et pourtant…

mardi 10 juillet 2012

Sorrows of the Forbidden City : Dans les coulisses du pouvoir

mardi 10 juillet 2012
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Zhu Shilin est un cinéaste majeur de sa génération qui a su avec un talent certain imposé son nom dans l’histoire du cinéma chinois et hongkongais. Avec une carrière qui débute dans les années 30 et qui se caractérise par la mise en scène d’œuvre comique et dramatique contemporaines, Zhu Shilin prit une autre dimension avec son arrivée à Hong Kong à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il y mettra notamment en scène l’une de ses œuvres les plus importantes avec Sorrows of the Forbidden City / Qing Gong mi shi (1948) également connu sous le titre Secrets of the Qing Court. La célébrissime Zhou Xuan y prêtait alors ses traits à une concubine prise dans le marasme du pouvoir et des décisions politiques.

Song of the Exile : Source

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Œuvre semi-autobiographique d’Ann Hui On-Wah, Song of the Exile (1990) met en scène la jeune Hueyin (Maggie Cheung Man-Yuk) installée à Londres. Cette dernière retourne à Hong Kong à l’occasion du mariage de sa sœur. Elle y retrouve alors sa mère, Aiko (Luk Siu-Fan) femme irascible d’origine japonaise. Les deux femmes ne tardent pas à entrer en conflit comme par le passé…

lundi 9 juillet 2012

Vulgaria : Charger la mule

lundi 9 juillet 2012
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Un nouveau film d’Edmond Pang Ho-Cheung aiguise toujours l’intérêt. Et cet intérêt est encore plus aiguisé lorsqu’on lit le pitch de Vulgaria (2012). Voir l’acteur Chapman To dans la peau d’un producteur spécialisé dans les Category 3 de seconde zone fait sourire. Il fait d’autant plus sourire qu’il vient parler de son métier à des étudiants en cinéma. Il leur raconte alors l’histoire de son dernier projet, le remake d’un film érotique des années 70 et ce, avec tous les aléas qui incombe à une telle production. Lorsqu’on connait le talent d’Edmond Pang Ho-Cheung, Vulgaria ne pouvait que susciter l’envie…

Thirteen : Suffocation, épisode 4

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Suffocation, quatrième épisode de la série Thirteen (1977) produite par la TVB, est écrite par Shu Kei et réalisée par Patrick Tam Ka-Ming. Ce dernier s’adjoint les services de Bill Wong Chung-Piu à la photo. Face caméra, l’acteur Chow Yun-Fat y interprète un photographe fasciné par la violence et la mort qu’il met en scène.

Thirteen : Traces of Her, épisode 10

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Dixième épisode de la série Thirteen (1977) écrit par Shu Kei, futur scénariste de The Happenings (1980) de Yim Ho (acteur dans ce même épisode et cinéaste important de la Nouvelle Vague HK), Traces of Her est mise en scène par Patrick Tam Ka-Ming pour la TVB. On y suit une jeune femme, Yung Wai-Man qui décide de tout quitter, abandonnant carrière et petit-ami pour changer de vie. Ceux qui l’ont connu la racontent sans savoir ce qu’elle est devenue.

C.I.D. : Four Moments of Live (Dawn, Noon, Dusk, Night)

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Série policière de la TVB qui met en scène les membres de la Crime Investigation Department et dont les forces de police ont collaboré, cet épisode 13 de C.I.D. intitulé Four Moments of Live (Dawn, Noon, Dusk, Night) (1976) est signé par Patrick Tam Ka-Ming. Sur un scénario de Joyce Chan Wan-Man nous suivons à quatre moments d’une journée, quatre enquêtes qui vont de la maltraitance parentale, à la pédophilie en passant par le meurtre et le délit de fuite de quatre policiers différents.

samedi 7 juillet 2012

Seven Women On Sai, Yeung See-Tai May Lee

samedi 7 juillet 2012
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Ce troisième épisode de la série Seven Women pour la TVB, On Sai, Yeung See-Tai, May Lee (1976) se caractérise par un découpage en trois partie. Patrick Tam Kar-Ming met en scène dans une première partie une adolescente qui se confie face caméra. Les décors étant ceux d’un studio, elle pourrait être une animatrice. Dans une deuxième partie, on y suit une jeune designer qui retrouve son ex-mari pour un dîner. On les retrouve plus tard dans la chambre d’hôtel de ce dernier. Dans une dernière partie, une femme qui répond au courrier du cœur se voit confronter à l’une de ses lectrices/auditrices…

Seven Women : Miu Kam-Fung (épisode 2)

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Réalisé par Patrick Tam Kar-Ming, ce deuxième épisode de la série Seven Women pour la TVB, Miu Kam-Fung (1976) met en scène l’actrice qui donne son nom à ce segment. Cette dernière se raconte face caméra comme étant actrice et femme au foyer. Très vite, la narration en off de Kam-Fung laisse place à la fiction qui nous la montre dans son quotidien mais aussi celle de son mari volage. Un mari à la personnalité singulière puisqu’il a une fâcheuse manie de lire à haute voix, d’écouter du Beethoven ainsi que L’Internationale, tout en rêvant de voiture de luxe.

Father and Son : Relations

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Premier film de la courte filmographie mais ô combien importante d’Allen Fong Yuk-Ping, Father and Son (1981) est porté par de nombreux éléments autobiographiques de son auteur. Le cinéaste hongkongais qui venait de quitter la Radio Television Hong Kong (RTHK) allait s’imposer comme l’une des figures marquantes de la Nouvelle Vague HK. Dans cette production indépendante, il y insufflait ses souvenirs d’enfance et d’adolescence. Le film allait ainsi s’avérer d’une importance cruciale puisqu’il représentait et représente un Hong Kong des années 60 et 70 bel et bien révolu, aussi bien dans les mœurs que les conditions de vie plus globales.

vendredi 6 juillet 2012

The System : Dans les mailles…

vendredi 6 juillet 2012
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Avec le film policier « réaliste » The System (1979), Peter Yung Wai-Chuen a souvent été perçu comme celui qui lança la Nouvelle Vague hongkongaise. Année charnière d’un mouvement qui allait marquer de son emprunte, 1979 vit des œuvres aussi diverses que celles de The Secret d’Ann Hui On-Wah, Butterfly Murders de Tsui Hark et Cops and Robbers d’Alex Cheung Kwok-Ming. En pleine ébullition, cette industrie du cinéma jusqu’alors sclérosée voyait une audace filmique qui tranchait avec les œuvres existantes. The System offrait au public un film policier qui adoptait un style proche du documentaire dans lequel la Brigade Anti-corruption tentait d’éradiquer le trafic de drogue.

L’inspecteur Chan (Pai Ying) tente de mettre fin aux agissements d’un gros réseau de trafiquant de drogue. Pour se faire, il achète les services de Tam (Sek Kin), un maillon de la chaine qu’il emploie alors comme indicateur. Pourtant lors d’une réception de marchandise, l’inspecteur Chan se fait doubler par la Brigade anti-criminalité. Il soupçonne très vite des fuites dans les hautes strates de la police…

jeudi 5 juillet 2012

Homecoming : Mère patrie

jeudi 5 juillet 2012
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Figure emblématique de la Nouvelle Vague hongkongaise, Yim Ho signait avec Homecoming (1984) un drame fait de contrastes. Il réalisait alors, non sans une certaine délicatesse une véritable cassure avec les autres films de l’époque. L’auteur y traitait avec respect la Chine continentale. Il brisait ainsi toutes formes de préjugés et initiait une histoire douce et amère dans laquelle les deux actrices de talent, Josephine Koo Wei-Wah et Siqin Gaowa transcendaient la pellicule en prêtant leurs traits aux deux personnages féminins principaux.

The Club : Copacabana

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Sur l’unique scénario écrit par l’acteur Tam Tin-Nam, l’une des « tronches » du cinéma hongkongais, The Club (1981) qui s’inscrit dans la Nouvelle Vague HK est la première mise en scène de Kirk Wong Chi-Keung qui venait de quitter la HK-TVB. Ce dernier traite de manière réaliste une guerre de gang pour le contrôle d’un night-club qui prend place dans les années 80. L’acteur Michael Chan Wai-Man y tient le rôle principal.

mercredi 4 juillet 2012

Love Unto Waste : Femmes

mercredi 4 juillet 2012
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Second film de Stanley Kwan Kam-Pang, ancien assistant d’Ann Hui On-Wah à la télévision et cinéaste indépendant grandement inspiré par la Nouvelle Vague hongkongaise, le drame Love Unto Waste / Deiha tsing (1986) met en scène Tony (Tony Leung Chiu-Wai), un jeune homme qui travaille dans l’entreprise familiale. Il fait la rencontre de trois femmes qui habitent ensemble. Il y a Billie (Irene Wan Pik-Ha) dont il tombe amoureux, jeune mannequin qui rêve de gloire et porte à longueur de temps des lunettes de soleil. Suk-ping (Elaine Kam Yin-Ling), une actrice qui a du mal à percer et se voit enfin proposer un premier rôle ainsi que Su-ling (Tsai Chin), une chanteuse de bar. La vie de ce petit monde bascule le jour où Su Ling est retrouvée assassinée. L’inspecteur Lan (Chow Yun-Fat) de la Crim’ mène alors l’enquête…

dimanche 1 juillet 2012

Mondomanila : Le Royaume des Gueux

dimanche 1 juillet 2012
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Le stakhanoviste Khavn de la Cruz nous revient avec une nouvelle œuvre. Durant soixante quinze minutes, le cinéaste philippin nous plonge dans le grotesque et le macabre d’un bidonville avec Mondomanila (Or how I fixed my hair after a rather long journey) (2011), une œuvre « expérimentale » irrévérencieuse que l’on peut ranger avec les autres titres qui composent sa filmographie « punk ». 

Tony D. est un adolescent qui vit dans un bidonville de Manille avec sa mère et son petit frère qui se prostitue occasionnellement. Il survit tant bien que mal, épaulé de ses acolytes d’infortune aux personnalités diverses… 

The Spooky Bunch : Malédiction

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Après s’être fait remarqué pour ses travaux à la télévision ainsi qu’un premier long-métrage,  The Secret (1979), un thriller inspiré d’un fait divers qui s’inscrit dans la Nouvelle Vague hongkongaise naissante, la cinéaste Ann Hui On Wah nous plonge pour son second dans une comédie (noire ?), un film d’opéra et de fantôme. Elle signe alors The Spooky Bunch / Xiaojie zhuang dao gui (1980) notamment produit par l’actrice Josephine Siao Fung Fung qui y tient également l’un des rôles principaux. 

Une troupe d’opéra est invitée par un riche vieillard. Ce dernier veut que son neveu épouse l’actrice qui campe les seconds rôles. Ce mariage a pour but d’annuler une malédiction. Bientôt, la troupe se voit troubler par l’arrivée de plusieurs fantômes… 

Below the Lion Rock : The Bridge

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Autre témoignage de son époque, l’épisode The Bridge (1978) de la série Below the Lion Rock de Ann Hui On Wah pour la RTHK est un drame social qui s’intéresse au quotidien d’une population des bidonvilles. 

La destruction d’un pont met en émoi les habitants d’un taudis en bordure d’une voie rapide. Cette démolition empêche ses habitants sans moyen de locomotion d’aller en ville. Ils se retrouvent ainsi coupés de tout. Un journaliste radio relaie leurs mécontentements mais les représentants gouvernementaux font la sourde oreille. La situation débouche sur un conflit…

 
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