mardi 28 décembre 2010

Vengeance For Sale : Celui qui aidait à venger…

mardi 28 décembre 2010
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Egalement connu sous le titre anglais Vengeance is such a Great Business, Kihachi Okamoto met en scène dans ce jidai-geki un - presque mais pas tout à fait - yakuza qui gagne sa vie en aidant les personnes désireuses de se venger d’une autre dans Vengeance For Sale / Sukedachi-ya Sukeroku (2001).

Après avoir aidé un samouraï dans une rixe, Sukeroku trouve sa vocation lorsque celui-ci le paye pour son intervention. C’est ainsi que depuis ce jour, toute personne qui désire faire couler le sang de la vendetta peut, moyen en finance, compter sur son aide. Depuis Sukeroku se surnomme « Sukeroku the Helper ». Après sept années à arpenter le Japon et avoir aidé à trente huit vengeances, Sukeroku rentre dans son village natal pour se recueillir sur la tombe de sa mère. Bientôt, il apprend d’un ami d’enfance qu’une vendetta est en plein cœur du village. Il est prêt à reprendre du service…

Kihachi Okamoto nous offre avec Vengeance for Sale un jidai-geki bourré d’humour. Une comédie qui commence dès l’ouverture du film avec des enfants qui entonnent une chanson qui vaut véritablement le « coup d’oreille » (je sais ce n’est pas français). Son personnage principal merveilleusement campé par Hiroyuki Sanada a se détachement plaisant à voir vivre à l’écran. Aussi, côté réalisation que scénaristiquement parlant, le film se tient et nous fait partager un agréable moment de cinéma en compagnie de ses personnages dont on reconnaîtra parmi eux le grand et non moins immense Tatsuya Nakadai en vieux et honorable samouraï. Un samouraï qu’on voit se préparer pour exécuter sa dernière danse, celle pour venger l’un des siens.
Vengeance For Sale a le mérite de nous faire passer un bon moment. Un film qu’on ne pourra que conseiller pour sa drôlerie, ses personnages, son histoire ainsi que ses acteurs.

I.D.

mercredi 22 décembre 2010

The Family That Eats Soil : Sexe, sang et politique aux Philippines

mercredi 22 décembre 2010
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Wouah, wouah, wouah… Khavn de la Cruz est un grand, grand, grand malade ! Et il nous le démontre par une aisance sans borne avec The Family That Eats Soil / Ang Pamilyang Kumakain ng Lupa (2005), un OFNI made in Philippines. Pas d’hésitation possible qu’on puisse le ranger en Category 3 (en mode HK), il a tout ce qui fait la grandeur de cette classification.

Résumer The Family That Eats Soil… impossible. Les membres d’une famille mangent à table (les trois repas). S’invitent alors des scènes à la fois burlesques, absurdes, irréelles et nonsensiques, dont certaines cachent un sens de la dénonciation crue qui semble sans limite. Difficile donc de retranscrire avec des mots ce que Khavn dénonce. Il rentre de plein fouet et sans aucune retenue au cœur de ses sujets : religion, pédophilie, violence, viol, tout y passe. Et il nous les lance en pleine figure dans un festival d’image et de son qui nous scotche. Le générique du début vaut le coup d’œil à lui seul avec ses personnages en pâte à modeler devant lequel on ne peut que rester interloqué. Un grand fou.

The Family That Eats Soil dépasse toute frontière, ne s’enferme dans aucun carcan si ce n’est celui de la folie. Son aspect expérimental explose par son sens de la provocation chargée d’une rage décomplexée. On ne peut être certain que d’une chose après sa vision : on n’en sort pas indifférent, c’est le moins que l’on puisse dire. Ici, la famille traditionnelle ainsi que la société philippine sont égratignées et pas qu’un peu. On ne peut donc que se délecter d’un tel « spectacle » ou tout bonnement le vomir.

I.D.

mercredi 15 décembre 2010

A Moment Of Romance : La vie est courte

mercredi 15 décembre 2010
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Mélo’, triade, action, romance… A Moment Of Romance / Tian ruo you qing (1990) de Benny Chan est une œuvre juste superbe !

Lors d’un braquage, une jeune femme est utilisée comme otage pour permettre à l’un des malfrats, un jeune homme de prendre la fuite. Alors que ses complices veulent en finir avec elle, le malfrat la défend et se porte garant d’elle. La jeune femme issue d’une famille riche retrouve la liberté mais bientôt la police tente de la faire parler pour confondre les braqueurs. Ces derniers se mettent en tête de l’éliminer mais encore une fois c’est sans compter sur le jeune homme qui arrive à sa rescousse. Une idylle commence alors…

A Moment of Romance est l’apothéose, le summum d’un cinéma mélodramatique, une love story avec ses personnages candides bercés et rythmés par des chansons qui parsèment ce long-métrage. Il y a un côté presque « cul-cul » irrésistible de tendresse et de douceur qui nous happe avec ce savoureux ménagement nous mettant en condition. On n’est jamais bien loin de la mèche au vent d’Andy Lau, de son regard ténébreux, des traits fin de Jacqueline Wu, jouant admirablement la « petite » nana tombant amoureuse du rebelle de service, concrétisant alors un amour impossible. Lui et elle, deux mondes qui se rencontrent, deux mondes différents socialement parlant qui vont créer une osmose belle et langoureuse, mais aussi dramatique par la violence d’un monde interlope qui se veut cruel et agissant avec ses propres règles.

A Moment of Romance transcende par la seule présence du couple que forme Andy Lau et Jacqueline Wu lesquels montrent ici toute l’étendu de leur jeu d’acteur. Benny Chan n’est pas en reste en livrant une réalisation digne de ce nom en marquant sur pellicule des moments à la fois tendres mais aussi d’une extrême violence, mariant comme il se doit ces chansons qui se font entendre et laissant transparaître ainsi toute l’émotion des situations qui se jouent. On ne peut qu’être obnubilé et tomber amoureux de ce couple dont suinte une tragédie qui les recouvre de son ombre. On assiste dès lors à un pur et envoûtant moment de cinéma qui resplendit dans chacune de ses séquences, même si c’est parfois démodé et grossier. Il y a quelque chose dans cette œuvre qui fascine, qui nous transporte comme par magie. Une chose imperceptible comme seul le cinéma parvient à nous communiquer.

N’ayons pas peur des mots : A Moment of Romance est un chef d’œuvre à voir et à revoir tout en se laissant « lové » par cette histoire d’une beauté tragique. Par ailleurs, on notera la présence au générique de l’éternel Wong Jing mais surtout Johnnie To et Ringo Lam comme producteurs.

I.D.

dimanche 12 décembre 2010

Va, va, vierge pour la deuxième fois : Cas suicidaires

dimanche 12 décembre 2010
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Va, va, vierge pour la deuxième fois / Yuke yuke nidome no shojo (1969) de Koji Wakamatsu. Sur le toit d’un immeuble, une jeune femme se fait violer par un groupe de jeunes hommes sous les yeux d’un autre qui a décidé d’en terminer avec la vie. Ce dernier va alors tisser des liens particuliers avec la « vierge pour la deuxième fois ».

Drame en noir et blanc ponctué par des scènes en couleur, Va, va, vierge pour la deuxième fois dépeint le mal être de deux individus qui n’attendent qu’une chose : la mort. En un peu plus d’une heure, Koji Wakamatsu développe un récit nous communiquant le profond mal être d’un homme et d’une femme qui ne se sentent pas en adéquation avec leur société. Une société « dégénérée » qui semble s’acharner sur leur personne. L’une est violée à plusieurs reprises (et l’a déjà été par le passé), l’autre est constamment humilié. Là, où les choses nous paraissent comme sans issue c’est cette lente agonie qui contamine ces personnages. Une agonie qui assombrie leur situation à mesure que l’on prend conscience que le Japon qui les entoure n’a rien pour sauver leurs âmes en peine. Le cinéaste japonais (classé « engagé » ou bien encore « contreversé » ici et là) représente à l’écran un visage du Japon peu complaisant. Il y a peu d’espoir voire pas du tout dans cette histoire sans lendemain où la seule délivrance du carcan qui entoure nos personnages se fait par la mort (celle qu’on inflige et celle qu’on se donne). L’autodestruction pour seul leitmotiv semble être la panache de ces « marginaux » qui souffrent et qui ne voient pas de meilleur lendemain à leur condition propre. Des lendemains qui pourraient panser leurs plaies ouvertes, terriblement enfouis en eux.

Va, va, vierge pour la deuxième fois est une œuvre dure qui garde sa puissance évocatrice et ce avec les années écoulées. Il y a un profond désespoir qui en émane ainsi qu’une rage singulière. L’économie de moyen dont fait preuve Koji Wakamatsu pour parler de ces « marginaux » ne l’empêche pas de mettre en scène cette œuvre avec force et conviction. Voilà de ces films qui vous fait la réputation d’un cinéaste et qui surtout dénote de son talent.

I.D.

jeudi 9 décembre 2010

Rétrospective Edward Yang à la Cinémathèque Française

jeudi 9 décembre 2010
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Après Wakamastu, c'est autour du cinéaste Edward Yang de prendre place dans les salles de la Cinémathèque Française jusqu'au 20 décembre. Disparu en 2007, le réalisateur était une des figures de la nouvelle vague taïwanaise aux côtés de Hou Hsiao-hsien.

9 longs et courts métrages ont été sélectionnés pour la rétrospective :

Attention, certaines séances annoncées dans le dossier de presse ont subi des modifications. Merci de vous reporter au calendrier du site : ici

Mer 08 déc 20h00 HL Ouverture de la rétrospective Edward Yang

The Wind
Taiwan/2007/10’/35mm

The Terrorizers (Kongbu Fenzi)
Taïwan-Hong-Kong/1986/109’/35mm

Jeu 09 déc 20h00 GF
That Day, on the Beach / Ce jour-là sur la plage (Haitan De Yitian)
Taïwan/1983/167’/VOSTF/35mm

Ve 10 déc 19h00 GF
A Confucean Confusion / Confusion chez Confucius (Duli Shidai)
Taïwan/1994/133’/VOSTF/35mm

Ve 10 déc 21h30 GF
In Our Time (Guang yin de gu shi)
Taïwan/1982/106’/VOSTF/35mm

Sa 11 déc 14h30 GF
Taipei Story (Qingmei Zhuma)
Taïwan/1985/117’/VOSTF/35mm

Sa 11 déc 19h00 HL
A Brighter Summer Day (Guling jie shaonian sha ren shijian)
Taïwan/1991/240’/35mm

Dim 12 déc 17h00 HL
Mahjong (Majiang)
Taïwan/1996/121’/VOSTF/35mm

Di 12 déc 19h30 HL
Yi Yi
Taiwan-Japon/2000/173’/VOSTF/35mm

Lu 13 déc 14h30 GF
The Wind
Taiwan/2007/10’/35mm

Lun 13 déc 17h00 GF
That Day, on the Beach / Ce jour-là sur la plage (Haitan De Yitian)
Taïwan/1983/167’/VOSTF/35mm

Lu 13 déc 20h15 GF
A Brighter Summer Day (Guling jie shaonian sha ren shijian)
Taïwan/1991/240’/35mm

Mer 15 déc 21h30 GF
Mahjong (Majiang)
Taïwan/1996/121’/VOSTF/35mm

Sa 18 déc 14h30 GF
Yi Yi
Taiwan-Japon/2000/173’/VOSTF/35mm

Di 19 déc 17h00 GF
A Confucean Confusion / Confusion chez Confucius (Duli Shidai)
Taïwan/1994/133’/VOSTF/35mm

Di 19 déc 21h00 GF
Taipei Story (Qingmei Zhuma)
Taïwan/1985/117’/VOSTF/35mm

Plus d'infos : www.cinematheque.fr
Dossier de presse Edward Yang : ici
Diana

mardi 7 décembre 2010

Clichés japonais 1908-1930 au Musée Albert Kahn

mardi 7 décembre 2010
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Jusqu'au 28 août 2011, le Musée Albert-Kahn accueillera une collection de photos du Japon prises au début du 20ème siècle initiée par le banquier Albert Kahn. A travers "Clichés japonais - 1908-1930, le temps suspendu", près d'une centaine de reproductions d'autochromes, de films d'archives et de montage sonorisé de photographies noir et blanc seront sublimés, et témoigneront des beautés de l'empire du Soleil-Levant.

Où ?
Albert Kahn Musée et Jardin
10-14 rue du Port (Boulogne Billancourt)
M° Boulogne-Pont de Saint-Cloud

Ouvert TLJ sauf lundi, de 11h à 18h
Tarif plein : 3 euros, tarif réduit : 1,50 euros

Toutes les infos : www.albert-kahn.fr
Diana

vendredi 3 décembre 2010

Le Festival Kinotayo s'invite à St Etienne

vendredi 3 décembre 2010
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Le Festival Kinotayo n'est pas que parisien ! Et oui cette édition 2010 prendra le temps de s'arrêter dans plusieurs villes de province dont St Etienne jusqu'au 4 décembre. 6 films, dont 5 inédits ont été sélectionnés et seront projetés les cinémas stéphanois Le Mélies et Le France.

> Séances aux tarifs habituels
> Vente de Pass non nominatif de 6 places à 20 €

Plus d'infos sur le site officiel :
www.kinotayo.fr/seances-province.php

Lundi 29 novembre au Méliès à 20h
PARADE (2010/118min/couleur)

Mardi 30 novembre au France à 14h et 20h
FORGET ME NOT

Mercredi 1er décembre au France à 15h et 20h
VEXILLE (109min/2008)

Jeudi 2 décembre au France à 14h et 20h
A CROWD OF THREE (2010/131min)

Vendredi 3 décembre au France à 14h et 20h
ZEBRAMAN 2 : ATTACK THE ZEBRA CITY

Samedi 4 décembre au France à 14h et 20h
COBALT BLUE (2009/119min)
Diana

 
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