mardi 27 août 2013

Et là-bas, quelle heure est-il ? : Taipei / Paris

mardi 27 août 2013
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Avec Et là-bas, quelle heure est-il ? / Ni neibian jidian (2001), Tsai Ming-liang nous invite au voyage pour son sixième long-métrage. Il s’intéresse ici à une réflexion sur le temps et la mort. On y suit la vie de Hsiao-kang, vendeur de rue à Taipei dont le père meurt. Il fait la rencontre d’une jeune femme, Shiang-chyi qui doit s’envoler pour Paris…

Tsai Ming-liang impose une mise en scène épurée, caméra fixe et rythme lent où il refuse le jeu à proprement parlé. Il y développe un sens de l’observation avec de longs plans-séquences. Le cinéaste s’attaque à un sujet délicat à retranscrire sur écran : le rapport à la mort, et ce qui en découle : l’absence et le manque. Le cinéaste taiwanais prend le parti d’installer son histoire dans deux espaces, celui de Taipei avec Hsiao-kang et sa mère, ainsi que celui de Paris avec Shiang-chyi. Par le biais de ces vies distantes qui s’exposent parallèlement, Tsai Ming-liang tente d’imposer la perception du temps passé et de la solitude.

samedi 17 août 2013

The Hole : Lien

samedi 17 août 2013
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Tsai Ming-liang offre avec The Hole / Dong (1997) une œuvre d’anticipation mêlant drame et film musical à la veille de l’an 2000. Nous sommes dans une ville taïwanaise ravagée par une épidémie qui touche l’homme. Les autorités y évacuent alors la ville. Pourtant, certains habitants ont décidé de rester. C’est le cas d’un homme et d’une femme vivant dans le même immeuble, l’un étant le voisin du dessus de l’autre. 

L’appartement de la femme est submergé par l’eau causée par une fuite. Cette fuite amène un trou dans le plancher de l’un (l’homme) et dans le plafond de l’autre (la femme) créant ainsi un lien entre eux. The Hole éblouit par la force qu’à son auteur de développer son récit dans un huit clos en raréfiant les dialogues et en minimisant l’action. Tsai Ming-liang enferme ses personnages dans leur appartement respectif ainsi que dans une galerie commerciale désaffectée. De l’extérieur on ne verra rien, le cinéaste taiwanais se focalise sur cet homme et cette femme qu’il contemple en usant de plan-séquence. Il les laisse vivre comme des poissons dans un bocal lugubre où le voisinage lance ses ordures au milieu de la cour. Une pluie de déchets qui fait échos à la pluie qui ne cesse de s’abattre à l’extérieur des bâtiments. 

dimanche 4 août 2013

La Rivière : Contamination

dimanche 4 août 2013
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Troisième long-métrage du cinéaste taiwanais Tsai Ming-liang, La Rivière / He Liu (1996) nous plonge dans un drame familial. On y suit les membres d’une famille qui vivent ensemble sans communiquer les uns avec les autres.

Hsiao-kang, un jeune homme sans emploi rencontre une ancienne camarade de classe qui travaille sur le tournage d’un film. La réalisatrice (Ann Hui) demande à Hsiao-kang de remplacer le mannequin qui fait figure de cadavre dans les eaux d’une rivière polluée. Le jeune homme accepte et se réveille le lendemain avec une étrange douleur à la nuque. Personne ne parvient à guérir le mal dont il est atteint. Parallèlement, son père retraité erre dans les saunas gays, alors que sa mère vit une relation extra-conjugale avec un homme qui pirate des cassettes pornographiques…

 
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