lundi 25 avril 2011

Gangster High : Spirale

lundi 25 avril 2011
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Jolie surprise que ce Gangster High / Pongryeok sseokeul (2006). Il en faut bien de temps en temps pour nous remonter le morale. Le film du sud-coréen Park Ki-hyung est un drame qui met en scène une époque, et qui apporte une réponse irréversible à la violence, par la violence.

1991, six jeunes lycéens se lient d’amitié et forment un club, les Tigers. Ils y partagent une passion commune : le football. Ils prennent le temps de vivre et de s’amuser avec une certaine insouciance. Des liens forts vont se développer et perdurer, même face à un gang de quartier qui impose leur loi. Ils vont alors pénétrer dans une spirale de violence…

Irrémédiable serait la voie que prend insidieusement la bande d’amis que forme les Tigers. Le petit groupe est mené par son président Sang-ho et son vice-président Jae-gu. Là où tout n’était qu’un simple jeu, les choses vont aller de mal en pis. Gangster High parle d’amitié et de loyauté. Cette loyauté que l’on porte pour un ami avec qui on partage un idéal. Une amitié et une loyauté qui vont mener nos protagonistes jusqu’à un point de non-retour qu’ils n’auraient jamais imaginé. Le film s’ancre dans la violence des jeunes ; celle présente dans la cour du lycée jusque dans la rue.

Le drame de Park Ki-hyung prend place quelques années après la fin de la dictature en 1987. Une nouvelle aire voit le jour où les gangs de jeunes n’ont plus leur place. Une période de transition qui voit deux mondes s’affronter. D’une part, une bande de jeune qui ne pense qu’à profiter de la vie, de l’autre un gang issu du passé qui tente de préserver un semblant de pouvoir. Ces deux mondes vont alors se confronter non sans dégâts. Nous sommes alors bien loin du simple film de teenager avec gangs et bagarres comme ils en existent à foison.

La force de l’auteur de Gangster High s’est de parvenir à développer et d’instaurer une tension qui va en crescendo jusqu’au dénouement final. Dès le début, on sent que les choses ne se sont pas passées normalement. Que nos protagonistes se sont faits dépasser par une entité plus forte qu’eux, celle de la haine qui engendre violence où les coups sont rendus sans retenu, sans armistice. Une violence bête et méchante sans réflexion, sans recul comme une tempête qui arracherait tout sur son passage. Les personnages (comme nous même) ne savent plus à quel moment le jeu d’enfant a atteint à un extrême sans limite.

Gangster High pourrait rebuter par sa seule mise en scène de la violence. Une violence où les combats ne sont pas esthétisés mais froids et sauvages. On a droit a des combats de rues brutaux dont émane un réalisme donnant toute la force au film. L’auteur parvient avec ce terrible constat, à retranscrire l’absurdité de la violence de ces jeunes. Si le film n’est pas parfait, il n’en reste pas moins un constat sans appel.

I.D.

Happy End : Celle, celui de trop

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Happy End / Hae-pi En-deu (1999), c’est le premier long métrage d’un cinéaste sud-coréen. Ce cinéaste sud-coréen c’est Jeong Ji-wu. Jeong Ji-wu réalise ici un drame. Un drame qui prend son essence dans une famille. Une famille qui se décompose insidieusement. Se décompose par le biais de l’adultère.

Une femme active trompe son mari. Ce dernier est au chômage et s’occupe de leur bébé. C’est un passionné dans ses activités quotidiennes (sa fille, la lecture, les dramas…) jusqu’au jour où il découvre l’adultère de sa femme…

Le titre : Happy End est un « doux » euphémisme et c’est tant mieux ! On n’ira pas s’empêtrer dans un mélo de plus, fade et sans consistance. Consistance ? Le film de Jeong Ji-wu en manque considérablement tant sur la mise en scène que sur l’écriture de ses personnages. Mince, pas de chance, on se rassure en se disant que ce n’est pas un mélo pur et dur. D’un côté, le tout manque de rythme. D’un autre, on ne parvient jamais à ressentir quoi que se soit pour ses personnages, bien que Choi Min-sik sauve les meubles avec sa prestation. Le sentiment est neutre. Bizarrement, malgré ce manque de rythme et ces personnages qui n’interpellent pas, on ne s’ennuie pas. Mais tout aussi bizarrement ce sentiment, ce ressentiment plane tout au long jusqu’à la dernière partie qui offre une cassure comme je les affectionne. Un point de rupture qui donne tout son sens à cette histoire de famille.

Happy End c’est une famille qui se déliquéfie. Les sentiments de la mère de famille semblent incompréhensibles, elle ne semble plus aimer son mari mais reste avec. La faute au bébé ? Pas sûr. Aime-t-elle cette situation ? Sans doute. Mettons cela sur le compte de la dangerosité, d’une passion dévorante parce que cachée. Un film de famille donc rongé par un mal, celui de l’adultère. Un adultère qui éloigne cette femme de son mari qui passe pour le bon bougre de service. Un mari qui s’épanouit dans les tâches qu’on attribut le plus souvent dans nos sociétés machistes aux femmes. Lui, il s’en accommode puis vient la révélation qu’il découvre seul, une chose en amenant une autre… S’instaure alors entre les deux une communication à l’état de zéro. Le monde de ce mari s’écroule et c’est à ce moment là seulement que la tournure engagée relance le tout.

En conclusion, Happy End manque de ce quelque chose qui pourrait faire de lui un film à voir, à conseiller. Pourtant un intérêt réside dans sa dernière partie, bien que les deux premières participent forcément à l’état du dénouement. Les scènes qui s’arrêtent sur le couple adultérin auraient méritées un meilleur traitement. Ainsi, on peut regretter un côté lourd, inintéressant. Elles ne permettent tout simplement pas au spectateur de s’impliquer davantage. Avec un peu plus de conviction, Jeong Ji-wu aurait pu faire autre chose mais il n’en est rien…

I.D.

samedi 23 avril 2011

Détective Dee - Le Mystère de la flamme fantôme : Establishment

samedi 23 avril 2011
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Détective Dee - Le Mystère de la flamme fantôme / Di Ren Jie Zhi Tong Tian Di Guo (2010) de Tsui Hark. Par où commencer ? Wouah, il y a tellement à dire. Tsui Hark est-il (enfin) de retour après s’être perdu avec des réalisations comme Missing et All About Women. Est-ce son grand retour ? Oui le grand retour de ce faiseur de cinéma qui a su tant déchaîner les passions. Tsui Hark c’est qui ? C’est quoi ? C’est ce type qui force le respect, qui vous déglingue les sens, qui vous injecte par perfusion de la pellicule sous haute tension, sans retenue et de manière si outrageusement enivrante, c’est… Butterfly Murders, l’Enfer des Armes, Il était une fois en Chine, c’est… Green Snake, The Blade, Time & Tide… et puis c’est…

Détective Dee (ou Juge Ti) est sorti de prison après une peine de huit ans pour rébellion contre l’impératrice Wu. Cette dernière lui donne pour mission de découvrir et mettre fin à une série de morts par combustion qui secoue la dynastie Tang à quelques jours de sa cérémonie de couronnement...

Venez là, Papi Tsui va vous raconter une sale histoire… Détective Dee - Le Mystère de la flamme fantôme n’est pas un bon film. Oh, ça non. Il serait plutôt à qualifier de « fade ». Un terme qui lui va comme un gant, ce gant de velours portée par l’impératrice si mal interprétée par Carina Lau Kar Ling. Les interprétations tiens. Elles ne volent pas bien haut à l’image de scènes d’actions dont les envolées wu xia pian-iste ternissent un ensemble affreusement kitsch. C’était quoi le délire de Papi Tsui ? Oui, Tsui est devenu vieux. Il a perdu l’œil du tigre. Il s’est engoncé dans une posture qui n’est plus son identité. Vous savez, ce Tsui à l’emporte-pièce n’existe plus. Je ne suis même pas sûr qu’il soit l’ombre de lui-même tant il semble être quelqu’un d’autre. Tsui, as-tu quelque chose à dire aux hautes instances chinoises qui te donneront un bon pécule ? Oui, un truc à dire au bureau de censure ? OK, ton scénario aura de ces morales plus que douteuses mais elles plairont n’est-ce pas ? La superstition c’est mal. Il faut savoir rester chaste. Et la rébellion ? C’est dégueulasse comme attitude. Marchons droit, hein Tsui ? Le pouvoir, même le plus dégueulasse… embrassons-le, hein Tsui ? Alors tu nous livre une soupe plein de flotte. Goût d’urine. Sans saveur. Tu nous la sers avec une fausse maestria de réalisateur de grosse production mainstream. Oh oui, tu nous l’apportes emballée dans cette musique abjecte fait de « tin-tin », « ta-toum » et autres onomatopées bien placées. Et Sammo dans tout ça ? Sammo Hung Kam Bo joue les fainéants. A la chorégraphie, il est sans imagination tout comme toi à la mise en scène. Les vieux de la vieille sont fatigués. Dernier tour de piste ? Et inviter furtivement Richard (Ng Yiu Hon) et Teddy (Robin Kwan) ne changera rien même s’il est toujours plaisant de les voir, ces « autres vieux de la vieille ».

Détective Dee - Le Mystère de la flamme fantôme ne sera pas le grand retour de cet auteur de talent qu’était Tsui Hark. Papi Tsui vieilli mal, sans doute comme moi. Moi lui réclamant toujours plus. Un plus qu’il ne parvient plus à nous administrer se contentant d’un travail passable sans inspiration, là où à une époque il aurait persévérer jusqu’à livrer un summum sans comparaison. Ton hospice est bien lugubre Papi Tsui… je continuerai pourtant à te rendre visite même avec un scénario aux grosses ficelles, des effets spéciaux pas terribles, des acteurs non-présents, une réalisation de télévision… jusqu’à ce que je m’en lasse.

I.D.

dimanche 17 avril 2011

Le Sorgho Rouge : Eclipse

dimanche 17 avril 2011
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Cinéaste emblématique de la Cinquième Génération en Chine, Zhang Yimou signe avec Le Sorgho Rouge / Hong Gao Liang (1987) son premier long-métrage qui fut récompensé de l’Ours d’Or au Festival de Berlin.

Avec Le Sorgho Rouge, nous suivons le destin d’une jeune femme mariée par ses parents à un vieil homme lépreux, contre un mulet. Ce dernier est un producteur de sorgho. A sa mort, elle reprend la ferme…

Le Sorgho Rouge marque pour son scénario non dénué d’intérêt, sombre et ironique. Par sa réalisation qui crée une ambiance ensorcelante et surtout sa photographie d’une beauté lancinante aux tons rouges, magnifique. Par aussi, une voix off, utilisée avec parcimonie. Ce film est également servi par de bons acteurs dont Gong Li et Jiang Wen en tête. Gong Li y est juste époustouflante par la beauté qu’elle dégage mais aussi par son rôle de femme forte. Quant à Jiang Wen, il révèle déjà le talent qu’on lui connait.

Le Sorgho Rouge est un film marquant à l’esthétique maîtrisée. Un très beau film en somme qui nous transporte littéralement.

I.D.

Green Tea : Goût amer

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Le cinéaste chinois Zhang Yuan réalise Green Tea / Lu Cha (2003), l’histoire d’une romance naissante et son évolution au travers des personnages interprétés par Vicky Zhao et Jiang Wen.

Wu Fang est une jeune diplômée qui rencontre des hommes à travers des « Blind date ». Elle y recherche l’âme sœur et rencontre Chen pour qui c’est la première fois. L’homme se révèle direct malgré une certaine maladresse et tombe sous le charme d’une Wu Fang qui met court à leur entrevue. Ce dernier n’entend pas les choses de cette façon… l’histoire prendra un tournant étrange lorsque Chen rencontrera le sosie de Fang, prénommé Lang dans un bar où elle joue du piano. Les deux jeunes femmes sont identiques physiquement mais d’un caractère différents. Elles partagent un autre point en commun : leur boisson favorite est le thé vert.

Green Tea profite d’une petite réputation confortable comme étant une pépite de style avec une histoire hypnotique. Laissons-nous alors porter par le film de Zhang Yuan qui offre un duo d’acteurs talentueux ainsi qu’une photographie signée par le génial Christopher Doyle. Ce dernier livre par ailleurs un travail monstre. Force est de constater que l’enthousiasme n’est pas partagé à la fin du visionnage. Une chose est incontestable, le style est là. La photo est superbe, les décors magnifiques, la réalisation du cinéaste chinois est visuellement splendide et rend le temps qui s’écoule d’une nature impalpable. Mais ici on ne parle que de forme.

Sur le fond, Green Tea souffre d’une accroche manquante et les questions que l’on se pose restent en suspend. Fang et Lang sont-elles les mêmes ? Existe-t-il une confusion des identités ou non ? Chen semble intrigué au départ pour s’en désintéressé par la suite. On a du mal à y croire tant c’est gros et d’un manque naturel flagrant. Il devient le confident de l’une qui a un passé lourd et se révèle auprès de l’autre. Le jeu de la séduction n’est pas inintéressant en soit. D’autant plus lorsqu’il s’agit (comme eux) de deux personnes seules qui se trouvent un alter ego respectif. L’ensemble est tout de même contaminé par une bavardage omniprésent et lourd. Les bâillements ne sont jamais bien loin.

Green Tea fait partie de ces films dont le fond et la forme est inégal. Le film de Zhang Yuan est un joli film à l’esthétique maîtrisée sur l’histoire d’une conteuse, Fang et de Chen qu’elle séduit. Pourtant l’histoire –peine à toucher et on s’ennuierait presque s’il n’y avait les formes pour sauver le fond.

I.D.

lundi 11 avril 2011

Big Tits Zombie de Takao Nakano

lundi 11 avril 2011
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Big Tits Zombie aka Big Tits Dragon : hot spring zombie VS stripper 5, réalisé par Takao Nakano, est sorti en 2010. Comme le laisse présagé le titre, nous sommes bien ici dans la joyeuse contrée du film de série B, le bon gros nanard qui s’assume. De fait, le titre résume bien le film.

L’héroïne principale, incarnée par la sublime Sora Aoi, revenant du Mexique est fauchée comme les blés. Elle reprend contact alors avec un gars louche qui l’envoie rejoindre une troupe de stripteaseuses dans une station thermale, perdue au fin fond de la campagne japonaise. Les filles découvrent un passage secret menant de leur chambre au sous-sol d’un immeuble désaffecté. Elles y trouvent une sorte de Necronomicon que l’intellectuelle du groupe, une gothopouf qui parle latin, s’accapare pour en réciter une incantation. Et voilà pas que les morts reviennent à la vie ! C’est parti, le décor est planté : des zombis et des nichons.

Le manque de moyens est plutôt flagrant. Les zombis sont plus drôles qu’effrayants. On notera tout de même une esthétique « jeu vidéo » soignée tout au long du film par les effets spéciaux (incruste de sang lors des coups, armes en « hilight »), les mouvements de caméra et les poses des actrices. Cela permet de donner au film, un certain rythme que ses acteurs, il faut bien l’avouer, seraient bien en peine d’insuffler.

Reste quelques trouvailles loufoques qui émaillent le film dont, en particulier, l’attaque des zombis sushis et le vagin lance-flamme. Le tout donne un mélange plutôt délirant qui fera passer un bon moment à l’amateur du genre (zombis et série B). Sinon, vous risquez quand même de vous ennuyer un poil…

Netchaiev

Blue Spring : Make a clap

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Drame japonais, Blue Spring / Aoi Haru (2001) de Toshiaki Toyoda place l’action de son film dans un lieu unique : un lycée. Un lycée tout droit sortit d’une ZEP à la française entre professeurs démissionnaires, murs recouverts de tags et jeunes sans repères (enfin ce sont les clichés qu’on peut en avoir).

Au lycée Asahi, la violence est omniprésente. Les jeunes se disputent le règne du bahut en pratiquant un jeu dangereux sur les hauteurs de l’établissement. Kujo et Aoki sont deux amis, le premier établit un nouveau record…

Adaptation du manga signé Taiyo Matsumoto, Blue Spring dépeint donc l’histoire de lycéens violents vivant dans un univers où seul la loi du plus fort règne. Une vision en somme sombre et pessimiste d’une jeunesse au destin obscur… Sans oublier l’abandon des professeurs, absents. Asahi est un lycée fantôme où les lycéens vont et viennent. Des prisonniers dont l’âme ne peut s’échapper. Des prisonniers qui errent inlassablement, mangent, discutent, s’affrontent,… sans jamais étudier. Des électrons libres qui s’engoncent dans la violence seul leitmotiv dans un environnement hostile nourri par la pression de la réussite. Des jeunes envahis par les interrogations du lendemain.

Blue Spring est un film à économie de moyen et c’est peut-être cela qui le sauve. Toshiaki Toyoda nous raconte l’histoire de quelques personnages dans un lieu unique sans fioriture. Le film est court et évite l’erreur d’une narration interminable. La durée est d’autant plus importante que la réalisation froide de l’auteur avec des séquences souvent sombres et lyriques auraient été durs à supporter sur la longueur. La réalisation est soignée sans pour autant être exceptionnelle, avec des effets parfois clippesques qui pourraient en déranger plus d’un. Le jeu manque quant à lui de force et de conviction, le gros bémol de ce film au scénario parfois plat.

Blue Spring est un film qui interpelle avec une ambiance particulière qui divisera, c’est certain. Il n’est pas toujours facile d’accrocher à la mise en scène, aux intrigues ou encore à la musique employée. Il n’en reste pas moins que Blue Spring reste un film désenchanté sur les désillusions d’une jeunesse dont le futur offre peu de disposition à une vie meilleure. Il en ressort aussi une amitié mise à rude épreuve, des choix de survie absurdes comme si la dure réalité de la vie supplantait l’insouciance d’une jeunesse qui pénètre à petit pas dans la vie d’adulte.

I.D.

mardi 5 avril 2011

Shooters : Triple Tap

mardi 5 avril 2011
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Avant-propos : en France pour X ou Y raison (mieux vendre sans doute), on aime changer les titres de films. Ainsi le film connu comme Triple Tap se transforme en Shooters pour sa sortie DVD. Shooters c’est donc le même film que Triple Tap…Shooters c’est sans doute plus vendeur, plus série B, plus…laid comme titre.

Derek Yee Tung Sing est un cinéaste de poids à Hong Kong. C’est l’un des pontes (au passé comme au présent) de l’ex-colonie britannique de l’industrie cinématographique. Un metteur en scène de talent qui a su livrer des œuvres fortes et marquantes (Viva Erotica, The Lunatics). Il nous revient avec Triple Tap / Cheung Wong Chi Wong (2010), enfin je veux dire Shooters. Un thriller qui met en scène Louis Koo Tin Lok (Connected, 2008) et Daniel Wu Yin Cho (Protégé, 2007).

Ken Kwan, un trader qui vient de remporter in extremis un concours de tir face à un policier du nom de Chong, repart travailler. Sur le chemin, il assiste au braquage d’un fourgon blindé qui vire au carnage. Un motard de la police intervient. Echanges de coups de feu. Kwan qui veut sauver la vie du policier s’arme de son pistolet de compétition et abat les braqueurs, l’un d’eux prend la fuite. Kwan, seul témoin est arrêté par la police…

Shooters n’est pas un film d’action. Ce n’est pas un polar où les pistolets se dégainent à tout va. Derek Yee fait le choix de poser son intrigue et d’offrir au film une dimension psychologique. Un film qui se révèle plutôt efficace mais efficace jusqu’à un certain point seulement. Il reste « efficace » si l’on ne se fait pas une fausse idée en allant voir Shooters. « Fausse idée » traduite par le désir d’y voir un face à face où ça canarde aux plombs. Là n’est donc pas le but que se donne le cinéaste. Il livre un film qui avait pourtant un sacré potentiel. Maintenant force est constater que Derek Yee se perd dans des banalités qui desservent le propos de son film notamment sur ses choix scénaristiques. Ce qui est malheureux avec Shooters c’est que l’histoire se laissait regarder non sans peine, le cinéaste livrait une réalisation qui fonctionnait à défaut d’être « bonne », les acteurs livraient des prestations correctes. Le potentiel se tarit. Il se tarit une fois que Derek Yee décide de tomber dans la facilité scénaristique en faisant notamment appel au personnage d’Alex Fong Chung Sun (Une Nuit à Mongkok, 2004), la fameuse scène surréaliste de la « projection ». La facilité déconcertante où Ken Kwan/Louis Koo se fait piéger alors même qu’il a pensé à tout sauf au détail le plus flagrant qu’il n’a pas vu et qui le condamne, facile. Bref. Shooters partait avec de bonnes intentions et un potentiel qui malheureusement s’amenuit à mesure que le film avance et ne se perde finalement dans un scénario facile, vu et revu (Charlene Choi Cheuk Yin qui joue un sale coup à l’homme qu’elle aime, c’est d’un bateau).

Shooters déçoit, c’est le constat qui frappe lorsque nous entrons dans la troisième partie du film. Il y a bien des choses intéressantes qui le parsèment (des personnages menés par les conséquences de la crise financière entre autre), cependant il manque une réelle audace scénaristique dans une grande partie du film pour en faire un film qui aurait été tout autre (réussi ?).

I.D.

dimanche 3 avril 2011

Recette de légumes vinaigrés à la vietnamienne

dimanche 3 avril 2011
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Il y a quelques jours en voyant mon pauvre chou blanc dans le bac à légumes (qui en était déjà à sa deuxième semaine), je me suis dit que je lui donnerai bien une seconde jeunesse. Les souvenirs de légumes marinés en tête (mon père en fait très souvent), je me mets au défi d’en préparer à mon tour. Une première !


Ingrédients :
1 kg de légumes (Ici du chou blanc, mais vous pouvez aussi utiliser du chou fleur, des carottes ou du concombre)
300 gr de sucre
600 ml d’eau tiède
600 ml de vinaigre d’alcool
2 gousses d’ail

- Couper le chou finement

- Dans un bol verser le sucre, le vinaigre puis l’eau tiède. Mélanger jusqu’à dissolution du sucre.
- Mettre le chou dans un bocal en y ajoutant les gousses d’ail coupées en deux.
- Verser l’eau vinaigré sucré. Les légumes doivent être entièrement recouverts.
- Laisser refroidir à température ambiante puis mettre le bocal au réfrigérateur au minimum 24h avant dégustation.

C’est prêt ! Les légumes marinées sont consommés en complément du plat principal. Je l’utilise souvent avec les plats à base de riz accompagnés de viandes grillées.

Diana

 
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