mardi 28 avril 2009

Silmido : Soldats sacrifiés

mardi 28 avril 2009
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Kang Wu-seok réalise Silmido (2003), une histoire vraie cachée du grand public sud-coréen pendant plus de trente cinq ans. Il fait état de l’organisation d’un commando-suicide ayant pour objectif l’assassinat du président Nord-coréen, Kim Il-sung. Ce commando-suicide qui sera nommé l’unité de force spéciale 684, est constitué de condamnés à mort recrutés par la KCIA, qui occupera un centre de base d’entraînement sur une île sud-coréenne du nom de Silmido (en 1968). Mais à la veille de la réconciliation entre le Nord et le Sud, cette mission sera abandonnée et la KCIA prendra la décision d’éliminer physiquement l’unité 684.

Kang Wu-seok réalise une œuvre somme toute classique dans sa conception pour une grosse production coréenne. Silmido raconte cette histoire vraie de façon simple en variant les genres ; du film de guerre et d’action au drame. Kang Wu-seok s’efforce de donner un ton juste à l’évènement peu commun d’un silence gardé par le gouvernement en place.

L'auteur dépeint avec minutie la constitution de l'unité 684 mais surtout son entraînement sur l'île de Silmido et toute la souffrance qui est infligée à ses membres. On vit ces moments de souffrances avec ces condamnés à mort, à qui l'on donne une chance d'expier leur faute en se sacrifiant pour la patrie. On se prend d'affection pour ces personnages voués à une mort certaine. On est frustré et outré de la même façon qu'eux par la trahison faite de leur dirigeants.

Silmido remplit sa mission : celle d’un film grand public mêlant action, personnages attachants et posant surtout le problème d’un passé étouffé sous le silence des autorités et du droit à la vérité. Kang Wu-seok répond présent à travers une mise en scène efficace, et de ce fait réussit parfaitement sa mission.

I.D.

samedi 25 avril 2009

L’élégie de Naniwa : Seule contre tous

samedi 25 avril 2009
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L’élégie de Naniwa/Naniwa Ereji (1936) également connu sous le titre de L’élégie de Osaka/Osaka Ereji est une œuvre mélodramatique en noir et blanc du maître Kenji Mizogushi. Ici, le cinéaste met en scène une histoire d’un réalisme fort, proche d’un naturalisme cinématographique dans un Japon qui s’occidentalise.

L’élégie de Naniwa expose l’histoire d’Ayako, une jeune standardiste téléphonique qui accepte les avances de son patron pour rembourser les dettes de sa famille. Cette relation extra-conjugale est découverte par la femme trompée. Abandonnée, Ayako sombre dans la prostitution et le chantage.

Avec L’élégie de Naniwa, Kenji Mizogushi réalise une œuvre des premières fois. C’est l’un de ses premiers films parlant. L’un des premiers grands films réalistes du cinéma japonais mais aussi sa première collaboration avec le scénariste Yoshikata Yoda avec qui il débutera une coopération fructueuse. L’œuvre se veut une dénonciation d’une société où règne sexe et argent, hypocrisie et mensonge ; du microcosme professionnel à l’harcèlement qui en découle, d’une prostitution comme moyen de survie, et d’un microcosme familial tendu.

Cette dénonciation a un visage, le portrait d’une femme : Isuzu Yamada. Kenji Mizogushi filme son actrice comme une actrice caméléon qui tout au long du film change son jeu, sa voix, ses costumes au gré des situations ; tantôt femme-travailleuse, femme-traditionnelle lorsque ce n’est pas femme-moderne. Ayako, personnage aux multi-facettes à la fois victime, recourant à la prostitution pour aider à sa famille, et à la fois manipulatrice sous des airs désinvolte.

L’élégie de Naniwa, fortement inspiré du cinéma américain et d’un cinéaste comme Ernest Lubitsch énonce déjà ce qui fera le cinéma de Mizogushi. Pourtant, le montage altéré, les ellipses déroutantes, les plans rapprochés n’ont rien à voir avec ce que l’on connaîtra du cinéaste et le cinéma qu’il fera sien. Cette œuvre nous montre un cinéaste sous influence qu’il agrémente d’une qualité personnelle indéniable.

La force de Kenji Mizogushi dans L’élégie de Naniwa c’est sa réalisation qui constamment place le réalisme au centre. Des beaux plans empreints d’une force certaine, le remplissage du cadre nous confronte à une peinture sur pellicule, ses mouvements de caméra ont une relation privilégiée avec les personnages et les situations. On dénote une véritable intelligence dans la mise en scène d’une beauté surprenante et d’un noir et blanc qui l’est tout autant.

Mizogushi parvient à nous montrer avec maestria les tensions visibles comme invisibles : des plans fixes sur une porte, une ellipse ou encore une caméra qui s’éloigne de l’action, aucunement voyeuriste mais témoin.

L’élégie de Naniwa est une œuvre formidable où la violence de la société y est dépeignée avec intelligence. L’œuvre dépeint également les relations au sein de la famille face à l’adversité, l’exclusion comme violence familiale que connaîtra l’héroïne. Cette dernière s’en ira loin de tout, abandonnant sa vie pour enfin assumer ce qu’elle est : une femme libre de tout carcan.

I.D.

jeudi 23 avril 2009

62ème édition du Festival de Cannes (2009)

jeudi 23 avril 2009
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J-19 avant l'ouverture du 62 ème Festival de Cannes 2009 (13 au 24 mai) ! Cette année sera marquée par une sélection des plus exceptionnelles avec à l'affiche pas moins de 11 films Asiatiques dont ceux, entre autres, de Johnnie To et TSAI Ming-Liang.

Vous trouverez comme à l'accoutumée, l'ensemble des films en compétition et hors compétition "Made in Asie" pour sa 62 ème édition :

EN COMPÉTITION
Nuit d'ivresse printanière, LOU Ye (Chine)
Filmo : Suzhou River (2000), Une Jeunesse chinoise (2006)

Kinatay, Brillante MENDOZA (Philippines)
Le masseur (2005), John John (2008)

Thirst, PARK Chan-Wook (Coréen)
Old boy (2004), Je suis un cyborg (2007)

Vengeance, Johnnie TO (HK)
Election (2005), Exiled (2006), Sparrow (2008), Mad Detective (2008)

Visages, TSAI Ming-Liang (Taiwan)
The Hole (1999), I Don't Want to Sleep Alone (2007), La Saveur de la pastèque (2005)

Taking Woodstock, Ang LEE (Taiwan)
Tigre et dragon (2000), Lust, Caution (2008)

UN CERTAIN REGARD
Mother, BONG Joon-Ho (Corée)
The Host (2006), Memories of Murder (2004)

Air Doll, KOREEDA Hirokazu (Japon)
After Life (1998), Nobody knows (2004)

Nang Mai, RATANARUANG Pen-ek (Thaïlande)
Last life in the universe (2004), Ploy (2008)

SÉANCES SPÉCIALES
MANILA, Adolfo ALIX, JR., Raya MARTIN (Philippines)
A Short Film About Indio Nacional (2008)

PETITION (La Cour des plaignants), Zhao LIANG (Chine)
Crime and Punishment (2007)

Plus d'infos sur www.festival-cannes.com
Dossier de presse du 62 e festival de Cannes

dimanche 19 avril 2009

Une ville d'amour et d'espoir : Le garçon qui vendait son pigeon

dimanche 19 avril 2009
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Premier long métrage de Nagisa Oshima pour la Shochiku, Une ville d’amour et d’espoir/Ai to kibo no machi (1959) est une première œuvre d’une noirceur viscérale. Comte social pessimiste sur la situation d’un Japon d’après-guerre, Oshima également scénariste emploie une verve profondément humaniste.

Une ville d’amour et d’espoir met en scène l’histoire de Masao. Ce dernier vit avec sa mère, cireuse de chaussure, et sa petite sœur handicapée après le décès de son père. Il aide sa famille à survivre en vendant plusieurs fois les pigeons qu’il élève et qui, instinctivement, rentrent au nid, là où il vit. Kyoko, l’une de ses clientes issue d’un milieu aisé, se prend d’amitié pour lui et décide d’unir ses efforts avec Akiyama, la maîtresse d’école du garçon pour lui construire un avenir meilleur.

Nagisa Oshima est à 26 ans promu réalisateur par les studios Shochiku dans le cadre de la « politique de nouvelle vague ». Initié par la Shochiku qui désire mettre en avant certains assistants réalisateurs, il est avec Kiju Yoshida et Masahiro Shinoda le groupe qui sera le noyau d’un mouvement prenant donc le nom de nouvelle vague japonaise (nuberu bagu), baptisé ainsi par les médias, fortement suggéré par les studios.

Une nouvelle ère s’ouvre donc. Une nouvelle ère créant une rupture avec le cinéma classique. Nagisa Oshima signe alors une première œuvre certes encore académique par certains points, mais d’une terrible fraîcheur et d’un contenu sociologique sans concession. Oshima désirait intituler ce premier essai : Le Garçon qui vendait son pigeon, c’était sans compter sur l’avis des studios qui jugèrent d’ailleurs l’œuvre comme un film « tendancieux ». Le film pâtira d’une distribution restreinte mais déjà les critiques se montraient excellentes.

Une ville d’amour et d’espoir s’incarnait dès lors par des innovations narratives qui caractériseront la nouvelle vague japonaise. Ici, Nagisa Oshima fait se rencontrer deux mondes, deux univers que tout oppose, avec d’un côté Masao, issu d’une famille pauvre – remplie d’espoir, symbolisée par l’envie d’une mère souffrante désireuse de voir son fils poursuivre ses études et donc se sortir de leur condition – et de l’autre Kyoko, issue d’une famille aisée. Si l’amour est présent, familiale comme amicale, l’espoir s’annihilera à mesure que le film avancera pour renforcer l’idée d’un fossé.

Inéluctablement, la société incarnée par la famille aisée viendra sanctionner symboliquement une famille pauvre, marginalisée par des choix de survie. Le film souligne et insiste sur une opposition que des sentiments même ô combien sincères ne parviendront à effacer. Le personnage d’Akiyama, notamment la professeur de Masao, souhaitant le voir réussir par la voie scolaire en est l’espoir désillusionné. Elle croit et défend les études comme une porte ouverte sur la réussite sociale et espère ne pas voir Masao tout quitter pour subvenir aux besoins de sa famille et ainsi annuler toute ses chances.

Car c’est de cela qu’Une ville d’amour et d’espoir tire sa force ; celle de montrer l’incarnation des conditions sociales statiques, celle de montrer des forces statutaires en actions, le renforcement de la hiérarchisation de la société et l’échelle sociale leurrée pour une reproduction sociale toujours aussi vraie et cruelle. Oshima semble nous dire dans les deux derniers plans d’Une ville d’amour et d’espoir que la classe supérieure condamne, assassine tout espoir d’une classe inférieure, qui n’a qu’un seul destin, oublier ses rêves et ainsi se pérenniser dans une situation de paupérisation.
I.D.

mercredi 15 avril 2009

Vesak 2009 et les reliques de Bouddha, les 15, 16 et 17 mai 2009 à Paris

mercredi 15 avril 2009
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Un évènement historique se tiendra les 15,16 et 17 mai 2009 à Paris afin de symboliser le Vesak 2009 et la passation des reliques de Bouddha offertes par le Patriarche de Thaïlande à l’union Bouddhiste de France, dont la Mairie de Paris est partenaire.

A cette occasion 3 journées exceptionnelles auront lieu dans la capitale - et alentours - :

- Vendredi 15 mai à l’Institut Huyen V
86 Rue Pasteur 94400 Vitry sur Seine (Rer C - Vitry sur Seine)
15h - Ouverture au public - Exposition des Reliques / Entrée libre

- Samedi 16 mai à L’Hôtel de ville de Paris
Hôtel de ville de Paris (4ème Arrt, M° Chatelet ou Hôtel de ville)

9h30-18h Au Salon des Tapisseries
« De Bodh-Gaya à Paris 25 siècles de cultures bouddhiques » / Entrée libre
Une exposition exceptionnelle d’arts et de cultures bouddhiques sera installée autour des Reliques du Bouddha, et des spectacles traditionnels se succèderont rue Lobau, tout au long de la journée.
8h30 - Cérémonie officielle d’ouverture, installation des Reliques au coeur de l’exposition, en présence de personnalités d’Europe et d’Asie.
9h30/18h (dernières entrées à 17h30) - Ouverture de l’exposition au public.

- Dimanche 17 mai à La Grande Pagode du Bois de Vincennes
40 route de la Ceinture du Lac Daumesnil 75012 Paris (M° Porte Dorée)

8h30 - Procession solennelle depuis la Porte Dorée jusqu’à la Pagode
10 h/11 h 30 - Cérémonies en l’honneur des Reliques
12h30/18h - « Fête du Bouddhisme »
Présentation de l’univers culturel bouddhique en France : Spectacles : danses, musiques, chants traditionnels ; stands ; ateliers ; expositions.

Sources : Anecdotes bouddhistes, Buddhachannel

lundi 13 avril 2009

Slumdog Millionaire de Danny Boyle (2009)

lundi 13 avril 2009
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A l’heure où Slumdog Millionaire (2009), soutenu par ses 8 oscars, vient de franchir la barre de 2 millions d’entrées en France, voilà l’opportunité pour nous, de s’arrêter sur le dernier film de Danny Boyle.

Slumdog Millionaire est un film britannique entièrement tourné à Bombay, en Inde. Tiré du roman de l’indien Vikas Swarup : Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire, le film narre le parcours de Jamal, un « chien des bidonvilles » de Bombay ; depuis son enfance jusqu’à son accession à la dernière question du célèbre jeu télévisé Qui veut gagner des millions ; qui est en passe de bouleverser sa vie.

La structure narrative du film prétexte les questions posées au cours du jeu par l’animateur à Jamal, pour évoquer les différents événements de sa vie et comprendre comment il a pu réussir à atteindre ce stade du jeu (stade auquel même les plus brillants ingénieurs, chercheurs ou docteurs peinent à accéder).

En effet, dès l’ouverture du film, la question est posée : le jeune héros est-il intelligent ? Chanceux ? Tricheur ? Ou est-ce tout simplement son destin ? Une fois l’intrigue posée, on s’aperçoit rapidement que celle-ci n’est en fait qu’accessoire en contraste avec la vie de Jamal, tant son parcours décrit par Boyle, semble chaotique et brutal. Au travers du personnage principal : Jamal, de son frère : Salim (inexistant dans le roman) et de son amie de toujours : Latika ; le récit tente, avec une certaine fluidité, d’évoquer les différentes facettes de l’Inde.

Bon nombre de facettes du pays y sont évoquées : la misère sociale (quand elle n’est pas humaine) du quotidien d’orphelins livrés à eux-mêmes dans des bidonvilles, la prostitution, le trafic humain, la délinquance, la religion (conflits éternels hindous-musulmans), le cinéma « bollwoodien » (l’autre religion du pays), le tourisme, etc…

Mais la réussite du film réside dans le fait que Danny Boyle ait su garder un ton accessible, servi par un scénario riche, la narration, espacée tant dans le lieu que dans le temps, reste dense.

De plus, Boyle sait saisir les ressources locales, sa caméra filme les paysages avec un jeu de caméras et de couleurs remarquables, une musique captivante du génial AR. Rahaman (2 oscars), quelques touches d’humour et des clins d’œil au « Bollywood » notamment avec le générique de fin qui soulignent l’optimisme propre à ce pays ; Ici, personne ne se plaint, tout le monde vit sans recul, un peu comme dans le film tout est excessif, la réalité est aussi violente et cruelle que le personnage principal est passionné et optimiste. En jonglant avec ces éléments et en faisant évoluer autour du triangle de personnages des intrigues renvoyant aux liens familiaux ou amoureux, le cinéaste reste toujours au premier degré et arrive ainsi à rester universel et divertissant.

C’est peut-être en cela que le film a déçu certains critiques, Danny Boyle, qui a débuté sa carrière avec des films tels que Petis meurtres entre amis ou Trainspotting semble avoir occulté volontairement le cynisme qu’il pouvait avoir en lui pour offrir dans Slumdog, un spectacle grand public, manichéen (les méchants sont très méchants !) et moral. Car assurément, ce film reste moral, dans le sens où (sans dévoiler le dénouement du film) il se termine dans l’ordre des choses, à l’image des destinées respectives des deux frères ; comme si cela était écrit ;

Et c’est en cela que le film peut paraître déroutant, car après avoir réussi à nous faire évader dans un autre monde pendant près de 2 heures, on s’aperçoit en réalité que, souligné par le final chanté et chorégraphié, ce n’est que du cinéma (mais du bon cinéma).

Cassius

lundi 6 avril 2009

Tokyo Sonata : Une descente vers l'espoir

lundi 6 avril 2009
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La dernière œuvre de Kiyoshi Kurosawa, Tokyo Sonata (2008) s’arrête sur le microcosme que représente la famille. Ici, le portrait de cette famille se veut une retranscription de la société japonaise actuelle, avec ses bas et ses hauts ; en somme les aléas de la vie.

Tokyo Sonata nous plonge donc dans la famille Sasaki. Le père, Ryuhei directeur administratif se fait licencier après que son service soit délocalisé en Chine. Il le cache à sa famille, incapable d’en parler à sa femme : Megumi (mère au foyer), qui impuissante assiste aux délitements des liens familiaux. Le fils aîné, Takashi reste éternellement absent du foyer, et le cadet, Kenji, détourne l’argent de sa cantine pour payer ses cours de piano.

Tokyo Sonata c’est une famille qui se disloque de façon insidieuse, et où les membres se meurent dans un leurre statutaire. Le père au chômage vit dans le mensonge pour ne pas perdre la face, se tenant à la dernière chose qu’il croit encore posséder : l’autorité au sein du cocon familiale. Pour ce faire, il continue sa routine, se lève tous les jours pour faire croire à la poursuite de son activité professionnelle, et de sa fonction paternelle qui est celle de faire vivre son foyer.

Dans Tokyo Sonata, les rôles distribués nous projètent un miroir faussé où une mère se démène comme femme au foyer, corvéable, aux petits soins et enfermée dans un quotidien routinier et morne, où l’aîné est un fantôme au sein d’une famille qui endosse le rôle d’une famille modèle. Ce même aîné qui embrassera une carrière dans l’armée US en contradiction avec les mœurs d’une société et d’une famille dans laquelle il étouffe. Le petit dernier, qui rêve de cours de piano, voit son choix totalement incompris d’un père sous-pression.

Kiyoshi Kurosawa plonge la famille Sasaki dans une descente aux enfers qui se définit par le mal être de chacun de ses membres : un simulacre de famille en rupture avec le carcan traditionaliste. Le point de rupture du film voit chaque individu se battre avec sa propre identité au sein d’une famille sans repères et d’une société nippone, allant jusqu’à l’encontre des codes de bonne conduite pour parvenir à une forme d’échappatoire. C’est cette fuite en avant - individuelle - qui va mener cette famille jusqu’à cette touche d’espoir qui ponctuera le chef-d’œuvre.

Drame familial de presque deux heures, Tokyo Sonata de Kiyoshi Kurosawa, merveilleusement mis en scène s’inscrit dans cette réalité contemporaine ; celle d’une société qui change comme les rapports au sein de la famille.

I.D.

dimanche 5 avril 2009

Rétrospective d'Hiroshima à la Maison de la culture Japonaise

dimanche 5 avril 2009
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A vos agendas, une rétrospective de la ville d'Hiroshima se tiendra à la Maison de la culture Japonaise (Paris) du 14 au 18 avril 2009. Au programme une sélection de 6 films dont le film mythique Hiroshima mon amour réalisé par Alain Resnais, accompagné de 5 autres films japonais tournés entre 1952 et 1959 :

- Vivre dans la peur, 1955 – N&B – 99’ – 35mm - Studios Tôhô – VOSTF
Un film d'Akira Kurosawa avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura, Minoru Chiaki

- Les enfants d'Hiroshima, 1952 – N&B – 98’ – 16mm – Kindai Eiga Kyôkai / Mingei - VOSTA
Un film de Kaneto Shindô avec Nobuko Otowa, Chikako Hosokawa, Masao Shimizu

- Hiroshima, 1953 – N&B – 104’ – 35mm – Nikkyôsô Prod. - VOSTF
Un film de Hideo Sekigawa avec Yumeji Tsukioka, Eiji Okada, Yasumi Hara, Isuzu Yamada

- La tragédie du Lucky Dragon N°5, 1959 – N&B – 107’ – Kindai Eiga Kyôkai - VOSTA
Un film de Kaneto Shindô avec Avec Uno Jûkichi, Nobuko Otowa, Yoshio Inaba

- Il est toujours bon de vivre, 1956 – N&B – 53’ - 16mm – Document Film / Gensui Kyô – VOSTA
Un film de Kuroda Kiyomi et Hiroshi Segawa sur un scénario de Fumio Kamei

Maison de la culture Japonaise
101 bis Quai Branly Paris 15e
Tél. 01.44.37.95.01

Plus d'infos : www.mcjp.asso.fr
Programme complet : Rétrospective autour d'Hiroshima

 
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