mercredi 30 mars 2011

Clash : Comme dans un film hongkongais

mercredi 30 mars 2011
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Film d’action vietnamien, Clash / Bẫy Rồng (2009) de Lê Thanh Son met en scène la sublime, froide, belle et dure Veronica Ngô Thành Vân à la coupe de cheveux « fashion style » ainsi que Johnny Nguyen Tri (Vertiges, 2011) en mode regard de beau gosse. Place au duo de choc !

Une jeune femme qui se surnomme Phoenix réunie un groupe d’hommes pour accomplir une mission qui lui permettra de retrouver sa fille…

Clash ça tape sec et ça cogne dur. Le genre de film qui ravira tous les amoureux de film d’action où la tatanne lève la poussière. Un petit divertissement sympathique dans lequel on s’amuse. Si Clash n’a rien d’exceptionnel, il s’avère prenant. On n’évite pas certains clichés liés au genre mais ceci est peu de chose devant l’étalage d’action qui s’offre à nous. De l’action rondement menée avec des combats bien ficelés. Les acteurs sont plutôt bons. La réalisation se tient. Quant au scénario, c’est du classique. On n’échappe malheureusement pas à un faux rythme dans la dernière partie du film mais le final est là pour rattraper les choses.

Si Johnny Nguyen Tri ne sait pas fumer la cigarette et que certains personnages secondaires auraient mérité un autre traitement, Clash n’en reste pas moins un bon petit « actionner » qui fait plaisir à voir et encore plus avec Veronica Ngô Thành Vân, véritable tigresse qui allie beauté et bestialité. Du tout bon en somme.

I.D.

lundi 28 mars 2011

The Lunatics : Marginaux

lundi 28 mars 2011
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Derek Yee Tung Sing signe avec The Lunatics / Dian lao zheng zhuan (1986) son premier long-métrage. Le cinéaste hongkongais traite des services sociaux se chargeant de personnes atteintes de troubles mentaux. Il nous entraine dans le quotidien d’un assistant social (Stanley Fung Shui Fan) suivi d’une journaliste (Deannie Yip Tak Han) en plein cœur de Hong-Kong.

The Lunatics est une œuvre intéressante pour son sujet. Un sujet trop rare dans le cinéma, encore plus lorsqu’il s’agit de la cinématographie hongkongaise. L’univers des services sociaux venant en aide aux personnes atteintes de troubles mentaux est traité avec justesse. Derek Yee adopte un œil journalistique, quasi-documentaire dans la façon qu’il a d’amener son sujet. Un sujet conséquent et une mise en scène maîtrisée font de The Lunatics une œuvre forte et profondément humaine. Une œuvre à la fois politique et sociale bien que Derek Yee ne prenne jamais de parti. Il montre une situation telle quelle avec ses moments émouvants mais également effrayants. Alors certes, le scénario n’est pas toujours exempt de quelques défauts mais cela n’entache en rien ce drame qui vire parfois à l’épouvante. Il en émane dès lors une ambiance particulière où la tension est omniprésente.

En plus d’une mise en scène savamment menée, The Lunatics se caractérise par les prestations de ses acteurs qui apportent à cette œuvre une âme. Une âme qui donne ici toute l’essence de la véracité de ses propos. Stanley Fung plus connu pour ses rôles de comique réalise ici une performance étonnante, qui montre une autre facette du bonhomme. Il joue avec authenticité et sobriété un personnage qui va aux devants de ces « marginaux », tous admirablement campés par des acteurs qui ont su percer au plus profond d’eux-mêmes dépassant le simple fait de « jouer » pour bel et bien incarner leur rôle. A noter que ce film nous offre un très bon casting où s’invite tout du long Deannie Yip et en vrac Paul Chun Pui, Denis Chan Kwok-San, Chow Yun Fat, Tony Leung Chiu-Wai, John Shum Kin-Fun ou bien encore l’actrice Season Ma Si-San qu’on a pu voir dans Boat People de Ann Hui.

The Lunatics est un film à voir et à conseiller parce qu’il est une réussite. Un premier long-métrage qui démontrait déjà le talent dont pouvait faire preuve l’auteur. Une histoire à la fois touchante et terrible. Une réalisation irréprochable et des acteurs offrant une dimension singulière.

I.D.

Protégé : Maladie

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L’univers de la drogue dur s’invite dans Protégé / Men Tu (2007) de Derek Yee Tung Sing (Une nuit à Mongkok, 2004). L’auteur y met en exergue la prolifération de l’héroïne dans les rues de HK.

Un policier infiltré devient le « Protégé » d’un trafiquant de drogue de renom. Ce dernier, malade, veut faire de son protégé le nouveau patron…

Protégé intéresse. Le cinéaste, Derek Yee, qui s’est fait un nom dans l’industrie cinématographie hongkongaise avec des œuvres pour la plupart captivantes. Son casting : Daniel Wu, Andy Lau, Zhang Jing-chu ou bien encore Louis Koo. Son sujet : La drogue. L’héroïne de laquelle on suit son cheminent ; des champs des paysans thaïlandais aux rues de Hong Kong. Sa transformation ; son monde souterrain et bien entendu ces flics qui tentent de mettre un terme à son trafic. Le film intéresse jusqu’à un certain point seulement. Parce que passé ce qui donnait l’intérêt de départ, on se retrouve avec une œuvre qu’on aurait aimé sans doute plus glauque et approfondie. Alors, certes c’est malsain - on parle d’une substance qui peut tuer, avilir et détruire - pourtant il y a ce quelque chose qui rend le film bien trop propret. Protégé reste en ce qui me concerne un bon film, sans être le meilleur de l’auteur cela va de soit. C’est cette fluidité et l’atmosphère que Derek Yee parvient à dégager qui le rend presque, mais pas tout à fait, admirable. Protégé reste un film soigné.

Protégé est parsemé de scènes plutôt distrayantes comme le polar HK sait en donner avec la générosité qu’on lui connaît. Mais c’est peu vis-à-vis d’un récit qui s’enferme parfois dans le mélo, donnant cependant la part belle à l’actrice Zhang Jing-chu qui parvient de se sortir d’un rôle difficile. La performance de Louis Koo, quant à elle un peu exagérée, est peu appréciable. On regrette presque de ne pas voir plus le personnage d’Andy Lau qui s’en sort pas mal. Daniel Wu se classe au même niveau que son mentor fictionnel. De Derek Yee, on pouvait s’attendre à beaucoup mieux, à une mise en scène qui aurait fait de ce film un classique de l’univers de la drogue. On retombe, un brin facilement, dans l’histoire du flic infiltré qui se prend d’affection pour un boss qu’il devra trahir. On assiste donc à l’éternel situation entre le Bien et le Mal, tout en conservant un aspect un peu « trop » manichéen tout de même. Finalement, on ne rentre pas assez dans le vif du sujet.

Protégé est un bon film qui mérite d’être vu. Le sujet est trop rarement traité pour qu’on fasse la fine bouche devant une telle œuvre. On y voit un visage de Hong Kong peu mis en avant, rendant Protégé prenant.

I.D.

mardi 15 mars 2011

Recette des nouilles sautées au boeuf

mardi 15 mars 2011
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Et voici une petite recette de nouilles sautées au boeuf, savoureuse et simple.

Ingrédients (pour 4 personnes) :
200 g de nouilles aux œufs
300 g de bœuf
200 g de pousses de soja
1 gousse d’ail
1 oignon
2 cas de soja
1 cas de sauce d’huitre
Poivre

1/ Cuire les nouilles, les égoutter, les rincer à l’eau claire puis mettre un filet d’huile pour qu’elles ne collent pas.

2/ Émincer ail et oignon. Laver les pousses de soja. Réserver.

3/ Trancher finement le bœuf.

4/ Revenir l’ail et l’oignon dans un fond d’huile. Ajouter la viande, faire revenir 5 minutes. Assaisonner le tout avec la sauce de soja, la sauce d’huitre et poivre. Mélanger.

5/ Ajouter les pousses de soja. Mélanger.

6/ Pour finir ajouter les nouilles cuites. Mélanger le tout 5 minutes afin que les nouilles s’imprègnent bien de la sauce.
Diana

dimanche 13 mars 2011

Cycle Hong Sang-soo à la Cinémathèque française [Du 14 au 28 mars]

dimanche 13 mars 2011
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A l'occasion de la sortie de Ha Ha Ha le 16 mars prochain, dernier long métrage du cinéaste coréen Hong Sang-soo, la cinémathèque française lui consacre un cycle du 14 au 28 mars. Le réalisateur qu'on ne présente plus, honorera l'avant première de Ha ha ha lundi 14 mars (La séance étant principalement réservée aux abonnés, les plus téméraires peuvent tout de même tenter de chiper une place disponible le jour J). Qu'à ne cela ne tienne, la quinzaine s'annonce drôle, légère et grinçante avec monsieur HSS en chef d'orchestre. Envoyez le programme !

[AVANT PREMIÈRE]
HAHAHA de HONG Sangsoo (En présence du réalisateur)
Corée du Sud/2010/116'/VOSTF/35mm
Lu 14 mar 20h00
> Libre pass : réservation indispensable du me 23 au di 27 fev

Conte de cinéma de HONG Sangsoo
Corée du Sud-France/2005/89'/VOSTF/35mm
Je 17 mar 19h30 HL
Ve 25 mar 17h00 GF

La femme est l’avenir de l’homme
de HONG Sangsoo
Corée du Sud-France/2004/88'/VOSTF/35mm
Sa 19 mar 19h00 GF
Sa 26 mar 14h15 HL

Les Femmes de mes amis de HONG Sangsoo
Corée du Sud/2009/126'/VOSTF/35mm
Di 20 mar 19h00 HL
Di 27 mar 14h30 HL

Le jour où le cochon est tombé dans le puits de HONG Sangsoo
Corée du Sud/1996/115'/VOSTF/35mm
Ve 18 mar 19h00 HL
Sa 26 mar 19h00 GF

Lost in the Mountains de HONG Sangsoo
Corée du Sud/2009/31'/VOSTF/vidéo
Lu 28 mar 20h30 GF

Night and Day de HONG Sangsoo
Corée du Sud/2008/145'/VOSTF/35mm
Di 20 mar 21h30 HL
Sa 26 mar 16h15 GF

Oki’s Movie de HONG Sangsoo
Corée du Sud/2010/80'/VOSTF/35mm
Me 16 mar 21h00 HL
Di 27 mar 19h30 GF

Le Pouvoir de la province de Kangwon de HONG Sangsoo
Corée du Sud/1998/108'/VOSTF/35mm
Ve 18 mar 21h30 HL
Sa 26 mar 21h30 GF

Turning Gate
de HONG Sangsoo
Corée du Sud/2002/115'/VOSTF/35mm
Di 20 mar 16h30 HL
Je 24 mar 21h30 GF

La Vierge mise à nu par ses prétendants de HONG Sangsoo
Corée du Sud/2000/126'/VOSTF/35mm
Sa 19 mar 14h30 HL
Je 24 mar 19h00 GF

Woman on the Beach de HONG Sangsoo
Corée du Sud/2006/126'/VOSTF/35mm
Sa 19 mar 21h00 GF
Di 27 mar 21h30 GF

AUTOUR D’HONG SANGSOO
Les Renaissances du cinéma coréen de Hubert Niogret
France/2006 /52'/VOSTF/vidéo

> Calendrier du cycle Hong Sang-soo
> Plein tarif : 6 €, Tarif réduit : 5 € (-26 ans, billets couplés, chômeurs...)
Diana

dimanche 6 mars 2011

Lost in Beijing : L’Argent

dimanche 6 mars 2011
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Film chinois de la réalisatrice Li Yu, Lost in Beijing / Ping guo (2007) est un drame qui met en scène l’histoire de Ping guo (Fan Bing Bing). Cette dernière travaille comme masseuse dans un salon dont le propriétaire est Lin dong (Tony Leung Ka Fai). Un jour alors qu’elle a trop bu, Ping guo est violée par son patron. Ils sont surpris par son petit-ami, Kun (David Tong Da Wei). Le temps passe, Ping guo est enceinte…

Certains cinéastes chinois tentent de jouir d’une certaine liberté. Une liberté de ton dans un pays dont le pouvoir a lâché du leste depuis ces dernières années. On a pu voir le mitigé Une jeunesse chinoise de Lou Ye dans cette façon de se permettre les choses et où comme souvent liberté rime avec sexe. Cela n’empêche pourtant pas ces films de subir les foudres de la censure. En cela, Lost in Beijing n’est pas épargné. Le film de Li Yu a rapidement été retiré des écrans en Chine. La faute ? Au sexe. Li Yu n’a pas su résister au canon de cette « liberté » qui passe forcément par le sexe. Le montrer comme un gage de liberté donc. Là est l’erreur de ces cinéastes qui pensent que le sexe leur permet de braver l’interdit. Lost in Beijing souffre de cette fausse idée et parsème le premier quart d’heure de ce qui était exaspérant dans Une jeunesse chinoise. Montrer le sexe c’est être contre-pouvoir. Est-ce une espèce de manque de maturité ? Un besoin inassouvi d’extérioriser ? Qu’importe. Dans tous les cas, le film de la réalisatrice chinoise endure une classification de Category 3 qui fait plutôt mal sauf peut-être pour se faire voir en dehors de ses frontières. Nous sommes friands des rejetés et autres censurés par chez nous, ça tombe bien.

L’intelligence sans doute de Li Yu, c’est d’éviter le piège du sexe pendant deux heures et c’est tant mieux. Elle raconte avec Lost in Beijing, le viol, l’adultère, le fait de tout vouloir monnayer mais surtout l’homme et son visage hideux. Une tragédie humaine entre la comédie et le drame. Elle y montre une réalité sombre dont l’humour est d’un cynisme obscur. Les personnages masculins sont peu reluisants. L’argent comme leitmotiv. L’argent achète tout, même les bébés. Le chantage est omniprésent. L’homme évince la femme dans les décisions. La femme, elle, est attentiste et ne prend sa vie en main une fois qu’elle décide de s’enfuir. Finalement, Lost in Beijing est un film qui parlera au plus grand nombre. L’histoire que le film raconte est universel, le genre d’histoire qui pourrait se passer partout. C’est à la fois triste et exagéré. Notons la belle prestation de Tony Leung Ka Fai qui offre un superbe volte face. D’un patron salaud qui trompe sa femme, il passe à un personnage papa poule génial tout en conservant une part bien masculine.

Lost in Beijing de Li Yu n’est pas parfait. Il ne sera pas le film d’auteur qui défrayera les chroniques néanmoins il reste un film à découvrir.

I.D.

mardi 1 mars 2011

Les appellations chinoises au sein d'une famille

mardi 1 mars 2011
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Dans la langue chinoise, les appellations des membres d’une famille sont nombreuses. Elles suivent un système précis qui permet d’identifier à la fois le degré de filiation et l’ascendance ou la descendance d’une personne. Les appellations varient selon l’âge de la personne et celle des parents, la filiation directe ou indirecte, paternelle ou maternelle...


Je n’appellerais ainsi pas de la même façon un oncle paternel d’un oncle maternel, une tante avec un lien du sang d’une tante par alliance ou mariage. De la même façon un grand frère ne sera pas nommé de la même façon qu’un cadet. En plus de ces appellations génériques il est parfois coutume d’ajouter certaines précisions. Un de mes oncles est appelé “5ème petit frère”, mon père étant l’aîné.

Ces appellations sont essentielles dans la langue chinoise. Un manquement serait mal perçu, déplacé et irrespectueux.

Il est aussi de bon ton d’utiliser ces règles en dehors du cercle familial. Je pense à l’exemple d’un ami proche d’un parent ou de la mère d’un ami.

Pour finir et pour les plus curieux, un petit lexique non exhaustif dans le dialecte mandarin :

Xiong : le frère aîné
Di : le frère cadet
Jie ou zi : la sœur aînée
Mei : la soeur cadette
Sao : l'épouse du frère aîné
Bo : le frère du mon père plus âgé que lui
Shu : le frère du père plus jeune que lui
Jiu : le frère de la mère
Biaoshu : le cousin du père apparenté par sa mère et plus jeune que le père
Biaojiu : le cousin de la mère
Diana

 
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