La légende Ip Man revient dans de nouvelle aventure avec Ip Man 2 (2010) de Wilson Yip Wai Shun. Le cinéaste hongkongais signe un nouveau biopic du maître des arts martiaux chinois, toujours campé par Donnie Yen Chi Tan.
1949. Ip Man arrive à Hong-Kong avec sa famille. Il ouvre une école de Wing Chun mais peine à trouver des élèves. Les premiers d’entre eux s’attirent des ennuis et oblige Ip Man à affronter les autres maîtres d’école d’arts martiaux…
Ip Man 2, deuxième volet de ce qui constituera la saga « Ip Man » - lorsque le troisième opus débarquera - est une grosse farce. Disons-le...
Je n’avais pas pris le recul lors du premier volet mais en visionnant ce deuxième tout est dit. Il n’y a pas un moment où l’on peut prendre les choses sérieusement. C’est impossible. Pas avec une telle propagande nationaliste exposée de but en blanc. Pas avec ce personnage de boxeur blanc, le méchant de service, caricatural à souhait. J’adore, c’est à l’ancienne avec le côté xénophobe (sarcasme lorsque tu nous tiens). On ne le prend donc pas au sérieux une seconde, on va se rassurer comme ça. Avec Ip Man 2, on se croirait même parfois dans le jeu vidéo Street Fighter tiens, surtout vrai pour les combats sur le ring. Le ring justement. Je me serais cru revenir plusieurs années en arrière où gamin j’assistais amusé aux épisodes qui constituaient la saga Rocky. La même émotion, la petite chair de poule durant les combats et tout et tout. Ip Man 2 est un bon divertissement avec son lot de combats qui vaut le coup d’œil, une spéciale pour l’affrontement entre Donnie Yen et Sammo Hung Kam Bo. Par contre, faire appel à des personnages du premier opus qui n’étaient franchement pas nécessaire et qui se paient le luxe de ne rien apporter ici, je n’ai pas compris. Ce devait sans doute être pour le côté marketing ou nostalgique, on va dire ça.
Je n’avais pas pris le recul lors du premier volet mais en visionnant ce deuxième tout est dit. Il n’y a pas un moment où l’on peut prendre les choses sérieusement. C’est impossible. Pas avec une telle propagande nationaliste exposée de but en blanc. Pas avec ce personnage de boxeur blanc, le méchant de service, caricatural à souhait. J’adore, c’est à l’ancienne avec le côté xénophobe (sarcasme lorsque tu nous tiens). On ne le prend donc pas au sérieux une seconde, on va se rassurer comme ça. Avec Ip Man 2, on se croirait même parfois dans le jeu vidéo Street Fighter tiens, surtout vrai pour les combats sur le ring. Le ring justement. Je me serais cru revenir plusieurs années en arrière où gamin j’assistais amusé aux épisodes qui constituaient la saga Rocky. La même émotion, la petite chair de poule durant les combats et tout et tout. Ip Man 2 est un bon divertissement avec son lot de combats qui vaut le coup d’œil, une spéciale pour l’affrontement entre Donnie Yen et Sammo Hung Kam Bo. Par contre, faire appel à des personnages du premier opus qui n’étaient franchement pas nécessaire et qui se paient le luxe de ne rien apporter ici, je n’ai pas compris. Ce devait sans doute être pour le côté marketing ou nostalgique, on va dire ça.
Ce qui est marrant avec ce Ip Man 2, c’est qu’il a en lui un côté « cheap » alors même qu’il s’inscrit dans la catégorie de films récents avec le gros budget, la jolie photographie, le gros casting, etc… mais il est tellement grossier pour tout ce que j’ai pu énoncer qu’on ne peut le voir autrement. Après avoir été anti-japonais - dans le premier volet, il est antioccidental dans ce second volet, avec cette once de racisme bien primaire à l’encontre des hommes « blancs ». Qu’importe, cette production sino-hongkongaise est à l’image des nombreuses productions états-uniennes qui ont stigmatisé tout ce qui n’étaient pas USA. Je ne le prends donc pas mal et préfère assister au spectacle qu’on me donne. Le spectacle. J’ai déjà dit qu’il était pas mal mais avec malheureusement une présence de câblage dans les combats un peu lourde. Ah oui, j’oubliais, nous ne sommes pas dans une reconstitution réelle de la vie de Ip Man, c’est donc normal. C’est du fantasme, de l’imaginaire. J’ai souvent fantasmé d’ailleurs de voir Donnie Yen bien joué. J’ai beau m’imaginer que cela puisse être possible et bien non en fait. Bon, il lui arrive tout de même d’avoir des performances potables. Dans le premier opus ça allait, mais là, sa mono-expression de son répertoire « grand-maître-de-kung-fu », est mauvaise.
Ip Man 2 reste un biopic qui se veut toujours autant fantasmé, à la réalité passé transformée. On aurait aimé voir un Ip Man plus humain bien que des artifices tentent de nous le montrer tel quel. Il n’y a rien à faire de ce côté-là tant Ip Man semble être de ces personnages issus des légendes chinoises. On regrettera aussi un scénario un peu léger aux personnages stéréotypés. On notera tout de même de superbes décors avec une reconstitution de Hong Kong réussie. Le casting, rien à redire. La réalisation se tient. Un révisionnisme (idéologique) à vomir. Et pour finir : Vivement le Ip Man de Wong Kar Wai !
I.D.
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