Drame historique signé par l’excellent Wilson Yip Wai Shun (Sha Po Lang, 2005), Ip Man / Ye Wen (2008) est une co-production Chine-HK qui réunit des grands noms du cinéma : Donnie Yen Chi Tan, Simon Yam, Fat Siu… mais aussi Sammo Hung Kam Bo à la chorégraphie.
Fin des années 30. Dans la ville de Fo Chan où pullulent les écoles de Kung-fu, Ip Man, un maître de Wing Chun respecté de tous, vit paisiblement avec femme et enfant. Nombreux sont ceux qui veulent l’affronter sans succès mais bientôt la Chine est occupée par les Japonais…
Ip Man est un véritable maître de Kung-fu qui a existé. Connu notamment pour avoir été le « sifu » de (LA Légende) Bruce Lee. Ce biopic de Wilson Yip s’intéresse à le mettre en scène dans les dernières années de sa vie en Chine avant qu’il ne rejoigne la colonie britannique de Hong Kong. Mais voilà à la différence de nombreux biopic qui ont le vent en poupe dans les différentes cinématographies qui parcourent le monde, on peut se poser nombre de questions sur la véracité d’évènements dépeints au cours de ce métrage. La grande majorité semblant embellie voire fantasmée. Une chose est sûre, Wilson Yip montre qu’il est un cinéaste de talent. L’esthétique de ce film est soignée à l’image des décors qui donnent corps à l’ensemble. Une reconstitution historique plaisante qui nous immerge totalement. On pourrait également parler de la performance de Donnie Yen qui campe merveilleusement ce personnage de renom.
Ip Man c’est également du spectacle pour tous les amateurs de Kung-fu qui trouveront ici une œuvre réussie visuellement. Les très bonnes chorégraphies des combats apportent humour et tension. Le seul regret étant la pauvre exploitation de ces barbares venant de Chine. On aurait aimé en voir plus, surtout que leur leader avait une bestialité peu commune. La présence japonaise, inscrit le long métrage dans une dimension différente. Les choses deviennent plus sombres à travers les exactions de l’armée d’occupation. L’ensemble étant toujours orchestré d’une main de maître par Wilson Yip. On pourrait reprocher à Ip Man son parti pris clairement anti-japonais, sa linéarité dans la manière dont sont instrumentés les combats (la montée en puissance des adversaires), et du côté propret et lisse de ce Ip Man, montré comme un modèle. Il n’empêche que ce Ip Man vaut le détour et s’avère un film devant lequel on passe un agréable moment.
I.D.
1 commentaires:
Pas de sortie ciné ni de passage en festivals... j'attendrai donc le Ip Man version WKW !
Enregistrer un commentaire