Parler du Syndicat du Crime/Ying huang boon sik (1986) c’est se rappeler surtout se replonger dans mon adolescence et de cette toute première fois. La première fois que j’ai visionnée ce film qui s’éleva alors au rang des films cultes aux côtés des Scarface de De Palma et des Affranchis de Scorsese.
A Better Tomorrow dont je préférais à l’époque le titre français, un néo-polar pur et dur, une puissance des images rarement vue auparavant était le premier d’une série (celle des Better Tomorrow mais aussi celle des films suivants : The Killer, Bullet in the Head, Hard-Boiled) qu’on s’empressait de trouver et de savourer avec la même excitation que les films de Bruce Lee jusqu’à des films comme Il était une fois en Chine (1991) de Tsui Hark.
Si John Woo révolutionna avec cet opus en remplaçant les sabres par les flingues et changea pour toujours la façon de faire du cinéma, il révolutionna et changea surtout notre façon de voir et vivre le septième art.
Le Syndicat du Crime est un remake de Story Of A Discharged Prisoner (1967) de Patrick Lung avec Patrick Tse jamais vu jusqu’à ce jour. Il est surtout l’un des premiers à nous montrer une nouvelle conception de l’action avec le ballet des acteurs et des balles (balistic ballet), il posait les bases d’un nouveau style de « Hero movie », des scènes héroïco-masculine à la Chang Cheh, du heroic bloodshed percutant et explosif. Rajoutez à cela de magnifiques acteurs : la légende Ti Lung, le charismatique Chow Yun-fat et le jeune espoir sous les traits de Leslie Cheung et vous aurez du grand Cinéma. Le Syndicat du Crime s’était, s’est tout ça à la fois. On comprend après l’avoir vu pourquoi ce film a été un phénomène sans précédent à Hong-Kong où beaucoup le considère comme le meilleur film de tout les temps, point de vue critique comme public.
Et s’il est nécessaire de revenir sur l’histoire : A Better Tomorrow raconte l’histoire de Ho (Ti Lung) et de Mark (Chow Yun-fat) deux truands ainsi que celle de Kit (Leslie Cheung), un flic qui est également le petit frère de Ho. Ce dernier ne sait rien des activités de son grand frère. Lorsque Ho se fait arrêter et que leur père est assassiné, c’est un choc pour Kit d’autant plus que cette affiliation l’empêchera d’avoir une promotion. Quand trois ans plus tard Ho sort de prison, il retrouve Mark, handicapé et clochardisé. Kit ne veut plus entendre parler de lui et un nouveau chef de la pègre veut le faire replonger…
La légende du gunfight commence alors et des images ainsi que des scènes d’anthologies resteront dans les mémoires : Mark s’allumant une cigarette avec un billet de banque ou encore la scène du restaurant… c’est du grand et c’est du bon.
I.D.
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