dimanche 5 septembre 2010

The Killer : Samouraï HK

dimanche 5 septembre 2010

Classique, chef d’œuvre souvent copié mais jamais égalé, The Killer/Die xue shuang xiong (1989) de John Woo, considéré comme son meilleur film - par son auteur - est une balle cinématographique qui vous traverse de part en part sans vous laisser la chance d’y survivre. Et cela à l’image de ses héros vidant leurs chargeurs sur un seul bonhomme pour s’assurer que le malveillant est bel et bien dessoudé.

The Killer est une référence, la singularité d’une œuvre. D’un cinéma, celui de Hong-Kong. D’un genre, celui du polar et d’un cinéaste : John Woo. On a tout dit au sujet de The Killer et de son auteur. Le film culte d’un côté pour un cinéaste qui l’est tout autant. L’Oeuvre Wooesque atteint son apogée comme une continuité après le diptyque des A Better Tomorrow (1986&1987). L’œuvre, The Killer atteint des sommets de paroxysme notamment dans la qualité des gunfights. La mise en scène de Woo est splendide, la musique, le montage tout y est fort et calibré. Tout y est fait pour vous laisser baba, bouche bée, les yeux écarquillés et le cul scotché au canapé.

Saint Graal du cinéma d’action asiatique, The Killer est une légende à lui seul, objet cinématographique fétichiste échangé de main en main avant les diffusions DVD et l’engouement d’un cinéma longtemps et parfois encore marginalisé, jamais pris au sérieux. L’œuvre s’est faite une réputation à elle seule. Un must honoré de mille louanges aux bandes VHS limées à en perdre ses couleurs. Oeuvre rêvée, fantasmée The Killer est un incontournable du genre. Visionné, traumatisé par la beauté des images, il est un summum du genre qui a inspiré une flopée de réalisateurs de HK aux Etats-Unis.

The Killer ce sont des scènes de gunfight culte, la cool attitude de Chow Yun Fat, lequel trouve un partenaire presque de taille sous les traits de Danny Lee dont leur histoire commune réunie les thèmes de prédilections de John Woo : l’amitié, la trahison, la rédemption, le code d’honneur… John Woo réalise un chef d’œuvre de tragédie humaine comme il en existe peu entre son amour du cinéma de Jean-Pierre Melville et celui de Chang Cheh, il fait sien. Et si le film a pris un coup de vieux avec des scènes cul cul la praline par moment, il n’en garde pas moins une force qui fit sa légende.

Et le fétichisme ne serait pas ce qu’il est sans la version longue du DVD HK vidéo, où à l’époque de la VHS, les rumeurs allaient bon train :
« - il existerait une version plus longue…
- Nan, tu déconnes…
- Si, si c’est vrai comme pour L’Enfer des armes.
- Arrête !
- Si j’te l’dis. Á quand The Killer sur grand écran, hein ? Et la version longue surtout.
- Pff ! Laisse tomber. On se mate Cannibal Holocaust, maintenant ?
- Vas-y. »

I.D.

10 commentaires:

Xavier C. a dit…

Tu peux même dire qu'il a inspiré une flopée de réalisateus HK ET américains! Ou toutes les nationalités que tu veux. Dommage que l'utilisation des ralentis a depuis été massacrée par bien trop de tâcherons...

I.D. a dit…

Les ralentis... certains considèrent que c'est une aberration cinématographique. Pour ma part, il ne me pose aucun problème à ce niveau-là. Et je te rejoins assez sur ce que certains en font, c'est malheureux. :)

Alex Fong en dildomobile a dit…

une petite pensée émue pour My heart is that eternal rose sortie peu de temps avant et zappé par l'histoire, un cran en dessous de The Killer mais certainement pas mineur! :)

I.D. a dit…

Tronquons l'histoire alors ? ;) En ce qui me concerne c'est toujours un film que je n'ai pas vu et qu'il me tarde de voir. Un jour peut-être... un jour... il ne sera que meilleur à mes yeux ou tout son contraire. :) Mais au vu des séquences et autre BA que j'ai pu en voir, ça donne pas mal.

Xavier C. a dit…

Effectivement, un bien beau film. Je le trouve même "plastiquement" plus stylisé (des plans d'enfoirés concoctés par Chris Doyle, normal) que The Killer, même si, de mémoire, les gunfights sont moins "chorégraphiés". Hallucinant qu'un type comme Patrick Tam ait arrêté de tourner une fois le film bouclé.

Yui Matsuno a dit…

plus stylisé que The Killer sans aucun doute (la reédition DVD enterre le vieux LD, et est pour le coup une vraie redécouverte), le trip est bien different, les gunfights sont vraiment accessoires et l'ambiance plus froide malgré ce que le panneau titre "rose enflammée" pourrait laisser penser. Et Michael c'est juste la classe ultime, même gordon liu et sa moumounte ne font presque pas tache :)

Quant aux autres Patrick Tam, c'est un vrai massacre, tout n'est plus dispo qu'en VHS ultra-cut & delavée de taiwan :(

Olrik a dit…

Je crois que c'est mon premier John Woo vu dans une salle. Il m'a moins marqué que À toute épreuve mais j'en garde un bon souvenir... tout comme le public sans doute, écroulé de rire lors de cette scène où les deux personnages se croisent en rampant sans se voir.

I.D. a dit…

Merci de ta venue Yui Matsuno, tu as ici un fan qui s'émeut et se consterne du constat que tu apportes au sujet des "autres" films de Patrick Tam. Où est la sauvegarde de cet énorme patrimoine ?! Passez un coup de téléphone à Scorsese, il s'adonne à la chose même si cela est peine perdue.

Tu as bien de la chance Olrick, je n'ai en ce qui me concerne jamais vu de John Woo époque gunfight à tout va au cinéma. Tu fais un jaloux. ;)La scène dont tu parles est tragique mon ami. Comment peux-u en rigoler... sans coeur. ^^

Olrik a dit…

Oh, mais je sais bien qu'elle est tragique et je n'ai pas dit que j'en avais rigolé moi-même. C'est réellement un bon souvenir mais pas pour les mêmes raisons que ce public imbécile et mal poli qui a cru bon de se gausser de codes radicalement différents des siens, sans trop se soucier des spectateurs qui n'avaient pas forcément envie de se farcir leurs rires. Quelque chose qui est d'ailleurs souvent arrivé lorsque j'allais voir des films HK.

I.D. a dit…

Oups ! J'ai mal compris tes mots. Mea culpa. Je n'ai point de smiley sous la manche pour t'exprimer le "désolé" que j'éprouve. ^^ Je sais ce que je viens d'écrire n'est pas français.
Oui, il est vrai que la grande majorité du public ("en général") a tendance à avoir des comportements "bizarre" devant certaine scène ou réplique de films nous venant d'Asie. J'en ai pu également faire l'expérience. Fossé culturel sans doute...

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