La 5ème édition du Festival du Cinéma Chinois de Paris met à l’honneur dans son programme des films d’animations de l’auteur Zhang Zhiyi avec quatre de ses œuvres. Lors de la journée d’inauguration, nous avons pu assister à deux d’entre elles : Le Tout Premier Jour / Yuan (2005) et Quête / Mi (2006). Deux œuvres muettes de cinq minutes chacune. Deux œuvres créées au sein de l’Institut d’Automation (robotique) à Pékin. Des créations en lavis animé réalisées par ordinateur.
Le Tout Premier Jour. Celui du monde comme on peut se l’imaginer. Un poisson masculin (Yang) et un poisson au féminin (Yin) se tournent autour, vont et viennent dans l’eau jusqu’au moment où ils s’unissent.
Voir un art tel que le lavis (technique de peinture traditionnelle chinoise) réalisé sur ordinateur et s’inscrivant dans le lavis moderne a de quoi surprendre. Le concept s’avère plutôt intéressant une fois la surprise dépassée. On y voit une même poésie qui transpirait déjà dans les œuvres picturales « statiques » sur tableau. Du « statisme » (qui n’en est pas vraiment tant les œuvres font ressentir la vie ou la mort), on passe donc à de l’animation qui révèle un certain talent de son auteur. Il s’y dégage une liberté qui nous explose en plein visage. Une réminiscence fantasmée du premier jour de la terre d’une pure beauté visuelle.
Quête. Alors que l’environnement se transforme au gré du climat et du temps qui s’écoule, on suit un banc de poisson qui nage à travers les eaux en quête de quelque chose…
Une même poésie se dégage de ce lavis moderne animé. On y ressent l’ébullition de la vie, celle des êtres vivants mais aussi et avant tout celle de la nature. Ce court se veut créatif et inspiré. Il parvient à nous plonger dans cette effervescence par sa seule réussite visuelle. Une expérience enivrante.
I.D.
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