lundi 11 avril 2011

Blue Spring : Make a clap

lundi 11 avril 2011

Drame japonais, Blue Spring / Aoi Haru (2001) de Toshiaki Toyoda place l’action de son film dans un lieu unique : un lycée. Un lycée tout droit sortit d’une ZEP à la française entre professeurs démissionnaires, murs recouverts de tags et jeunes sans repères (enfin ce sont les clichés qu’on peut en avoir).

Au lycée Asahi, la violence est omniprésente. Les jeunes se disputent le règne du bahut en pratiquant un jeu dangereux sur les hauteurs de l’établissement. Kujo et Aoki sont deux amis, le premier établit un nouveau record…

Adaptation du manga signé Taiyo Matsumoto, Blue Spring dépeint donc l’histoire de lycéens violents vivant dans un univers où seul la loi du plus fort règne. Une vision en somme sombre et pessimiste d’une jeunesse au destin obscur… Sans oublier l’abandon des professeurs, absents. Asahi est un lycée fantôme où les lycéens vont et viennent. Des prisonniers dont l’âme ne peut s’échapper. Des prisonniers qui errent inlassablement, mangent, discutent, s’affrontent,… sans jamais étudier. Des électrons libres qui s’engoncent dans la violence seul leitmotiv dans un environnement hostile nourri par la pression de la réussite. Des jeunes envahis par les interrogations du lendemain.

Blue Spring est un film à économie de moyen et c’est peut-être cela qui le sauve. Toshiaki Toyoda nous raconte l’histoire de quelques personnages dans un lieu unique sans fioriture. Le film est court et évite l’erreur d’une narration interminable. La durée est d’autant plus importante que la réalisation froide de l’auteur avec des séquences souvent sombres et lyriques auraient été durs à supporter sur la longueur. La réalisation est soignée sans pour autant être exceptionnelle, avec des effets parfois clippesques qui pourraient en déranger plus d’un. Le jeu manque quant à lui de force et de conviction, le gros bémol de ce film au scénario parfois plat.

Blue Spring est un film qui interpelle avec une ambiance particulière qui divisera, c’est certain. Il n’est pas toujours facile d’accrocher à la mise en scène, aux intrigues ou encore à la musique employée. Il n’en reste pas moins que Blue Spring reste un film désenchanté sur les désillusions d’une jeunesse dont le futur offre peu de disposition à une vie meilleure. Il en ressort aussi une amitié mise à rude épreuve, des choix de survie absurdes comme si la dure réalité de la vie supplantait l’insouciance d’une jeunesse qui pénètre à petit pas dans la vie d’adulte.

I.D.

2 commentaires:

Olrik a dit…

Une critique sur un film de Toyoda ? Hey ! Mais tu marches sur mes platebandes là ! Commence d'ores et déjà à numéroter tes abatis vieux, je t'attends derrière la buvette, là où zonent les dealers chelous de vieilles VHS pourries en provenance d'Asie.
Olrik, plus qu'un verre dans le pif.

I.D. a dit…

Ouh la ! Non merci pour la sombre ruelle, j'ai pas envie de tâter ton karaté mandomisé, très peu pour moi. Je connais mes limites physiques. Mais j'avais dans l'idée de mettre ce billet depuis une discussion rapide sur FB et encore plus en lisant Bulles de Japon. ^^ J'avoue aussi que c'est très loin d'être son meilleur films et de ce fait autant s'intéresser à ça :

http://bullesdejapon.wordpress.com/2011/03/30/pornostar-de-toshiaki-toyoda-2000/

ou :

http://bullesdejapon.wordpress.com/2011/04/11/9-souls-de-toshiaki-toyoda-2003/

ou bien encore :

http://bullesdejapon.wordpress.com/2011/03/21/kuchu-teien-de-toshiaki-toyoda-2005/
ou bien encore :

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