jeudi 13 octobre 2011

Bleak Night : (Auto-)destruction

jeudi 13 octobre 2011

Film de fin d’étude, Bleak Night (2010) de Yoon Sung-hyun nous plonge dans le monde de l’adolescence après la mort prématurée d’un élève.

Alors qu’il vient de perdre son fils, Ki-Tae, un homme tente de comprendre les raisons de sa disparition. Il prend alors contact avec ses anciens amis et camarades de classe en espérant lever le voile. Ces derniers s’avèrent peu éloquents… 

Bleak Night cogne dur. Nous sommes plongés dans un drame complexe qui se joue au passé comme au présent. Le premier intérêt de cette œuvre étant sa déconstruction temporelle, maîtrisée, où se construit petit à petit un puzzle fait de flash-back. Un puzzle où la victime de départ n’est plus celle que l’on pensait et devient d’une certaine manière « bourreau ». Un film au cours duquel les rôles s’inversent et où l’on assiste à la désagrégation d’une amitié forte qui se meure dans les non-dits. Pourtant, Yoon Sung-hyun ne nous offre pas tout de but en blanc. Il offre différentes possibilités d’interprétations laissant dès lors un flou. A l’image de la psychologie de ses personnages qu’il développe et où il évite un quelconque manichéisme. Victime et bourreau se confondent alors dans les relations difficiles que peuvent entretenir des jeunes gens qui souffrent en silence.

Autre point positif à retenir de Bleak Night, c’est sa réalisation. Une belle image, des cadres souvent justes et une caméra portée qui nous entraîne au plus près de ses protagonistes tout en leur offrant par moment une certaine intimité. On notera également que ces personnages s’avèrent merveilleusement interprétés par les jeunes acteurs qui composent le casting. La direction d’acteurs a du y jouer pour beaucoup. Une spéciale pour l’acteur Jo Seong-ha (vu récemment dans The Murderer), habitué des seconds rôles qui prête ici les traits du père à la quête d’une vérité. Un acteur que j’apprécie tout particulièrement. Un bémol est tout de même à noter : des longueurs dont on aurait pu se passer.

Avec Bleak Night, Yoon Sung-hyun fait preuve d’une maturité peu commune. Il nous interroge sur l’effondrement du cercle familial, les non-dits mais également l’impact et la force que peuvent avoir certains mots. Des mots qui deviennent plus forts que les coups portés. Un cinéaste des plus intéressants qu’il faudra suivre de près.

I.D.

3 commentaires:

Sans Congo a dit…

haha
toi aussi t'as kiffé Jo Seong-ha, ça fait plaisir
en revanche aucun mot sur Lee Je-hoon (Ki-tae), pas choups pour toi ?

David Tredler a dit…

J'aurais tant aimé suivre le film avec plus d'attention... ;)

I.D. a dit…

@ Sans Congo : oh, tu sais moi les bellâtres... mais j'avoue qu'il est choups quand même. Allez le voir les filles ! Vous aimerez !

@ David : David, David, David... j'en rigole encore en écrivant ces mots. Heureusement que j'ai su me concentrer, arrêter de rire, t'ignorer et me concentrer sur le film. Mais les fois où tu te penchais vers moi, j'affichais quand même le sourire. Alors même que la tragédie envahissait le grand écran ! :D

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