samedi 5 janvier 2008

Ivre de femmes et de peinture de IM Kwon-taek, bouleversant

samedi 5 janvier 2008

Mon premier film de IM Kwon-taek fut un profond bouleversement. L'esthétisme d'Ivre de femmes et de peinture est perturbant, imperceptible et totalement émouvant.

Les images se succèdent et on se demande jusqu'où IM Kwon-taek veut nous mener. La saveur de la nature nous monte à la bouche, les mouvements de pinceau nous transportent dans une infime poésie, le tout est irrésistiblement captivant.

La réalisation du film est d'autant plus prodigieuse qu'IM Kwon-taek parvient à créer une cohérence entre les plans de l’homme, et ceux de la nature, dont il impose une omniprésence tout à fait digeste. L'art de la peinture s'écoule comme un perpétuel émerveillement. Le cadrage sublime chaque trait, chaque geste du peintre et nous fait entrer dans l'intimité, la maîtrise esthétique, mentale et culturelle dont doit faire preuve un artiste. Tous les sens sont mis en éveil…

Ce qu'il faut aussi noter, c'est la fluidité qui émane de ce film. Car il ne faudrait pas oublier que le scénario révèle une trame assez classique et lourde, entre témoignage historique, et retranscription biographique. Malgré cela, le film reste très accessible. Le réalisateur ne se tient d’ailleurs pas qu’à ces deux axes, et met en place une dimension relationnelle réaliste et touchante par une trilogie de couple : maître/élève, maître/servant, homme/femme.

Que dire de Choi Min-sik, à part que ce rôle lui va comme un gant, et qu’il a su endosser ce personnage en lui apportant une dimension humaine et naïve. Une mise à nu des sentiments, de la nature humaine et de la souffrance qui parvient à rendre l'artiste profondément attachant et émouvant.

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