J’ai découvert la sortie de My Name Is Khan (2010) de Karan Johar grâce une critique du sympathique blog L’impossible blog ciné. Ni une, ni deux, la séance fut programmée. C’est vendredi dans une des salles parisiennes (quasi-vide, match France-Uruguay oblige) que je découvris ce film.
Rizvan Khan est un enfant musulman qui souffre du syndrome d’Asperger (forme d’autisme). Il vit avec son frère et sa mère en Inde. Adulte, il se rend aux états unis où il tombe amoureux de Mandira, une indienne hindoue avec qui il se marie. Dès suite du 11 septembre 2001, ses origines et son handicap le rend suspect…
Quelques jours après avoir découvert My Name Is Khan, je suis toujours autant partagée entre ce qui m’a le plus emballée de ce qui m’a le plus irritée dans le film. My Name Is Khan vaut pour pleins de raisons, c’est indéniable. En premier lieu, sa soif de tolérance, qui se veut présente dans les premiers échanges entre Rizvan - enfant - et sa mère sous fond de confrontation religieuse (que j’aurais aimé plus longue mais passons) ; fondement qui fera grandir Rizvan dans une forme de quête qui le guidera jusqu’à l’âge adulte. Mais cette tolérance, Karan Johar l’instaure sous une forme peu commune. Il insuffle avec légèreté le combat mené par ces protagonistes, chose qui peut surprendre au premier abord, mais qui permet au film de défendre son propos avec simplicité et d’aborder tous les sujets possibles et inimaginables, tantôt en profondeur, tantôt en survol. Et c’est tout là le paradoxe de My Name Is Khan, traiter avec légèreté voir utopie les sujets les plus difficiles. Par moment, le mélange prend forme et dans une volonté communicative, et on se laisse alors facilement porter par les bons sentiments, à d’autres, il est insipide, limite grotesque. My Name Is Khan est ce déroulement en dent de scie, pouvant vous mener aux larmes – de rire ou de tristesse – comme vous engouffrer dans un ennui découlant de scènes prévisibles. L’entreprise est loin d’être inintéressante, elle est déroutante, parfois compliquée à cerner. Alors je me reproche parfois de ne pas avoir eu le recul nécessaire pour apprécier des scènes qui m’ont parues « préfabriqués », la surenchère d’émotion n’ayant pas aidé…
My Name Is Khan est un mélange entre bons moments, appuyé par des prestations remarquables de Khan (Shahrukh Khan) et de Mandira (Kajol Devgan), et instants risibles. J’avais été prévenue, le film n’a pas véritablement l’âme d’un Bollywood mais j’attendais tout de même des clins d’œil plus appuyés à ce cinéma. A part ça, My Name Is Khan reste un bon divertissement qui parvient à tenir en haleine malgré ses 2h40.
Diana
2 commentaires:
Je n'en reviens pas que tu aies entraîné ID voir un film Bollywood (ou presque) le soir de l'ouverture de la Coupe du Monde^^
La prochaine fois il faudra que tu ailles voir un Bollywood vrai de vrai, si d'aventure il venait à en sortir un en France...
Merci pour la citation de mon blog ;-)
L'expérience de découvrir un Bollywood me tente, même si je ne suis pas une férue du mélange films/musique/danse.
Donc si une salle parisienne en projette un, pourquoi pas !
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