vendredi 11 juin 2010

Break Up The Chain : L’indépendantiste, le voleur et le traître [Rétrospective Lee Man-hee]

vendredi 11 juin 2010

Lee Man-hee signe Break Up The Chain / Soesaseureul Kkeuneora (1971), un film d’aventure aux allures de western. Un film où se mélange action et comédie.

Trois hommes : un tueur à gages, un voleur ainsi qu’un coréen qui travaille pour l’armée japonaise partent à la recherche d’une statuette sur laquelle sont inscrits les noms d’indépendantistes. Lance, une tenancière d’un bar se mêle à la joute…

Break Up The Chain a pris un coup de vieux. Un constat devant lequel on ne peut échapper. Le rythme n’est pas toujours maintenu, on y parle parfois pour ne rien dire, les sentiments des personnages semblent d’une versatilité sans borne. Pourtant, l’intrigue simpliste permet à Lee Man-hee de s’adonner au divertissement pur et dur entre ces trois loustics qui ont chacun une idée propre derrière la tête. Du coup, on assiste à un enchaînement de cascades rocambolesques et de poursuites effrénées même si je l’accorde, on a vu mieux avant et beaucoup mieux par la suite. Le film est assez sympathique en cela que les trois hommes aux gants de cuir qui convoitent la statuette usent de différent stratagème, le plus souvent grossier. Personne ne semble vraiment prendre les choses sérieusement dans ce film. Un simple amusement où les acteurs savent donner de leur personne en répétant à tue-tête que tout ce qui se joue est un film, ça cause donc de scénario, d’acte, de quel acteur est untel ou untel, etc…

Break Up The Chain n’est pas un film incontournable. Il est parfois drôle mais est aussi ennuyeux. On ne pourra pas lui reprocher son manque de générosité dans ce qu’il a à offrir, c'est-à-dire de l’action et de la comédie. En passant, les soldats japonais en prennent pas mal pour leur grade, en tête et pour sa drôlerie, une magnifique scène de seppuku en fin de film. Une fin qui pêche tout de même. Gentillette et un brin mégalomane. Un film à voir une fois à la limite, sans ça… vous pourrez toujours admirer le joli minois de l’actrice.

> Rediffusion le jeudi 17 juin 2010, Salle Henri Langlois

Connu également sous le titre anglais : Break The Chain et orthographié également : Shwisaseuleul geunheola.

I.D.

5 commentaires:

guillaume a dit…

A noter, puisque ca mérite d'etre signalé, que ce film a été remaké récemment > Le bon, la brute et le cinglé.

Diana a dit…

Et pour découvrir la critique du remake coréen de Kim Jee-woon :
http://made-in-asie.blogspot.com/2008/12/le-bon-la-brute-et-le-cingle-kim-jee.html

I.D. a dit…

Est-ce vraiment un remake d'ailleurs ? J'y vois une certaine inspiration pourtant Kim Jee-woon se détâche pas mal de ce Break Up The Chain.

Yume a dit…

Là on joue clairement sur une définition. Remake vs inspiration.
Je n'ai pas vu ce film, donc je n'ai pas de légitimité à me prononcer, mais quitte à m'avancer je trancherai pour remake inspiré. La base du scenario est là meme : 3 persos, un truc à trouver, hommage à Leone via du kimchi western.... Apres je veux bien croire que cette version n'est pas aussi caméra folle que celle de Kim Jee-woon, que certains parti pris sont différents. Mais ça reste un remake, au meme titre que les 7 mercenaires sont un remake des samourais.

I.D. a dit…

On est d'accord alors. Il est vrai que lorsque j'étais en train de le voir, je ne pouvais m'empêcher de penser au film de Kim Jee-woon. Lee Man-hee semble être un auteur apprécié de la génration de cinéaste sud-coréen actuel. J'ai cru comprendre que ça faisait un moment que certain d'entre eux tentaient de faire le remake de Black Hair. Après Im Sang-soo et celui de La Servante, je pose la question : est-ce que le cinéma sud-coréen est en passe (peut-être par un manque d'imagination) de revoir les classiques de leur cinématographie et d'en faire des remake ?

Tout ça pour dire et en venir à ce que je voulais vraiment dire, j'aurai aimé que le Kim Jee-woon soit un peu plus dans la polémique comme l'est Break Up The Chain qui s'inscrit à une certaine époque avec la mise en relationnelle de l'occupation japonaise. Mais bon, le Bon, la Brute et le Cinglé reste un bon divertissement auquel j'ai bien accroché et dont je n'espère pas me lasser avec le temps.

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