Summer Time Machine Blues / Sama Taimumashin Burusu (2005) de Katsuyuki Motohiro a tout du film fait avec pas grand-chose, disons avec les moyens du bord et avec sa poignée d’acteurs improvisés, oui mais avec de l’idée. Le résultat ? Une œuvre distrayante et fraiche. Qui a dit qu’il fallait de l’argent pour faire un film avec un certain charme qui soit réussi et passionnant ?
Les membres d’un club de science-fiction sont bien embêtés. Alors qu’il fait une chaleur à en crever, la télécommande de leur climatiseur est HS après un petit accident avec du soda. Face à ce désarroi, ils décident de donner la télécommande en réparation à l’un de leur professeur. Lorsqu’ils reviennent dans leur local, ils y découvrent une machine à remonter le temps. Ils décident alors de l’utiliser pour récupérer leur télécommande lorsque celle-ci fonctionnait…
Une chose m’a surpris en visionnant ce Summer Time Machine Blues, c’est la capacité à garder une cohérence tout du long. Avec l’ensemble des sauts dans le temps et le nombre de personnages qui s’y invitent, j’avais peur d’assister à des facilités scénaristiques voire carrément des raccourcis éhontés. Et si l’on se perd en cours de route parce que oui vous vous perdrez, tout devient limpide en toute fin. Parce qu’entre-temps, Summer Time Machine Blues se sera emballé en devenant complexe. A un point où l’on se demande, devant certaines situations cocasses de quelle façon vont s’en sortir nos joyeux drilles. Ces derniers deviennent vite touchants et se développe avec le spectateur une certaine complicité. Sans ça, difficile d’entrer dans le cœur même du film sans en dévoiler l’intrigue. Le divertissement se mue en une course dans le Temps qui ne semble trouver de conclusion tant les évènements qui se succèdent sont rocambolesques. On notera la fluidité des scènes et des rebondissements. Ainsi, le récit, bien pensé se développe sans anicroche. Pas de coup de mou ou de scènes de remplissages. La machine est bien huilée. Et puis un film sur des étudiants japonais qui glandouillent sous une chaleur harassante toute nippone, je ne sais pas vous mais c’est une atmosphère que je trouve attachante et dans laquelle il me plait d’être plongé.
Reprenant merveilleusement le concept du voyage temporel, Summer Time Machine Blues brille par son histoire toute simple mais rondement menée. Son aspect et traitement décalé en font un film original des plus drôles et plaisant à suivre.
I.D.
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