Kim Ki-duk signe avec Bircage Inn / Paran daemun (1998) son 3ème long métrage après Crocodile et Wild animal. Ce film marque par des thèmes qui deviendront des références pour le réalisateur : la souffrance identitaire et sociale, la sexualité et la solitude, ces mêmes bases qu’il mettra en œuvre à travers des personnages particulièrement affectionnés depuis Crocodile (1996) : les marginaux.
Jin-ah, une jeune femme vit dans un motel tenu par une famille coréenne. L’entente qui les unit n’est pas explicite, mais on comprend que la jeune femme est avant tout un appât financier pour la famille, puisqu’en échange de ce logement elle se prostitue avec les clients du motel. La présence de la jeune femme n’est pas sans déplaire à Hye-mi, la fille des propriétaires qui ne cessera de montrer par des regards accusateurs et des gestes déplaisants la haine qu’elle porte envers cette dernière.
Kim Ki-duk perce la souffrance d’une jeunesse à travers Jin-ah et choque avec une insistance certaine, par des scènes de "coucherie" à foison où les actes conciliants flirtent avec les viols. Le ton est donné et la répétition des allées et venues dans ce miteux motel induit à un futur des plus sombre dans un univers où la sexualité masculine et le désespoir s’imposent. Jin-ah devient alors le symbole de toutes les convoitises masculines, convoitises malsaines alors qu’elle ne trouve que haine et pitié dans le regard de la gente féminine. Elle est désespérément seule dans sa condition d’inadaptée.
Birdcage Inn met aussi l’accent sur la relation complexe unissant deux femmes. Au début, envieuse de sa liberté de vie et de sa beauté, Hye-mi change sa position face à Jin-ah, devenant protectrice et lui confiant le trouble sentimental ressenti à son égard. Un optimisme va naître de cette réconciliation ; optimisme qui n’existe pas dans (la plupart) des œuvres de KKD. Jin-ah deviendra alors ce moteur créateur de lien permettant à cette famille de devenir une famille soudée et permettant également la découverte amoureuse.
La place métaphorique propre à KKD prend une dimension particulière lorsque qu’aux premiers instants Jin-ah bouscule une prétendue prostituée tenant un poisson rouge dans un sac plastique qu’elle fera tomber. Cette image marquera ce qui sera la condition de la jeune femme. A travers ce « poisson rouge », c’est l’enfermement dont il est question et l’inadaptation de Jin-ah à une vie normale. Mais la scène reflète un autre aspect qui est celui de la passation. En effet, KKD semble nous dire que l’une part et l’autre arrive. Jin-ah devient cette nouvelle prostituée, en sauvant le poisson de l’asphyxie, elle s’enferme dans ce que sera sa condition. Elle-même achètera un poisson qu’elle libérera dans l’océan, poisson qui sera le témoin privilégié de son épanouissement et de son bonheur.
Kim Ki-duk signe avec Birdcage Inn un film polémique tant sur les thèmes choisis que dans la façon dont ils sont traités. Peu importe, le style est là et on aime la manière dont il a d’user de la caméra comme pour percer la profondeur des sentiments et la souffrance de ces personnages.
Jin-ah, une jeune femme vit dans un motel tenu par une famille coréenne. L’entente qui les unit n’est pas explicite, mais on comprend que la jeune femme est avant tout un appât financier pour la famille, puisqu’en échange de ce logement elle se prostitue avec les clients du motel. La présence de la jeune femme n’est pas sans déplaire à Hye-mi, la fille des propriétaires qui ne cessera de montrer par des regards accusateurs et des gestes déplaisants la haine qu’elle porte envers cette dernière.
Kim Ki-duk perce la souffrance d’une jeunesse à travers Jin-ah et choque avec une insistance certaine, par des scènes de "coucherie" à foison où les actes conciliants flirtent avec les viols. Le ton est donné et la répétition des allées et venues dans ce miteux motel induit à un futur des plus sombre dans un univers où la sexualité masculine et le désespoir s’imposent. Jin-ah devient alors le symbole de toutes les convoitises masculines, convoitises malsaines alors qu’elle ne trouve que haine et pitié dans le regard de la gente féminine. Elle est désespérément seule dans sa condition d’inadaptée.
Birdcage Inn met aussi l’accent sur la relation complexe unissant deux femmes. Au début, envieuse de sa liberté de vie et de sa beauté, Hye-mi change sa position face à Jin-ah, devenant protectrice et lui confiant le trouble sentimental ressenti à son égard. Un optimisme va naître de cette réconciliation ; optimisme qui n’existe pas dans (la plupart) des œuvres de KKD. Jin-ah deviendra alors ce moteur créateur de lien permettant à cette famille de devenir une famille soudée et permettant également la découverte amoureuse.
La place métaphorique propre à KKD prend une dimension particulière lorsque qu’aux premiers instants Jin-ah bouscule une prétendue prostituée tenant un poisson rouge dans un sac plastique qu’elle fera tomber. Cette image marquera ce qui sera la condition de la jeune femme. A travers ce « poisson rouge », c’est l’enfermement dont il est question et l’inadaptation de Jin-ah à une vie normale. Mais la scène reflète un autre aspect qui est celui de la passation. En effet, KKD semble nous dire que l’une part et l’autre arrive. Jin-ah devient cette nouvelle prostituée, en sauvant le poisson de l’asphyxie, elle s’enferme dans ce que sera sa condition. Elle-même achètera un poisson qu’elle libérera dans l’océan, poisson qui sera le témoin privilégié de son épanouissement et de son bonheur.
Kim Ki-duk signe avec Birdcage Inn un film polémique tant sur les thèmes choisis que dans la façon dont ils sont traités. Peu importe, le style est là et on aime la manière dont il a d’user de la caméra comme pour percer la profondeur des sentiments et la souffrance de ces personnages.
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