Premier long métrage du cinéaste sud-coréen Lee Chang-dong, Green Fish / Chorok Mulgogi (1997) est un drame qui met en scène l’acteur Han Seok-kyu (Shiri, 1999) dont il s’agit de sa deuxième apparition dans un film.
Mak-dong vient de terminer son service militaire et rentre chez lui. Dans un train qui le ramène à son foyer, il se retrouve à prendre la défense d’une femme, Mi-ae face à trois voyous, qui parvient à s’échapper tandis que Mak-dong se fait casser la figure. Il ne conservera d’elle qu’un foulard rouge jusqu’à ce qu’il la retrouve…
Ce qui frappe dans Green Fish c’est son classicisme. Par ce classicisme, Lee Chang-dong met en scène un œuvre toute en finesse en faisant presque oublier sa réalisation au profit de ses personnages et de leurs histoires. La simplicité de traitement permet à l’œuvre de vivre en procurant une force intimement liée aux prestations des acteurs. D’une histoire vue et revue, un homme dont le destin le fait voyou bon gré mal gré, l’auteur développe un récit tout singulier en prenant un parti pris bien réfléchi. Intelligemment, il décrit une criminalité avec une vision toute particulière ainsi que le changement que connaît la Corée du Sud avec un urbanisme croissant.
Dans Green Fish, Lee Chang-dong montre une Corée qui change, une Corée divisée entre l’attraction de la capitale et les petites villes alentours qui loupent le coche du développement. On y voit l’urbanisme d’un côté et la ville plus traditionnelle de l’autre où trouver un emploi est un parcours du combattant. Le cinéaste n’épargne personne dans ce constat de la cassure. Il montre avec honnêteté le monde des voyous sans les sublimer, la prostitution, la corruption de fonctionnaire et cetera… le destin aussi, celui de Mak-dong. Ce dernier n’était pas destiné à devenir un voyou, mais a été porté par le besoin financier et la motivation d’accéder à son rêve.
Avec Green Fish, le cinéaste utilise un rythme lent qui permet de laisser vivre ses personnages. On prend conscience de la dimension réelle de ce qu’ils vivent sans que jamais Lee Chang-dong ne vienne en faire trop. Il n’y a pas de surenchère de violence ou bien encore de scènes lacrymales. Lee Chang-dong reste juste, il montre les choses telles qu’elles sont. Il nous montre l’aspect économique et social de cette Corée là. Il nous parle d’amour et de famille. Il nous parle des rêves et de la réalité qui se joue. Green Fish est une oeuvre brillante, forte et profondément maîtrisée.
Mak-dong vient de terminer son service militaire et rentre chez lui. Dans un train qui le ramène à son foyer, il se retrouve à prendre la défense d’une femme, Mi-ae face à trois voyous, qui parvient à s’échapper tandis que Mak-dong se fait casser la figure. Il ne conservera d’elle qu’un foulard rouge jusqu’à ce qu’il la retrouve…
Ce qui frappe dans Green Fish c’est son classicisme. Par ce classicisme, Lee Chang-dong met en scène un œuvre toute en finesse en faisant presque oublier sa réalisation au profit de ses personnages et de leurs histoires. La simplicité de traitement permet à l’œuvre de vivre en procurant une force intimement liée aux prestations des acteurs. D’une histoire vue et revue, un homme dont le destin le fait voyou bon gré mal gré, l’auteur développe un récit tout singulier en prenant un parti pris bien réfléchi. Intelligemment, il décrit une criminalité avec une vision toute particulière ainsi que le changement que connaît la Corée du Sud avec un urbanisme croissant.
Dans Green Fish, Lee Chang-dong montre une Corée qui change, une Corée divisée entre l’attraction de la capitale et les petites villes alentours qui loupent le coche du développement. On y voit l’urbanisme d’un côté et la ville plus traditionnelle de l’autre où trouver un emploi est un parcours du combattant. Le cinéaste n’épargne personne dans ce constat de la cassure. Il montre avec honnêteté le monde des voyous sans les sublimer, la prostitution, la corruption de fonctionnaire et cetera… le destin aussi, celui de Mak-dong. Ce dernier n’était pas destiné à devenir un voyou, mais a été porté par le besoin financier et la motivation d’accéder à son rêve.
Avec Green Fish, le cinéaste utilise un rythme lent qui permet de laisser vivre ses personnages. On prend conscience de la dimension réelle de ce qu’ils vivent sans que jamais Lee Chang-dong ne vienne en faire trop. Il n’y a pas de surenchère de violence ou bien encore de scènes lacrymales. Lee Chang-dong reste juste, il montre les choses telles qu’elles sont. Il nous montre l’aspect économique et social de cette Corée là. Il nous parle d’amour et de famille. Il nous parle des rêves et de la réalité qui se joue. Green Fish est une oeuvre brillante, forte et profondément maîtrisée.
I.D.
1 commentaires:
"Oasis" et "Secret Sunshine" sont deux grands films, j'espère un jour voir "Green Fish". Lee Chang Dong est un cinéaste majeur.
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