mardi 2 février 2010

Before We Fall in Love Again : 3 moins 1 [Cycle Syngapour, Malaisie]

mardi 2 février 2010

James Lee réalise avec Before We Fall in Love Again (2006) un drame amoureux en N&B (sauf l’épilogue) qui met en scène un mari, Chuan dont la femme, Ling Yue est partie depuis un mois du domicile sans donner de nouvelles. L’amant de cette dernière vient à la rencontre de Chuan…

Before We Fall in Love Again est tout ce que le film d’auteur représente. Un caméra fixe et des acteurs quasi amorphes. Ici, James Lee nous sert une histoire d’amour au pluriel où la femme collectionne les hommes à leur insu (ou presque). Un mari cocu et un amant qui se retrouvent pour faire le voile sur la disparition de la femme qu’ils aiment. Ils se racontent, la raconte, elle et leur histoire d’amour respective. L’un sait des choses que l’autre ne sait pas et vice et versa. Tous deux, surtout le mari découvre alors le véritable visage de cette femme qu’il chérissait plus que tout. La rencontre de ces deux hommes était intéressante à mettre en scène pour l’antagonisme qu’ils représentent l’un et l’autre mais aussi dans leur troublante ressemblance. Et après ?

Ce qui est dommage avec Before We Fall in Love Again c’est qu’on a du mal à s’intéresser aux personnages et à ce qu’ils vivent. Il n’y a pas d’émotion pis encore pas même de tension. Les choses se passent tranquillement comme un long fleuve qui s’écoule. Les deux personnages masculins sont atteint d’un syndrome qu’on pourrait rapprocher de la catalepsie. L’un se présente comme l’amant de l’autre… conséquence de l’annonce, rien. Ils se retrouvent autour d’un café pour se raconter, la raconter et ainsi de suite. Les scènes avec l’adultérine en vont de même, sans éclat. Ce sont les mêmes dialogues assénés avec une nonchalance nombriliste. Ce à quoi l’on pouvait s’attendre ne viendra pas et la mise en scène de cette rencontre, de ses deux hommes autour d’une femme absente mais au centre de tout se meurt dans la non-action. Et après ?

James Lee semble se regarder à faire du cinéma. Il n’y aucune audace, c’est plat voire triste. Etait-ce voulu de sa part ? Parce que plus on s’enfonce dans leur histoire et plus l’ennui nous happe. Finalement, une porte de secours se montre à l’horizon, les deux hommes se décident à bouger, de cesser avec cet état végétatif. Ils prennent la route parce qu’ils ont une piste qui mène au premier amour de Ling Yue. Before We Fall in Love Again commence alors vraiment, le road movie se met en branle avant que nous déchantions. Le début du film ne viendra pas. Il est mort dans l’œuf. Une scène avec des yakuzas expédiée et l’on retourne d’où l’on vient avant de se quitter pour se retrouver dans un épilogue qui ponctuera l’ensemble, un épilogue qui contrastera avec tout le reste parce que la vie continue semble nous dire l’auteur.

Before We Fall in Love Again de James Lee est un film difficile d’approche. Un film dans lequel on a un certain mal à s’immerger. Un film qui a sans doute des qualités mais difficilement perceptible la première fois. J’en retiendrai surtout les musiques employées de manière ponctuelle ici et là. Notamment les partitions jouées au piano, des musiques judicieusement employées parce qu’elles apportent ce quelque chose qu’on aurait aimé voir tout au long de ce film : une ambiance atmosphérique.

I.D.

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