Adaptation d’un livre de Shôko Ieda, Femmes de Yakuzas / Gokudô no onna-tachi (1986) de Hideo Gosha raconte le milieu des yakuzas à travers le regard des femmes, les femmes de ces malfrats.
Osaka. Nous suivons une femme qui dirige un clan de 500 yakuzas alors que son mari est emprisonné. Elle rêve de marier sa jeune sœur au fils d’un riche homme d’affaire. Au même moment, le chef du clan Domoto meurt, s’ensuit une discorde qui oppose les différents successeurs…
Femmes de Yakuzas démarre sur une idée plutôt originale puisque ce yakuza eiga nous invite à vivre dans l’univers des gangsters nippons par le biais des femmes qui le compose. En effet, ces dernières dont les maris sont souvent incarcérés mènent les affaires en leur absence. Rare pour ne pas le souligner surtout lorsque les hommes qui composent les différents clans sont assujettis à faire de la figuration. Si cet aspect est des plus intéressant force est de constater que ce film de Hideo Gosha manque de punch et de vitalité.
Ainsi, Femmes de Yakuzas souffre de plusieurs maux. D’une part la longueur du film dans lequel on a du mal s’immerger, qui lorsqu’on y parvient, nous situe au générique final, frustrant donc. D’autre part, Hideo Gosha nous livre les sempiternelles histoires de successions avec tout ce que cela entraîne, entre les alliances qui se font ou défont au gré des trahisons. Sans parler d’une réalisation qui n’est pas digne du cinéaste auquel nous faisons face.
En conclusion, Femmes de Yakuzas est loin d’être le meilleur film de son auteur. Pourtant il reste regardable bien qu’il ne soit pas une priorité dans la filmographie du fameux Hideo Gosha qui avait matière à mettre en scène une œuvre différente. Petite déception donc.
I.D.
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