Drame de Kim Ki-duk, Wild Animals / Yasaeng dongmul bohoguyeog (1996), deuxième long métrage du cinéaste sud-coréen nous conte l’histoire à Paris de deux immigrants coréens, l’un artiste de rue, l’autre soldat nord-coréen ayant fuit son pays. Ils deviennent amis au grès des circonstances tout en gagnant leur vie en s’acoquinant à des gangsters français…
Kim Ki-duk (KKD) déménage à Paris pour mettre en scène Wild Animals. Il en ressort un film mitigé où la relation entre Cheong-hae (Joh Jae-hyung), le coréen du sud et Hong-san (Jang Dong-jik), le coréen du nord sont dignes d’intérêts. Malheureusement, c’est peu de chose devant les scènes où les acteurs français réalisent des prestations affligeantes engouffrant le récit dans une caricature qui est tout aussi affligeante. Est-ce le regard de KKD de la société française ? Si c’est réellement le cas, il participe grandement à ce naufrage cinématographique où l’auteur peine à trouver ses marques.
Wild Animals vaut pour ses deux personnages principaux qui représentent les deux visages d’un pays divisé. Le Nord et le Sud réuni à travers ces deux hommes dans un environnement qui leur est hostile. KKD offre alors un regard sur la Corée, un regard réaliste d’une situation qu’il dépeint par un cinéma qui le caractérise : à la fois violent, comique et où se mêle l’incongruité de certaines situations. Il y offre de nombreuses symboliques qui sauront interpellées pourtant le film reste trop coréen et ne parvient jamais à s’immerger dans la culture française, la fantasmant plus qu’il ne la montre telle qu’elle. Le tout manque ainsi d’authenticité flagrante.
I.D.
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