C’est à un duo de réalisateurs à qui l’on doit A.U.D.I.T.I.O.N (2009), Kim Seong-jun et Lee Je-cheol mettent en scène la rencontre d’une malentendante et d’un danseur de Hip Hop.
Hyun-ji est cette jeune fille malentendante qui vit dans le repli depuis la mort de sa mère jusqu’au jour où elle fait la rencontre de Won-joon, un B-boy. Cette rencontre va faire renaître en elle son envie de danser. Pour Won-joon c’est l’attrait pour le langage des signes qui le rapprochera de cette dernière…
A.U.D.I.T.I.O.N ne convainc pas. Une chose frappe, durant tout le film, l’héroïne, Hyun-ji ne semble pas rencontrer de réelles difficultés dans son apprentissage de la communication avec « l’autre ». Les cinéastes tombent dans la facilité d’inscrire leur récit dans une linéarité qui rend l’histoire sans surprise où chaque scène est jouée d’avance. Ils nous livrent un sujet bâclé, notamment dans la relation père/fille traitée qu’en surface. On en vient même à s’interroger sur l’intérêt des scènes consacrées au père qui n’ont qu’un pauvre apport pour l’ensemble du film ; si ce n’est de nous montrer ses états d’âmes, et encore. Elles révèlent un désintérêt indéniable des deux auteurs pour ce personnage. Des scènes donc, sans grandes importances qui semblent présentes pour justifier d’un contexte, celui de l’incommunicabilité entre père et fille.
La communication est au centre du long métrage qu’est A.U.D.I.T.I.O.N L’idée de départ de réunir ces deux êtres que tout sépare (communication, style de vie) était plutôt intéressante. Et les deux réalisateurs s’y emploient en amenant le sujet du Langage chez les deux protagonistes. Le langage du corps pour l’un, par la danse et le langage des signes pour l’autre, des langages différents s’apparentant à des barrières qu’ils finiront par franchir en établissant leur mode de communication. Une communication qui va leur permettre de découvrir un monde différent, le monde de l’autre, et de se découvrir soi-même. Pourtant, A.U.D.I.T.I.O.N n’en reste pas moins un film à la réalisation impersonnelle. Un film sans relief qui se laisse regarder sans grande réflexion. Un film aussitôt vu, aussitôt oublié, qui ne marquera ni par son originalité, ni par la prestation des acteurs.
Diana & I.D.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire