Parade of Wives / Anaedeului haengjin (1974) d’Im Kwon-taek à l’image des films de propagande projetés lors du Festival Franco-Coréen du Film 2009, s’inscrit comme un leitmotiv des idéologies à transmettre à la population : l’anti-communisme, la famille patriarcale ou bien encore le développement économique.
Une jeune mariée part vivre avec son mari dans le village natal de celui-ci. Il y règne pauvreté et fainéantise. Cette dernière met tout en œuvre, non sans mal pour changer la situation du village ainsi que les mentalités qui sont en vigueur…
Parade of Wives c’est l’apologie de la modernité qui doit s’imposer pour que chaque village puisse prospérer à bon escient et ainsi faire de la Corée du Sud un pays moderne et riche. On suit alors une femme de l’extérieur qui vient apporter son savoir mais aussi une mentalité différente de celle des villageois. Elle s’impose comme une éducatrice qui va parvenir à changer la face d’un village en adoptant les préceptes du gouvernement. La chose est d’autant plus symbolique que ce changement se réalise par l’impulsion des femmes. Les hommes ayant une image très néfaste dans ce contexte (fainéants, joueurs, buveurs,…).
Im Kwon-taek s’applique correctement à faire son travail de cinéaste et raconte avec force et conviction ce(s) portrait(s) de femme(s). On pourra reprocher un récit qui tire en longueur en adjoignant à l’histoire de départ, une histoire secondaire qui prend place avec l’un des personnages féminins qu’on pensait veuve. Un retour sorti de nulle part d’un mari qui vit dans la clandestinité. Vraiment, cet énième rebondissement n’apporte rien si ce n’est le prétexte de montrer du doigt la guérilla communiste et permettre à l’héroïne de lancer son discours final très idéologique, peu judicieux d’un point de vue cinématographique mais hautement symbolique sur l’aspect propagandiste.
Parade of Wives vaut le coup d’œil comme vestige d’un cinéma bien à part.
I.D.
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