Après la première partie Flood qui relatait un Singapour en pleine inondation, Sherman Ong signe Flooding in the time of Drought : Drought (2009), deuxième et dernière partie qui s’intéresse ici à un Singapour en pleine sécheresse à travers plusieurs portraits de migrants (indonésien, indien, italien ou encore malais).
Flooding in the Time of Drought : Drought est une deuxième partie qui s’apparente à la première qu’était Flooding in the Time of Drought : Flood. Sherman Ong reprend une mise en scène “pauvre” en employant un plan, une séquence. Pourtant contrairement à Flood, Drought jouit parfois d’un travail de cadre, chose rare pour ne pas le souligner. Autre différence, les acteurs semblent plus vivants. Du coup, il y a un intérêt à les suivre, chose qui n’était pas le cas pour les migrants de Flood où l’inintérêt prédominait justement. Nous n’échappons tout de même pas à quelques dialogues qui s’inscriraient dans du pur drama ou bien des relents d’une production des années 1990 d’AB Production.
Dans Flooding in the Time of Drought : Drought, Sherman Ong s’autorise à dépasser le cadre des HLM singapouriens. Ainsi, il nous montre Singapour sans doute dans la scène la plus criante et la plus captivante. Une caméra vers l’extérieur alors que nous voyageons dans un bus. Un travelling latéral qui nous laisse scruter un Singapour en plein changement. Des chantiers énormes côte à côte alors qu’une voix off s’exprime sur la tristesse des gens des villes. Fort. Ensuite cela se complique. Si Drought est meilleur que Flood, il n’en reste pas moins un film qui s’oubliera avec d’autres. La montée en puissance du cinéaste restera vaine et laissera, là encore nombre de spectateur sur le bas côté de la route.
Drought est une reproduction améliorée d’un Flood qui s’intéresse à quelques individus, ces migrants qui peuplent Singapour. Des migrants avec leurs tracas qui continuent à vivre bon gré mal gré même avec un Singapour en plein bouleversement. On notera la performance du couple indien qui apporte un souffle vivifiant et qui conclut ce film avec une aura fantastique. L’auteur se permet même de bouger sa caméra de son axe, c’est assez surprenant pour ne pas en faire état ici. Et pour ceux qui voudrait en savoir plus, direction le blog officiel de ce film en deux parties : http://floodinginthetimeofdrought.blogspot.com/.
> Rediffusion le dimanche 28 février 2010 à 14h30, Cinéma 1
I.D.
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