La Maison aux oiseaux / Bird House (2006), premier long métrage du cinéaste Eng Yow Khoo, dépeint le rapport d’une génération malaisienne à l’héritage familial, mais aussi et surtout culturel.
Deux frère, Hua et Keat, se disputent sur l’avenir d’une maison héritée de leur grand-père. L’un souhaite y construire une volière d’hirondelles, l’autre un magasin d’antiquité. Au milieu de cela, un père se veut discret sur les chamailleries de ses fils.
L’importance de l’héritage familiale et culturelle est au centre de ce long métrage. Le cinéaste se veut critique sur une génération qui néglige le poids de ces structures anciennes. Des maisons d’un autre temps qui se veulent loin des clichés d’une société moderne et qui sont pour Hua et Keak des murs sans âmes ou du moins sans grande valeur. Par une réalisation précise, le cinéaste fait résonner les gestes et mouvements des occupants comme pour figer un souvenir futur. Malgré une thématique actuelle et forte, La Maison aux oiseaux manque cruellement de relief. L’ensemble se regarde sans que le film n’interpelle, ni ne captive réellement, dommage. Sans oublier, le choix d’une bande de son dès plus déstabilisante, proche d’un air de comédie sentimentale.
La Maison aux oiseaux est un film à l’esthétisme réussi mais dont la lacune principale reste son manque de puissance narrative.
Diana
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire