Film muet en Noir&Blanc de Yasujiro Ozu, Histoires d'herbes flottantes / Ukikusa monogatari (1939) sur un scénario de Tadao Ikeda et sur une idée originale du cinéaste nous invite à partager l’arrivée dans une petite ville d’une troupe de comédiens.
Kihachi, le directeur d’une troupe d’acteurs itinérants, également acteur retourne dans la ville où il retrouve son ancienne compagne ainsi que son fils devant lequel il se fait passer pour son oncle. Son fils pense alors que son père est un agent municipal décédé, c’est sans compter sur la nouvelle maîtresse de Kihachi …
Histoires d’herbes flottantes est un beau film qui dépeint avec sincérité des sentiments que les acteurs révèlent avec authenticité. Tout y est surprenant dans ce film. Son histoire : concise et vive. Il n’y a pas une scène superflue. On ressent à chaque scène et chaque plan toute la dimension dramatique de ce qui se joue devant nous. Si l’histoire se vit sans encombre, on pourrait faire le même constat d’une mise en scène qui va au plus simple adoptant un cadre juste à chaque situation. Une maturité dans les choix de réalisation qui laisse alors s’exprimer les interprètes. Des acteurs et des actrices qui livrent tous une prestation excellente. On parvient à être touché et impliqué par cette œuvre qui révèle une noirceur sous-jacente par le simple fait qu’elle est loin d’être optimiste.
Histoires d’herbes flottantes est une œuvre remarquable qui narre le sacrifice qui peut exister chez les personnes de condition pauvre ou modeste, un sacrifice tragique au réalisme social saisissant. Une œuvre de cinéma qui n’a pas pris une ride.
I.D.
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