jeudi 8 juillet 2010

Tetsuo : The Bullet Man : A Weapon [Festival Paris Cinéma]

jeudi 8 juillet 2010

De trois. Shinya Tsukamoto nous revient avec Tetsuo : The Bullet Man (2009). Il met en scène le troisième volet de son film ultra culte : Tetsuo : The Iron Man (1988).

Son premier opus se voulait déjà un monument à lui tout seul. Assister à cette troisième « version » – comme si l’auteur reproduisait à l’infini ce même film comme pour mieux l’appréhender et ainsi nous offrir de nouvelles facettes – au cinéma, dans une salle obscure et non dans son salon offre une dimension toute singulière à l’œuvre. Le maelstrom sonore et d’image nous happe dans les limbes d’une folie filmique qui n’a d’égal que ses prédécesseurs (volet 1&2). Enfin, émettons tout de même une réserve à cela. En ça que ce Tetsuo : The Bullet Man reste, pour ma part inférieur au film genèse mais il vient tout de même se poster à un niveau similaire que Tetsuo 2 : Body Hammer (1992), quoique juste un chouia en dessous. La vérité c’est que je ne sais quoi réellement penser de ce nouveau film notamment dans sa narration pauvre, très pauvre. Mais d’un autre côté nous avons droit à un bordel qui a un sens et le sens d’en mettre plein la vue.

Tetsuo : The Bullet Man ce n’est pas cette même claque, ce même ahurissement que j’avais pu avoir par le passé avec les autres. Je ne me fais pas d’illusion, je sais que c’est parce que je savais à quoi m’en tenir en entrant dans la salle. Mais il y manque tout de même cet impact, l’impact de la surprise car pas une fois Shinya Tsukamoto ne m’a surpris durant ce film, pas une. Je trouve cela dommage bien que je ne sois pas déçu. Mais force est de constater que je n’ai pas encore le recul pour appréhender un film comme The Bullet Man. Shinya Tsukamoto démontre tout de même qu’il peut encore offrir des oeuvres coups de poing, instinctives qui ne sont certes pas toujours faciles à digérer mais qui offrent un pur moment de défoulement.

I.D.

2 commentaires:

Xavier a dit…

Ahurissant vacarme visuel et sonore lorsqu'il passe à l'action. Chaque séquence un tant soit peu violente offre un déluge de décibels et de mouvements de caméra improbables. D'une agressivité hors du commun. Pour le reste et la narration, ça craint un peu, disons.

I.D. a dit…

En effet mais la question se pose : est-ce que Tsukamoto ne va pas commencer à tourner en rond ? Notamment vis à vis de ce 3ème opus qui est pas mal mais j'aurai aimé tout de même qu'il me surprenne...

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