mercredi 29 octobre 2008

Visitor Q (Bizita Q) : Un ami qui vous veut du bien

mercredi 29 octobre 2008
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Visitor Q (2001) film réalisé par Takashi Miike met en scène l’histoire d’une famille japonaise actuelle. Une famille japonaise, ayant certes un certain problème de comportement, mais une famille japonaise tout de même. Alors on espère sincèrement que l’ensemble des familles qui composent le Japon n’a pas : un père qui couche avec sa fille aînée moyennant finance, en rêvant de réaliser un documentaire sur sa propre vie. Vous l’aurez compris : la fille se prostitue et tient son père comme client. Dans un même temps : le fils maltraite sa mère et se fait maltraiter à l’école. Et la mère se prostitue - également - pour s’acheter de la drogue ; une famille japonaise des temps moderne, quoi.

Takashi Miike, vieux baroudeur du cinéma nippon s’attaque là à du lourd. Tous les thèmes y sont abordés, ou presque. Tel un nihiliste qui n’a rien à perdre, il nous montre l’inceste, la prostitution, la scatophilie en plus de la nécrophilie, sans oublier la violence juvénile et j’en passe… Oeuvre perverse filmée en caméra numérique où chaque partie du film est séparé par un écran noir où une question à l’intention du spectateur y est inscrite : « Avez-vous déjà couché avec votre père ? ». Et là, vous vous dîtes : « Ah, sacré Takashi, va. Fidèle à lui-même. »

Visitor Q est dérangeant, c’est indéniable. Le projet de départ était tout de même de réaliser un film sur l’amour : l’amour à la sauce Miike fait froid dans le dos. Œuvre ovni qui véhicule divers messages comme l’importance d’une mère au foyer pour la bonne harmonie de celui-ci (très conservateur en soit) ou encore de l’identité sexuelle.

Visitor Q est un film hallucinant et perturbant, où l’on tape, se fait taper, baise (les vivants comme les morts), crie, mange, s’auto stimule les tétons (pour en faire dégouliner du lait), c’est la grande bringue familiale immorale à la Miike. Film à ne pas manquer (âme sensible, s’abstenir… tout de même).

Et le visiteur me demanderez-vous ? Et bien, Q va et vient au milieu de cette famille pour finalement s’en aller…

I.D.

mardi 28 octobre 2008

Turning Gate (Saenghwalui balgyeon) : Errance amoureuse

mardi 28 octobre 2008
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Á Séoul, Gyung-soo, un comédien de théâtre sans emploi, et dont sa première prestation dans un film est considéré comme un échec - à l’image de ce dernier - est contacté par un vieil ami écrivain. Gyung-soo décide alors de partir le retrouver. Là, il rencontre Myung-sook, une jeune danseuse amoureuse de lui. Il tombe sous le charme de cette jeune femme sans savoir que son ami est épris d’elle. Incapable de lui avouer ses sentiments, Gyung-soo préfère partir en lui disant au revoir d’un éphémère signe de la main. Lorsque Gyung-soo se retrouve dans le train qui l’emmène chez ses parents, il rencontre Sun-young. Cette dernière le reconnaît et lui avoue son admiration pour l’artiste qu’il est. Quand elle descend du train, Gyung-soo la suit jusque chez elle. Le lendemain, il va à sa rencontre et tombe amoureux.

Turning Gate (2002) de Hong Sang-soo tient son titre d’une légende, celle d’un amour tragique. Lieu touristique que Gyung-soo part visiter avec son vieil ami avant de se retourner et s’en aller : visite avortée. La légende semble faire échos à ce que Gyung-soo vivra. Métaphore de ses errances sentimentales, le film du cinéaste se divise en deux parties : sa relation avec Myung-sook obsédée par lui puis sa relation avec une femme mariée, Sun-young dont il tombe follement amoureux.

Une partie où il est aimé, l’autre où il aime plus. Une partie où il reçoit, où il est invité, aimé, « starifié » par son statut d’artiste. On le découvre égocentrique, acteur désoeuvré sans rôle. Puis son errance l’amène ailleurs, vers l’inconnue, situation synonyme d’ouverture. Il s’éprend de façon obsessionnelle et devient de ce fait plus humain. Il a abandonné dans un premier temps et on l’abandonne dans un second. Abandonné sous un orage, Sun-young lui préfère un homme plus âgé, de meilleure condition malgré son infidélité. Il voit l’élue de son cœur s’en aller pour ne plus revenir. La légende se fait échos comme les mots de la voyante à qui il rendra visite, peu avant, en sa compagnie. Il est ce moine errant d’une montagne à autre. Et il continuera à errer…

I.D.

lundi 27 octobre 2008

Kinotayo : Le festival du cinéma japonais - Paris

lundi 27 octobre 2008
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Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, après l’annonce de la rétrospective des 60 films Coréens à la filmothèque du Quartier latin (toujours d’actualité jusqu’au 22 novembre 2008), voici qu’arrive Kinotayo, le très bon festival du cinéma Japonais, qui se tiendra du 17 au 28 novembre 2008 dans plusieurs salles parisiennes dont la Maison de la culture du Japon. L’occasion de découvrir des films inédits et récents, datant de moins de 2 ans, à prix tout à fait raisonnable : 5€ la place ou 25€ le Pass illimité pendant toute la durée du festival.

Pour plus d’infos : http://www.kinotayo.fr/

dimanche 19 octobre 2008

60 films Coréens au Quartier latin de Paris

dimanche 19 octobre 2008
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Je viens d'apprendre la nouvelle sur Cinémasie : Une rétrospective de 60 films coréens se tiendra à la filmothèque du Quartier Latin du 22 octobre au 18 novembre 2008, de quoi se rincer les mirettes et de re-découvrir des oeuvres sur grand écran.

Quelques noms pour vous mettre en appétit : Kim Ki-duk, Im Sang-soo, Im Kwon-Taek, Hong Sang-soo...

A noter la présence de l'acteur Choi Min-sik (Old Boy, Ivre de femmes et de peinture) et du cinéaste Im Sang-soo pour la projection de The president's Last Bang.

Pour tout savoir sur le programme, c'est ici. La filmothèque affiche un tarif de 7€ (un peu cher quand même) et un tarif réduit de 5€ pour les étudiants, chômeurs et seniors.

FILMOTHEQUE DU QUARTIER LATIN
9 rue Champollion 75005 PARIS
Tél. :01 43 26 84 65
www.lafilmotheque.fr

Bonne projection !

Une Nuit à Mongkok : Une nuit à toute épreuve

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Mongkok, bas-fonds de la ville de Hong-Kong, quartier populaire le plus peuplé au mètre carré voit se jouer dans ses rues, ruelles, cafés et autres boui-boui,… l’histoire d’une brigade de la police HK, d’un tueur à gage venu du Mainland et d’une prostituée après une banale altercation : le fils d’un caïd meurt, ce dernier réclame vengeance à son pire ennemi, Carl. Attention, danger.

Rentre alors en scène la police sous les traits de Milo, détective du CDI qui, avec son équipe va tenter d’anticiper un règlement de compte sanglant qui se profile. Il apprendra par un indicateur qu’un tueur à gage venu du continent chinois a pour mission d’exécuter Carl. La course contre la montre commence.

Le Tueur à gage, Lai Fu est un jeune homme issu d’un village pauvre qui débarque à Hong-Kong pour l’appât du gain dont il pourra faire profiter sa famille. Mais avant qu’il n’arrive, on n’a déjà plus besoin de lui. Il devient un boulet que personne n’assume. Lai Fu ne connaît rien de la vie en ville. Il va transiter d’un lieu à l’autre dans l’attente de la localisation de sa cible jusqu’à ce qu’il rencontre Dan Dan.

Dan Dan c’est la prostituée paumée venue également de la Chine continentale et débarquée à Mongkok pour s’en sortir. Accoutumée à une vie citadine, elle va accompagner Lai Fu par la force des choses mais aussi par solidarité « d’immigrés ».

Une Nuit à Mongkok (2004) de son réalisateur Derek Yee nous offre un huit clos à ciel ouvert. La réalisation du cinéaste est efficace, Derek Yee parvient à recréer avec force et beauté l’action qui se déroule en pleine nuit. Il raconte admirablement ses personnages dont ceux de sa triangulaire : Policier(s)/Tueur à gage/Prostituée (Daniel Wu/Alex Fong/Cecilia Cheung) et les définit, les travails avec vitalité et inspiration.

Le Temps et le Lieu sont deux facteurs qu’il rend omniprésents et transportent ses personnages dans une spirale infernale. Ces facteurs participent grandement à cette histoire qui se joue en la rendant plus prépondérante et déterminante.

Dans Une Nuit à Mongkok, il n’y a pas de gentils d’un côté et des méchants de l’autre. Le film colle à la réalité de l’être humain et de ce qui le fait, le constitue. Ce n’est pas un tableau qui dépeint du pessimiste mais d’une certaine façon le réalisme du quotidien. Les petites causes qui peuvent engendrer de lourdes conséquences. L’engrenage des évènements et la fatalité qui plane. Un suspense qui vit au travers de scènes anodines où le temps semble s’être arrêté, où l’on apprend à vivre, et d’autres qui explosent comme un poing sur un visage déjà meurtri.

La force de One Nite in Mongkok réside dans l’interaction de ses personnages évoluant dans un quartier désolé où l’espoir devient euphémisme.

I.D.

lundi 13 octobre 2008

Alerte à la mélamine sur les bonbons White Rabbit

lundi 13 octobre 2008
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Les plus célèbres bonbons asiatiques "White Rabbit" ont officiellement été retirés de la vente depuis le 10 octobre dernier. La cause est simple : une présence bien supérieure au seuil autorisé de Mélamine (l’ingrédient coupable de la contamination du lait chinois) de 42 mg/kg (contre 2,5 mg/kg fixés par la commission européenne).

Tang frères, l’un des principaux distributeurs de la marque a affirmé avoir retiré tous ces lots de "White Rabbit" de la vente depuis le 20 septembre dernier.

En attendant le rétablissement légal de la confiserie phare chinoise, il est fortement conseillé de ne plus en consommer. Espérons rapidement retrouvez nos délicieux bonbons...

samedi 11 octobre 2008

La Pègre (Haryu Insaeng) : Itinéraire d’un gangster

samedi 11 octobre 2008
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Im Kwon-taek retrace avec La Pègre (2005) une quinzaine d’années, celle qui nous montre l’ascension de Choi Tae-woong : de la petite frappe qu’il était à la fin des années cinquante au gangster respecté dans les années soixante dix, de l’étudiant qui se faisait poignarder dans un règlement de compte à l’intermédiaire véreux entre la CIA et des entrepreneurs du bâtiment, de cet étudiant blessé qui tombera amoureux au premier regard et qui fera de sa femme la sœur de son agresseur : Hae-ok.

Im Kwon-taek réalise avec un classicisme sidérant un film à la fois historique et social, celui d’une époque, celui de l’après guerre coréenne. Des relations troubles entre truanderie et politique, des dictatures et des manifestations estudiantines, Im à travers son antihéros apolitique nous fait partager le destin d’un pays. Il nous fait partager l’histoire d’un homme et de sa famille dans l’Histoire entre passage à tabac, extorsion, couvre-feu, répression de manifestations, trafics d’influence ou encore d’assassinats.

Im, cette histoire il la raconte dans une même rue avec sa salle de cinéma et son restaurant. Dans ces lieux c’est l’Histoire qui se joue et qui transporte ses protagonistes dans une spirale temporelle. Tout va trop vite comme la carrière de Tae-woong dans le cinéma, de laquelle il sortira ruiné (Im dénonce ici le cinéma coréen gangrené par les gangsters). Tae-woong ne cessera de vivre avec son code de l’honneur de plus en plus désuet dans une société qui change de plus en plus.

La Pègre c’est plusieurs épisodes d’une Histoire rythmés par les bruits des tambours qui montent en puissance. Ceux qui viennent clôturer le film. Ceux qui s’emballent comme l’Histoire. Fin. Générique.

I.D.

 
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