lundi 21 novembre 2016

Shabu-shabu...

lundi 21 novembre 2016
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Shabu-shabu... passage gastronomique obligé pour celui qui se rend sur les terres du pays du Soleil-Levant. Il est une merveilleuse variante de la fondue chinoise, dont le nom, si ce n'est pas mignon est l'onomatopée japonais du bruit de la viande que l'on plonge dans le bouillon chaud. J'adore. C'est trop choupi. On a envie de faire tout plein de câlins aux japonaises, euh aux japonais... bref. 

Splendide odeur, splendide saveur. Les papilles en éveil, je m'éveille à cette viande de bœuf succulente. Un orgasme, oui. N'ayons pas peur des mots. 

samedi 12 novembre 2016

Okonomiyaki, orgie de bouffe

samedi 12 novembre 2016
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Okonomiyaki, ce plat qui aurait pu être inventé par un ami lors d'une de ces soirées à jouer au PC tout en sirotant quelques bières, quelques paquets de chips éventrés pour finalement se rendre compte à 3 heures du mat' qu'un creux nous gagne. Plus de pizza dans le congélo, flemme de se rendre au fast food au bout de la rue ouvert 24H, plus de livraison à cette heure tardive. Plus qu'une solution ! Ouvrir son frigo de célibataire endurci pour se rendre compte qu'il est quasi désert. Le voir s'accaparer des quelques ingrédients présents (ou plutôt restants) ici et là. Le voir allumer sa poêle et bim ! Voici la confection d'un plat sans existence antérieure. C'est ce à quoi m'a fait penser l'okonomiyaki. Une base puis un entassement de... pleins de choses. Un plat qui tient au corps, un plat qui permet de caler n'importe quel creux et ainsi poursuivre sa nuit blanche, enfin si l'on parvient à combattre sa digestion. 

samedi 5 novembre 2016

L’Élimination de Rithy Panh

samedi 5 novembre 2016
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L’Élimination (2012) est à la fois un témoignage et un documentaire d’investigation du cinéaste franco-cambodgien Rithy Panh (aidé de Christophe Bataille). Il se replonge dans son passé, celui de ses treize ans. La prise de Phnom Penh par les khmers rouges. L’exode forcé qu’il a subit avec ses proches. La perte de ces derniers mais également sa vie sous la bannière du Kampuchéa démocratique. Il revient sur les horreurs, l’horreur traumatisante d’un pouvoir aveugle et jusqu’au-boutiste. Il livre alors sobrement ses pensées et ressentiments.

Un (douloureux) travail de sape. C’est ce qui caractérise Rithy Panh. Son travail, ses œuvres filmés ou écrites qui, inlassablement se fait échos de la machine de mort khmère rouge. Le combat d’une vie contre l’oubli. Un combat visant les dignitaires d’un pouvoir fou et sans concession. L’Élimination revient donc sur ce passé sordide où la mort est omniprésente mais également au moment présent sur l’entretien fleuve de l’auteur avec Kang Kek leu, celui que l’on surnomme Duch. Celui qui fut lors des heures sombres du régime khmer rouge directeur de la prison Tuol Sleng, plus connue comme S-21, la machine à broyer. Celui qui s’est depuis converti au christianisme, cherchant une certaine forme de repentance. 

Deux époques se font donc échos dans L’Élimination. Celle de la jeunesse brisée de Rith Panh qui rappellera les témoignages de Malay Phcar et Ung Loung et celle, trente ans après de sa « confrontation » avec le tortionnaire Duch, enfermé et en plein procès. D’une part, on découvre donc un témoignage saisissant d’une survie. De l’autre, un face à face glaçant avec le visage de la terreur et où s’installe un certain malaise. D’un côté comme de l’autre, Rithy Panh interroge l’humain. Il essaie de comprendre le mystère de l’âme humaine, comprendre l’incompréhensible, sans haine, sans esprit de vengeance. Une attitude troublante qui interpelle et qui force le respect.

L’Élimination est un livre poignant et éprouvant qui prend aux tripes, aussi bien face à l’aliénation meurtrière d’un pays, le Cambodge que le comportement révoltant, celui du déni d’un de ses pires tortionnaires, celui du régime khmer rouge. 

I.D.

samedi 29 octobre 2016

Le Japon, c'est comme à la maison...

samedi 29 octobre 2016
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... mais en mieux.

mercredi 26 octobre 2016

Cambodge, année zéro de François Ponchaud

mercredi 26 octobre 2016
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Avec Cambodge, année zéro (1977), son auteur, le missionnaire François Ponchaud inscrivait son récit à un instant T : Cambodge, 17 avril 1975. Un pays qui basculait après des années de lutte armée. Ainsi, les révolutionnaires khmers rouges entraient dans la capitale, Phnom Penh. S’ensuivit l’exode obligatoire, le travail forcé et les exactions. 

Témoin privilégié parce que présent dans le pays, François Ponchaud décrit les événements mais s’adonne aussi à l’analyse de l’ensemble des informations qui arrivent jusqu’à lui. Qu’elles soient les témoignages de rescapés que des discours officiels entendu à la radio. La force de ce témoignage, c’est la description du contexte, politique, économique, social et religieux. Le lecteur est plongé dans le chaos d’une société qui se meure et qui la voit remplacer par une nouvelle, plus cruelle et froide. L’intérêt de Cambodge, année zéro, c’est aussi de profiter de la connaissance de son auteur sur le Cambodge, des personnalités qui l’habitent. Il parvient à mettre en exergue cette société qui vacille. François Ponchaud s’intéresse alors à décrire les événements. Il s’intéresse à comprendre l’organisation que sont les khmers rouges et les missions qu’ils opèrent. Il en ressort très vite la barbarie qui les caractérise et devine en s’appuyant sur des faits les atrocités qui seront découvertes à la chute du régime du Kampuchéa démocratique. Il se dégage de la lecture une émotion certaine face aux horreurs déshumanisées dont l’auteur prend connaissance et qu’il retranscrit. 

Cambodge, année zéro est un livre digne d’intérêt, fondamentale, plus encore avec le recul et les informations autour de cette tragédie connues du grand public. Sans fioriture mais avec simplicité, ce témoignage de premier plan nous fait découvrir et comprendre l’un des épisodes les plus sombres de l’Humanité. 

I.D.

mercredi 4 mai 2016

Suddenly in Dark Night : La Folie ?

mercredi 4 mai 2016
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Drame horrifique aux teintes fantastiques de Ko Young-nam, Suddenly in Dark Night / Gipeun bam gabjagi (1981) s’inscrit également comme un thriller psychologique. 

Un biologiste vivant avec femme et enfant engage une jeune femme comme servante. Cette dernière est une orpheline, fille d’une prêtresse chamane qui se sépare rarement d’une énigmatique poupée. Si la maîtresse des lieux voit d’un bon œil cette arrivée, elle change, petit à petit d’avis en suspectant la jeune femme de vouloir séduire son mari…  

lundi 25 avril 2016

Piscine sans eau : "Je suis le poinçonneur…"

lundi 25 avril 2016
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Koji Wakamatsu. Yûya Uchida. Pinku. Piscine sans eau / Mizu no nai puuru (1982). 

Vous pensiez tout connaitre des perversions ? C’était sans compter avec la rencontre de ce monsieur Tout-le-monde. 

Un poinçonneur de ticket menant une vie morne sauve une jeune femme des mains de violeurs. Suite à cet épisode, il se lie d’amitié avec elle et développe une perversité qu’il ne se connaissait pas… 

vendredi 8 avril 2016

Isabella : Père.fille

vendredi 8 avril 2016
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Avec Isabella (2006), Edmond Pang Ho-Cheung mettait en scène une comédie dramatique dans une veine auteurisante. 

Peu avant que ne soit rétrocédée la ville de Macao à la République Populaire de Chine, un policier suspendu, Ma Jan-Shing (Chapman To Man-Chat) pense se payer les services d’une prostituée. Cette dernière s’avère être en réalité sa fille (Isabella Leung Lok-Sze) dont il ignorait jusqu’alors l’existence. Peu à peu, et une fois qu’elle s’installe chez lui les deux vont apprendre à se connaitre… 

mercredi 10 février 2016

Canary : Cage

mercredi 10 février 2016
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Scénariste-réalisateur de Canary / Kanaria (2005), Akihiko Shiota signait un drame prenant en toile de fond les sectes et l’impact de ces dernières sur la société japonaise et en particulier sur ses enfants. 

A la dissolution d’une secte, la mère de Koichi (Hoshi Ishida), douze ans et de sa petite sœur s’enfuie. Elle abandonne alors ses deux enfants qui sont placés en foyer. Tandis que sa petite sœur est recueillie par leur grand-père, Koichi fuit du foyer pour la retrouver. Sur sa route, il croise le chemin de Yuki (Mitsuki Tanimura), une jeune fille du même âge que lui… 

mercredi 3 février 2016

Harmful Insect : Décalage

mercredi 3 février 2016
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Drame signé par Akihiko Shiota, Harmful Insect / Gaichu (2001) est ce que l’on pourrait qualifier de chef d’œuvre. Je sais. Terme oh combien galvaudé. Mais il en est un. 

Suite au départ de son mari, la mère de Sachiko fait une tentative de suicide. Un père absent, une mère esseulée, Sachiko (Aoi Miyazaki) est livrée à elle-même. La collégienne préfère faire l’école buissonnière, surtout que des rumeurs l’accuseraient du renvoi d’un professeur. Elle traine alors avec deux marginaux et développe des pensées obscures… 

jeudi 28 janvier 2016

Summer Time Machine Blues : Best day ever

jeudi 28 janvier 2016
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Summer Time Machine Blues / Sama Taimumashin Burusu (2005) de Katsuyuki Motohiro a tout du film fait avec pas grand-chose, disons avec les moyens du bord et avec sa poignée d’acteurs improvisés, oui mais avec de l’idée. Le résultat ? Une œuvre distrayante et fraiche. Qui a dit qu’il fallait de l’argent pour faire un film avec un certain charme qui soit réussi et passionnant ? 

Les membres d’un club de science-fiction sont bien embêtés. Alors qu’il fait une chaleur à en crever, la télécommande de leur climatiseur est HS après un petit accident avec du soda. Face à ce désarroi, ils décident de donner la télécommande en réparation à l’un de leur professeur. Lorsqu’ils reviennent dans leur local, ils y découvrent une machine à remonter le temps. Ils décident alors de l’utiliser pour récupérer leur télécommande lorsque celle-ci fonctionnait… 

mardi 26 janvier 2016

700 Days of Battle : Us vs. the Police

mardi 26 janvier 2016
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Comédie japonaise signé par Renpei Tsukamoto, 700 Days of Battle : Us vs. the Police / Boku tachi to chuzai san no 700 nichi senso (2008) nous entraine dans une confrontation bon enfant entre des adolescents et l’autorité policière. 

Japon. Été 1979. Dans une ville de campagne, une bande d’amis malicieux font tourner en bourrique un nouveau policier autoritaire. Ce dernier a notamment arrêté l’un d’eux en vélo pour excès de vitesse. A travers de multiples frasques, ils découvrent bientôt qu’en plus de leur mener la vie dure, ce policier a une femme superbe…  

jeudi 21 janvier 2016

Love in a Puff : Pause clope

jeudi 21 janvier 2016
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Edmond Pang Ho-Cheung, l’une des rare force vive de l’industrie cinématographique hongkongaise (pour lesquels cela veut encore dire quelque chose) faisait de Love in a Puff / Chi Ming Yu Chun Kiu (2010) un petit bijou comique. L’auteur profitait de l’application d’une loi sur le tabagisme interdisant, grosso modo de fumer dans les lieux publics à HK pour raconter l’histoire de trentenaire de notre temps. Celui du début des années 2010. Il mettait alors en scène une comédie romantique loin d’être gnan-gnan et pleine d’entrain. 

Dans un fumoir en plein air où se croise plusieurs employés et salariés d’entreprises différentes, Cherie (Miriam Yeung Chin-Wah) fait la connaissance de Jimmy (Shawn Yue). Autour d’une cigarette, ils apprennent à se connaitre. Des évènements vont amener un certain rapprochement…

mardi 19 janvier 2016

A Bloody Aria : bourreaux / victimes

mardi 19 janvier 2016
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Second long-métrage de Won Shin-yeon qui s’était déjà fait remarquer avec un film d’horreur, A Bloody Aria / Gutayubaljadeul (2006) est un thriller psychologique et dramatique. 

Dans un coin reculé de Corée du Sud, à Yadang, après une audition un professeur de musique reconnu, Park Young-sun (Lee Byung-joon) conduit l’une de ses élèves, In-jung (Cha Ye-ryun). Alors qu’il se fait amender par un policier, Moon-jae (Han Suk-kyu) il fuit ce dernier et se réfugie dans un lieu perdu. Il profite de la situation pour abuser de la jeune fille qui se débat et prend la fuite. Peu après, alors qu’il espère qu’elle revienne, Young-sun doit faire avec trois voyous. Quant à In-jung, elle est prise en stop par un individu (Lee Moon-sik) en deux roues… 

vendredi 15 janvier 2016

Wait and See : Que la famille

vendredi 15 janvier 2016
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Drame familial de Shinji Somai, Wait and See / Ah haru (1998) narre l’histoire de Koichi Sato, un courtier en assurance qui fait face à des difficultés financières. Marié et père d’un enfant, il reçoit bientôt la visite d’un homme. Ce dernier se présente à lui comme son père, censé être décédé depuis plusieurs années. La vie de Koichi bascule… 

mercredi 13 janvier 2016

The Friends : Jardin d’été

mercredi 13 janvier 2016
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Si je ne trompe pas, The Friends / Natsu no niwa (1994) du génial Shinji Somai est l’adaptation du livre de Yumoto Kazumi sortie un an plus tôt. N’ayant lu le livre de l’auteur susmentionné, je ne pourrais confirmer la chose. Alors si des fois vous passiez dans le coin, vous seriez bien urbain d’affirmer ou d’infirmer ce propos. Arigato gozimasu

Alors que nous raconte ce brave Shinji Somai avec ce film-ci ? Durant les vacances d’été, trois jeunes garçons rôdent autour d’une maison qui semble abandonnée. Il y vit un vieil homme que le trio espère voir mourir pour qu’il puisse ainsi voir un mort. Petit à petit, un lien se crée entre ce vieil homme et ces trois garçons… 

lundi 11 janvier 2016

Déménagement : Une famille japonaise

lundi 11 janvier 2016
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Shinji Somai. L’un des rares cinéastes japonais à avoir su capter avec finesse le ressenti d’enfants et adolescents. L’un des rares à avoir su s’imprégner de leur univers. Il le démontrait une nouvelle fois avec Déménagement / Ohikkoshi (1993) qui, au travers des yeux d’une jeune fille de onze ans, Renko (Tomoko Tabata) narre les effets de la séparation de ses parents. 

jeudi 7 janvier 2016

Love Hotel : L’amour désaxé

jeudi 7 janvier 2016
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Sur un scénario de Takashi Ishii, Love Hotel / Rabu Hoteru (1985) de Shinji Somai est un pinku narrant une histoire d’amour singulière qui se joue à fleur de peau. En effet, nous suivons un éditeur qui doit une importante somme d’argent à un Yakuza. Ce dernier, pour se venger et mettre à exécution ses menaces viole sa femme. A bout, l’éditeur souhaite mettre fin à ses jours mais avant, il décide de passer une dernière nuit en compagnie d’une prostituée. Cette rencontre va alors changer sa vie… 

mardi 5 janvier 2016

Sailor Suit and Machine Gun : Girl

mardi 5 janvier 2016
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Adaptation du roman de Jiro Akagawa, Sailor Suit and Machine Gun / Sera-fuku to kikanju (1981) de Shinji Somai est une comédie dramatique mettant en scène une lycéenne, Izumi Hoshi (Hiroko Yakushimaru) qui doit reprendre la direction d’un clan Yakuza à la mort de son père. 

Second long-métrage du père Shinji Somai, Sailor Suit and Machine Gun a ce petit quelque chose d’originale dans le traitement. Alors précisons que le style de Shinji Somai se cherche encore, loin d’être abouti. Ici, l’auteur s’essaye et se trouve, à l’image de ces plans-séquences qui deviendront « ses ». On retrouve une certaine poésie au milieu de la tragédie qui se joue et de cet humour affiché par moment. Nous sommes donc plongés dans un maelstrom de genres et de tons. C’est par moment foutraque, absurde et généreux dans ce que le récit expose et propose. Le bouleversement que vit la jeune Izumi Hoshi donne à voir. Passant du rire aux larmes, il y a quelques scènes qui marquent les esprits dans une espèce de cacophonie qui semble permanente, du théâtre de rue sur pellicule. Pourtant, Sailor Suit and Machine Gun est loin de marcher de bout en bout. Certes, il y a de sacrés personnages (bien campé qui plus est) mais il leur manque d’empathie. L’histoire est sympathique à suivre, d’autant plus qu’il y a là une héroïne sacrément burné, un côté quasi-badass même avec toute la sensibilité qui l’habite. Mais (!) il y a des coups de mous, des passages moins inspirés qui souffrent parfois d’un aspect kitsch et de longueurs. 

 
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