dimanche 30 décembre 2012

Jour 15 : Goodbye Mongolia

dimanche 30 décembre 2012
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[Dans l'épisode précédent : Un lundi dans la ville du héros rouge

Ou le jour où la vodka a failli nous faire rater l'avion...

L’heure était donnée. 5h00 en bas de l’immeuble de notre guesthouse pour un vol à 7h00 à l’aéroport international de Chinggis Khaan. Nous nous étions arrangé avec notre contact de l’agence Cassiopée. Un taxi devait venir nous chercher. Ponctuel, nous attendions en bas de l’immeuble comme convenu. Très peu éclairé, l’ambiance était singulière. Elle le devenait d’autant plus qu’un peu plus loin, un homme fortement imbibé d’alcool sortait d’une autre cage d’escalier à la nôtre. Là où nous étions, nous pouvions entendre les vomissements de l’individu et les flots qui repeignaient le trottoir sur lequel ses jambes chancelantes tentaient de maintenir un semblant d’équilibre. Rien d’agréable à lire ceci comme de le vivre en direct. Là où nous étions pressés de voir débarquer le véhicule tant attendu, c’était au moment où l’énergumène qui terminait par déglutir sa bile nous interpellait en mongol entre deux rots qui se passent de description. Nous restions sourds à ses interpellations que nous ne comprenions pas, tapissés dans l’obscurité des lieux qui renforçait l’état d’insécurité et puis deux phares nous éclairèrent. C’était un 4x4 qui s’arrêta, contact allumé. La portière conducteur (à droite comme les anglais, beaucoup de voitures ont cette particularité en Mongolie) s’ouvrit sur un homme bien bâti qui nous fit un signe de la main. Notre chauffeur ! Sauvé ou presque…

samedi 29 décembre 2012

Jour 14 : Comme un lundi dans… « La ville du héros rouge »

samedi 29 décembre 2012
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[Dans l'épisode précédent : Un dimanche à Oulan Bator
 
Dernière journée en Mongolie avant de décoller le lendemain. Nous poursuivons notre découverte de la ville et ciblons le Musée Zanabazar des Beaux-Arts, non loin de la Banque Centrale de Mongolie. Musée fermé le week-end, nous le mettons au programme de notre matinée pour une entrée à 2500 T. Le Musée offre une vitrine sur la culture populaire du pays par le biais de peintures et de sculptures (quotidien des nomades, religion,…). Vous pourrez ainsi découvrir les œuvres de Zanabazar qui fut le premier bouddha vivant de Mongolie ainsi que celles de ses disciples ou bien encore le travail de Sharav qui marqua le XXème siècle de son emprunte.

mercredi 19 décembre 2012

Jour 13 : Un dimanche à UB

mercredi 19 décembre 2012
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[Dans l'épisode précédent : La fin de notre vie nomade
 
Deuxième journée à UB, synonyme de visite de musée. Le beau temps est au rendez-vous en ce 11 septembre. Les locaux sont de sortie et investissent chaque recoin des quartiers foulés. Le même bourdonnement urbain, la même pollution qui prend en grippe, ces mêmes bâtiments anciens et abandonnés contrastant avec les nouvelles constructions en baie vitrée. UB s’offre à nous. Elle est à la fois oppressante mais se révèle facilement malléable pour qui va de l’avant en mettant de côté ses à-priori et son jugement hâtif.

lundi 10 décembre 2012

Treeless Moutain : Deux sœurs

lundi 10 décembre 2012
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Second film de la réalisatrice Kim So-yong dont elle a également écrit le scénario, Treeless Mountain (2008) nous fait partager l’existence de deux jeunes sœurs livrées à elles-mêmes.

Lorsque leur mère décide de partir à la recherche de leur père, Jin, six ans et Bin, sa petite sœur sont confiées à leur tante. Bientôt, cette dernière ne parvient plus à s’occuper d’elles…

On pourrait résumer Treeless Mountain comme faisant partie de ces films où rien ne se passe et pourtant. Faisant appel à des souvenirs d’enfance, la cinéaste nous entraine dans un mélodrame filmé à hauteur d’enfants. Elle enferme les deux jeunes filles dans le cadre d’une caméra vivant chacun de leurs soubresauts, vivant chacune de leurs tribulations pour échapper à l’ennui et à leur condition vétuste. A ce propos, le titre du film renvoie à un tas de gravâts qui se trouve à proximité de la maison de leur tante. Dans cet espace désolé, les deux jeunes filles jouent, attendent leur mère qui les a abandonné et plantent une branche d’arbre. Ce geste anodin retranscrit un espoir mort dans l’âme qui renvoi lui-même à la situation des deux jeunes enfants. Par le biais d’une mise en scène dépouillée mais tout de même travaillée, cette œuvre est à rapprocher d’un cinéma dit vérité, souvent proche d’une forme documentaire. Kim So-yong dépeint le portrait de deux jeunes filles abandonnées par le monde des adultes. Elles sont transbahutées d’un foyer à l’autre et survivent tant bien que mal. Il s’en détache une émotion palpable dans cette façon très simple de nous narrer les choses de leurs vies, de ces âmes errantes infantiles. On y découvre deux jeunes actrices spontanées. Ce naturel nous convint et nous incite à les suivre jusqu’au dénouement final, synonyme de soulagement pour le spectateur qui se sera attaché à ces deux sœurs. On aura ainsi partagé avec elle les sourires et une certaine forme de tristesse. Entre ces moments légers et emprunts de chagrins, Kim Hee-yeon-I et Kim Seong-hee illuminent de leurs présences. 

 
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