lundi 28 juillet 2008

Night and Day : journal intime d'un Don Juan coréen

lundi 28 juillet 2008
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C’est le journal intime d’un coréen, Sung Nam que l’on découvre dans la dernière réalisation du cinéaste Hong Sang Soo, Night and Day (2007).

Sung-nam est un peintre en exil à Paris qui a quitté son pays, la Corée du Sud, pour échapper à un emprisonnement pour consommation de marijuana. Il se retrouve dans un foyer parisien tenu par un coréen.

C’est à une succession de scènes auxquelles ont fait face ; où l’on suit le quotidien morne d’un individu isolé et perdu dans une métropole grouillante et déstabilisante, car « trop » différente d’une Corée lointaine. Hong Sang Soo met à l’appui des anecdotes sonnant comme une critique culturelle ou une curiosité aux yeux d’un coréen fraîchement débarqué : fermeture des écoles pendant les vacances, aides gouvernementales pour les étudiants étrangers... Sung-nam s’étonne de tout ou presque, s’extasiant aussi bien devant l’Origine du monde de Courbet que devant des déjections canines emportées par un flot d’eau d’un caniveau parisien.

Son existence se résume à errer au jour le jour sans véritable but avec une même fausse motivation "demain je trouverai ma voie". Mais en vérité, la seule voie qu’il trouve est celle qui le mène aux femmes qu’il rencontre. C’est au détour d’une de ces rencontres que Sung Nam va s’éprendre d’une jeune étudiante aux Beaux Arts. Une relation qui va dénuder le personnage de tous ces masques d’homme rangé et marié. Un naturel volage qui ressurgit et qui va lui redonner une vitalité perdue. On découvre alors un Sung Nam drôle, souvent « lourd » et « collant », face à une étudiante « très fille », voulant, ne voulant pas se rapprocher d’un Sung Nam frustré et au bout du bout, sexuellement parlant. L’histoire d’un « je t’aime, moi non plus » qui va finir sur un « je t’aime » tout court, balancé pour certains, ressenti pour d’autre. Une jeune fille sur laquelle il s’épanche comme beaucoup d’autre, malgré sa réputation de matérialiste et radine, peu importe il l’aime.

De retour en Corée du Sud, Sung-nam retrouve sa femme, rêve qu’il est avec une autre, se réveille, les jours se suivent et se ressemblent comme les tableaux qu’il peint, des nuages, rien que des nuages.

Un film bourré d’humour et de fraîcheur. Une immersion dans un quotidien simple mais qui parvient à trouver l’attention de chacun par des scènes (sketchs) décrochant des sourires à n’en plus finir. Un Kim Young-ho (acteur principal) fabuleux de tics gauches et sincères ; un quelque chose de maladroit dans sa façon d’être avec l’autre, de courtiser les femmes et de les approcher.

Et les hommes dans tout ça ? Hong sang-soo nous dépeint des Don Juan machistes qui ne savent que boire et draguer, avec une maîtrise du cadre et de la narration parfaite.

Que comprendre du titre Night and Day ? Une réponse sur mesure du cinéaste Hong Sang Soo : « J'ai choisi un pays qui soit loin de la Corée du sud pour une autre raison : il y a quelques années, quand j'étais aux Etats-Unis, j'ai appelé ma femme en Corée du Sud. J'étais dehors, il faisait nuit, et ma femme faisait les courses, car en Corée du Sud, il faisait jour. C'était très bizarre pour moi : on se parlait, mais elle avait la lumière du jour et chez moi, il faisait nuit. Le temps, c'est très important pour l'homme, nous sommes très influencés par les heures du jour. »

mardi 15 juillet 2008

License To Live : le réveil amer

mardi 15 juillet 2008
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Yutaka Yoshii sort d’un coma de dix ans. Lorsqu’il se réveille, il est âgé de vingt quatre ans, et en dix ans, les choses ont énormément changé. Ses parents ont divorcé et sa sœur est partie du foyer. La maison familiale qu’il avait connue comme un « hôtel ranch » est devenue une pisciculture avec un coin « décharge » que gère Fujimori, un ami du père. Yutaka Yoshii vivra à sa sortie d’hôpital avec ce même Fujimori. L’histoire peut continuer…

Avec License To Live, Kiyoshi Kurosawa signe un film sur les maux d’un japon contemporain à travers son personnage principal, Yutaka, lequel tente de recréer le monde qu’il a connu. Entre les liens d’une famille éclatée et les rapports humains au quotidien, Yutaka, un enfant prisonnier dans un corps d’adulte avance avec pour seul espoir de revoir un passé au présent.

Si License To Live n’a pas la réussite de Kaïro et ses fantômes, ni le thriller fantastique innovant de Cure, il n’en est pas moins réussit, à sa façon.

Petit film, sans être péjoratif, qui nous questionne sur la famille d’aujourd’hui et nos relations à l’autre, mais aussi sur l’apprentissage de la vie. Celui de Yutaka qui doit apprendre à devenir un adulte, à réfléchir par lui-même et ne plus attendre qu’on lui dise quoi faire.

La relation pseudo-paternaliste entre Yutaka et Fujimori est la note légère de ce film, on rit devant la première visite à un salon exotique, à la première fois qu’il conduit… Les liens qui se tissent entre eux nous amène une pointe d’espoir dans une image de la famille en pleine déconfiture.

Illitch Dillinger

dimanche 13 juillet 2008

Balikbayan box : le phénomène "Overseas Filipino workers"

dimanche 13 juillet 2008
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Balikbayan box de Ramon Mez de Guzman dépeint le phénomène des « Overseas Filipino workers » très présent dans les quartiers les plus défavorisés des Philippines. Ces « Overseas Filipino workers » sont des Philippins ayant décidé de s’expatrier pour vivre et travailler à l’étranger. Cette migration s’est généralisée compte tenu du climat économique actuel aux Philippines.

De là est apparu la notion de Balikbayan box, désignant les boîtes en carton que ces « Overseas Filipino workers » envoient à leur famille restée sur place. Ces boîtes renferment souvent des denrées difficiles à trouver aux Philippines mais aussi des effets plus personnels.

C’est dans un paysage de pauvreté que les premières scènes se succèdent. On nous dévoile un quartier d’une campagne des Philippines où gambergent des enfants dans une rivière. La caméra rentre progressivement dans le quotidien de ces familles et l’on découvre de façon plus intime les périples journaliers de trois enfants, d’une mère, d’un garde… Des êtres qui vont essayer, au mieux, de donner un sens à leur vie.

On y découvre trois enfants, Ilyong, Jun-Jun et Moymoy, devenus, par évidence, compagnons d’infortunes. Des enfants qui vont inlassablement se suivre dans un quotidien ayant pour seul but : la survie. Le cinéaste nous dépeint tour à tour leurs périples menés autour de pillage de denrées, de pêche à main nue de crevettes et de petits bonheurs, on pense à la scène où Moymoy, le benjamin, trouve un nid d’oiseau rempli de cinq beaux œufs. Ces pillages ne se font sans danger car souvent sous la surveillance de gardes armées ivres. Le cinéaste nous ouvre les yeux sur la condition de ces enfants, qui par la force des choses, vont apprendre à survivre par eux-mêmes, car délaissés par des parents devenus, par nécessité, des « Overseas workers ».

Ramon Mez de Guzman s’arrête sur les multiples conséquences liées à une situation philippéenne désastreuse : des enfants livrés à eux-mêmes, mais aussi des parents n’ayant d’autres choix que de partir pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles. Des scènes qui vont illustrer avec « légèreté » des situations dramatiques, où l’on découvre des enfants affamés prêts à se nourrir de tout ce qui pourraient trouver (scène où les trois enfants découvrent dans un baraquement des nouilles instantanées périmées). Le réalisateur va réussir à nous dépeindre une réalité difficile avec humour, comme pour masquer un quotidien trop douloureux pour être jeté tel quel sur la toile. Une vie de campagne philippéenne devant laquelle nous sommes touchés par des relations, nées de souffrances communes, de joies et de sourires qui marquent, l’espace d’un instant, le bonheur éphémère d’une vie d’enfant et d’une vie d’Homme.

jeudi 10 juillet 2008

Le Masseur : réalité vraie

jeudi 10 juillet 2008
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Collé au plus proche de la réalité, c’est ce qui pourrait définir le travail de Brillante Mendoza, dans la réalisation de son premier long métrage Le Masseur (2005). S’accrocher à la vérité et la dépeindre comme elle se montre à nos yeux.

Dans ce premier film, Brillante Mendoza définit le style qui le caractérise, un style proche du documentaire, un film qu’on pourrait qualifier de dérangeant pour l’histoire qu’il relate et les images qu’il montre.

Le Masseur raconte l’histoire d’Iliac, un jeune masseur qui exerce son activité dans un bordel de Manille où il se prostitue. Mais c’est aussi l’histoire des funérailles du père du jeune masseur se déroulant dans une campagne des Philippines. Ces deux récits s’entrecroisent, se suivent, se superposent : salle de massage et salon funéraire, salle de massage et veillée funèbre, et cetera…

Entre le poids de la religion aux Philippines et le poids du capitalisme - ou « gagner son argent avec les moyens du bord » - Le Masseur dépeint une réalité crue parce que cruelle, se révélant à la fois pudique et perturbante.

Film quasi sociologique : Iliac se prostitue avec une clientèle masculine, sa petite amie semble également se prostituer, c’est leur vie, leur réalité interrompue par le décès du père, à moitié pleuré que nous projette le cinéaste. Une réalité pour les philippins entre religion, prostitution, homosexualité rentrée dans leurs mœurs. C’est ce que nous expose Brillante Mendoza qui atteint ici son objectif avec tout le talent qu’on lui connaît et ça dès son premier et brillant film.

Illitch Dillinger

mardi 8 juillet 2008

John John (Foster Child) : rattrapage

mardi 8 juillet 2008
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Il y a des films qu’on regretterait d’avoir manqué sur grand écran tant ils parviennent à vous procurer une émotion que seul les salles obscures peuvent aider à communiquer. John John (2007) fait parti de ceux-là.

Être passé à côté de John John lors de sa sortie en France le 27 février dernier et avoir la chance de le (re-)découvrir lors de la rétrospective des films de son auteur Brillante Mendoza au Festival Paris Cinéma, vous fait prendre conscience d’être passé à côté de l’un des chefs d’œuvres du cinéma, pas philippin ou bien asiatique, mais l’un des chefs d’œuvres du cinéma tout court. Cette prise de conscience, on l’a à la projection. Celle de la dernière séance, celle du rattrapage qui dès les premières minutes nous dit que John John fait parti de ces films, il fait partie intégrante des œuvres majeures à voir et qui s’inscrivent dans une histoire du cinéma.

Des œuvres qui caractérisent la carrière de son auteur, du cinéma dont il est issu mais encore plus et surtout le cinéma du « monde » en dehors d’une quelconque étiquette nationale.
John John, œuvre majeure. Un film qu’on aime sans raison particulière. Pourquoi l’aimons-nous ? Faut-il une réponse si ce n’est qu’on l’aime un point c’est tout. Il y a des films qui ne s’expliquent pas.

On aime l’histoire des dernières vingt-quatre heures que passe John John, enfant de trois ans en compagnie de sa famille d’accueil (Thelma, la mère, le père et leurs deux fils adolescents) avant son adoption par une riche famille américaine. Le film s’ouvre sur : Manille lointaine et ses grattes ciels (riche) et se poursuit tout du long avec Manille proche et ses bidonvilles (pauvre) où les ruelles étroites s’imbriquent les unes aux autres bondées de ses habitants qui vont et viennent, hommes, femmes, enfants de tout âge que croise Mademoiselle Bianca, femme d’âge mûre et assistante sociale interpellant chaque mère et chaque enfant avant de se refermer sur la Manille lointaine, loin des bidonvilles et du vivier d’enfants à adopter. Un bouillon de vie déchirant.

John John c’est aussi et avant tout un réalisateur, le cinéaste philippin Brillante Mendoza que le Festival Paris Cinéma met à l’honneur à travers l’intégralité de ses oeuvres. Six en tout : Le Masseur (2005), Summer Heat (2006), The Teacher (2006), John John (2007), Slingshot (2007) et Serbis (2008).

Que nous révèlent les six films prépondérants de ce stakhanoviste de la réalisation ? Qu’il s’inscrit aujourd’hui comme un cinéaste de talent, incontournable de la scène asiatique et surtout internationale.

Brillante Mendoza est un cinéaste à (re-)découvrir et à surveiller de près.

Illitch Dillinger

lundi 7 juillet 2008

Festival Paris Cinéma 2008 : déprogrammation de dernière minute !

lundi 7 juillet 2008
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Cette publication pour vous informer de petits changements de programmation. Lors de la (difficile) projection de Tinimbang Ka ngunit Kulang du cinéaste philippin Lino Brocka, une information a été émise concernant la projection suivante :


Vendredi 11 juillet 2008
Déprogrammation de Boatman de « Tikoy » Aguiluz IV

Le film Caregiver de Chito S. Roño sera programmé à la place de Boatman de « Tikoy » Aguiluz IV.

Insiang de Lino Brocka : un chef d’oeuvre déprogrammé

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C’était sport ! C’est à un véritable parcours du combattant que les programmateurs de l’évènement Paris Cinéma, mettant à l’honneur les Philippines, ont du faire face depuis l’ouverture du festival : problèmes liés en partie aux copies de films.

Le film du cinéaste philippin Lino Brocka, Insiang (1976) n’a pas été exempt de ces difficultés. Le long métrage n’a pas été projeté comme prévu en ce lundi 7 juillet 2008 à 15h30. Un problème étant survenu lors de la copie du film. Qu’importe, un autre film du même cinéaste a été mis à l’honneur : Tinimbang Ka ngunit Kulang (1974). Projection à découvrir ou redécouvrir malgré le mécontentement de deux ou trois individus…

Tinimbang Ka ngunit Kulang (You Were Judged and Found Wanting) marque par ses images viscérales qui vous prennent dès la scène d’ouverture ; scène d’un avortement clandestin dont le traumatisme verra sa protagoniste, Kuala, tomber dans la folie.

Elle errera alors dans les rues de la ville et croisera son destin à celui de Junior, jeune adolescent aux portes des premiers émois amoureux, issu d’une famille aisée où l’adultère du père est courante.

Elle croisera aussi Berto, défiguré et marginalisée par la société qui l’entoure à cause de sa dissemblance. Kuala sera alors le symbole de l’indifférence au milieu d’une communauté vivant de faux semblant.

Tinimbang Ka ngunit Kulang (You Were Judged and Found Wanting) se veut être un film sur l’intolérance, l’incompréhension de ce qui nous est différent, et une dénonciation du poids de la religion (et de sa bonne Morale) dans une société philippine de l’époque. Le message est fort et transparent. On ne peut qu’être enthousiaste devant cette découverte et plébisciter ce cinéma, lequel nous est encore méconnu à l’image de son auteur.

Illitch Dillinger

dimanche 6 juillet 2008

In Love We Trust : une famille d’aujourd’hui

dimanche 6 juillet 2008
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Le réalisateur chinois Wang Xiaoshuai connu pour son Beijing Bicycle (2001) signe ici l’un de ses films le plus marquant. S’il n’y a pas l’émotion poignante de Kabei (Notre Mère), sensation de cette sixième édition du festival de Paris Cinéma, il parvient à nous toucher au travers de cette histoire bouleversante, celle d’un couple divorcé qui se retrouve face à un dilemme après le diagnostic de leur fille de cinq ans, atteinte d’une leucémie.

In Love We Trust, troisième et dernier film asiatique vu en compétition raconte un mélodrame qui dépeint les relations humaines d’une classe moyenne dans la Chine actuelle. Une Chine où le divorce et le remariage ne sont plus des tabous. Une Chine qui se construit de grattes ciel et de hauts immeuble où emménage cette même classe moyenne. Une histoire universelle à laquelle il est facile de s’identifier tant les sentiments des personnages sont vrais.

Il n’y a pas à en douter, In Love We Trust de Wang Xiaoshuai mérite de très loin son prix du meilleur scénario à la Berlinade 2008. Sortie officielle en France automne 2008, sous le titre "Une famille Chinoise".




Le réalisateur Wang Xiaoshuai, présent à la projection du dimanche 6 juillet au Mk2 Bibliothèque.

Présentation et débat en fin de film.





Illitch Dillinger

Kabei (notre mère) de Yoji Yamada : bouleversant

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Kabei ou l’histoire d’une famille japonaise avant et pendant la seconde guerre mondiale. Ce film retrace l’histoire d’une mère, Kabei, à la suite de l’arrestation de son mari Shigeru, professeur de philosophie, pour crime politique. Kabei se retrouve ainsi seule à élever ces deux filles dans un environnement politique très instable.

La situation de la famille va se relever grâce à une succession de visites impromptues : un ancien élève de Shigeru : Yamachan, une tante et un oncle « délirant ». Ces personnages vont chacun à leur tour donner du sens à la vie de la mère et des deux filles. L’ancien élève, la présence et la protection masculine, la tante, la présence attentive et maternelle, et l’oncle l’humour et la légèreté. Le quotidien de la famille va s’accorder autour des ces trois personnages. Et c’est par ces liens que le foyer va parvenir à trouver la force de continuer à vivre décemment.

Parallèlement, le cinéaste nous dépeint la dureté d’un Japon dictatorial des années 40 : répression des libertés individuelles et propagande. Tous ces aspects vont être mis en avant à travers chaque personnage. Des personnages porteurs de messages et anti-conformistes : un père communiste qui est allé à l’encontre des pensées du régime, une tante qui suit de près les idées de son frère, et un oncle qui ne veut pas contribuer à la propagande des dons pour l’armée, on pense notamment à la scène où il refuse de donner sa bague en or pour « enchérir les caisses de l’armée » et s’offusque de ces incitations aux dons et à « l’anti-luxe ».

Kabei est un film riche et complexe où se mêle drame, notes d’humour et faits historiques. Un patchwork de sentiments qui tient le spectateur tout au long des 2h12 de projection : des émotions omniprésentes, des acteurs bouleversants et des scènes poignantes. Un film orchestré de façon cohérente, juste et sans fausse note.

Une histoire japonaise qu’on pourrait au premier abord dénigrer par son manque d’originalité mais qui, à y voir de plus près, vaut un détour emprunt d’intensité et de justesse. Sortie officielle en France : 26 novembre 2008.

Festival Paris Cinéma - 5 et 6 juillet 2008

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C'est parti pour le premier week-end du Festival Paris Cinéma, accompagnée du très cher Illitch Dillinger, "contributeur" des articles "cinéma" présents sur ce blog.

Malheureusement la liste sera assez courte, au programme : Kabei de Yoji Yamada et In love we trust de Wang Xiaoshuai.

Impression : Mk2 Bibliothèque s'est paré de ces plus beaux comptoirs : ventes de programme à 5€, d'affiche et sac spécial festival, bref une artillerie marketing assez présente...

Passons, la projection commence d'ici peu en salle 12.... Vous trouverez les 2 critiques de films avec en prime quelques clichés du réalisateur chinois Wang Xiaoshuai présent au festival.

 
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