mercredi 30 septembre 2009

Le facteur de Shangri-La, YU Zhong [Festival du cinéma chinois]

mercredi 30 septembre 2009
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Arrive la première surprise du festival du cinéma chinois 2009 avec Le facteur de Shangri-La (2007) de YU Zhong, un long métrage à la fois poétique et rempli d’humour. Le facteur de Shangri-La c’est l’histoire vraie d’un facteur Wang Dahe qui sillonne les paysages reculés d’une chine lointaine. Un homme qui a déjà parcouru en 21 ans près de 260 000 kilomètres.

YU Zhong s’attarde sur le portrait de cet homme mais plus encore sur le rôle qu’il tient dans ces régions reculées, où sa fonction va plus loin que le simple fait de remettre des lettres. Wang est habité d’une mission à chacun de ces arrêts, tantôt celui d’animer un village et de donner le sourire à des enfants, tantôt celui de réconforter une âme solitaire. En tout état de cause, cet homme représente bien plus que son apparent métier, il est le lien qui unit chacun de ces paysans à des parents ou tout simplement avec la vie. Car plus que le lien, Wang est la vie, il apporte à ces « destinataires » une distraction par le réconfort, les discussions ou le service rendu. Cette mission qu’il prend à cœur est indéniablement motivée par le rapport humain qui se crée à chacun de ces déplacements.

Pour aller plus loin dans le témoignage, le cinéaste dépeint le rapport à la nature ; ce rapport qui unit cet homme à la vie. Du périple du facteur se traduit la solitude. Une solitude que seul son fidèle compagnon Jinglong (un cheval), ces cochons et la nature peuvent palier. A l'image de ce que Wang représente pour ces paysans, la nature est ici le moteur qui l’aide à vivre la solitude plus sereinement. Finalement, elle se veut public des milliers de kilomètres parcourus, de l’effort physique et des états d’âme du facteur. On repense au plan où Wang lit le journal à son cheval jusqu’à la tombée de la nuit.

Yu Zhong enfante une œuvre magique par ces paysages sauvages et le récit de cette vie exceptionnelle, qu’a menée Wang. Plus que l’histoire, c’est davantage un témoignage qui est porté dans ce long métrage où l’on suit le périple de ce petit bout d’homme. Un personnage attachant et une gueule, un acteur magistral portant toute la force de ce qu’est la générosité par le sacrifice et le don de soi. Une œuvre encore méconnue en France mais dont le mérite a été récompensé au Festival International du Film de Montréal en 2007. A voir absolument !

samedi 26 septembre 2009

Lettre d'une inconnue [Festival du cinéma chinois 2009]

samedi 26 septembre 2009
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Jinglei Xu, réalisatrice et actrice chinoise fait son entrée au festival du cinéma chinois avec Lettre d’une inconnue / A Letter from an Unknown Woman (2004). Le long métrage met en scène une jeune adolescente sous les traits de Jiang, éprise d’un écrivain, qui n’est autre que son voisin. Un homme cultivé et mystérieux qui se révèle être un véritable don juan.

Lettre d’une inconnue c’est l’amour que portera Jiang à travers le temps, un amour qui ne cessera d’exister et pour qui elle existera. C’est en premier lieu, la naissance d’un amour dans le cœur d’une jeune adolescente puis le drame d’une femme lorsque cet amour consommé se verra effacé par un homme séducteur dont l’engagement et les promesses seront vaines.

Le parti de traiter l’amour dans les yeux d’une adolescente est une idée enthousiasmante car rare. Le film est plutôt réussi car retranscrit subtilement l’émotion et les sentiments grandissants de la jeune Jiang. La réalisatrice nous livre une première partie sublime avec une belle maîtrise des cadres et des sujets. La seconde, nous plonge dans un univers plus mondain et superficiel, créant une ambiance bien moins intimiste et de mon point de vue moins touchante que la première. Jinglei Xu nous livre un bon long métrage, loin tout de même du chef d’œuvre.

mardi 22 septembre 2009

Face : Renaître

mardi 22 septembre 2009
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Comédie dramatique japonaise de Junji Sakamoto, Face / Kao (2000) est le portrait d’une femme en cavale, une cavale qui se révèlera comme un parcours initiatique. Une femme en cavale donc qui passe d’un statut d’assisté à celui de femme libre. Une femme allant au-delà de ses peurs face à chaque épreuve de ses nouvelles vies.

Masako est une trentenaire complexée par son physique, renfermée sur elle-même et constamment en proie aux railleries de sa sœur, Yukari qui a honte d’elle. Cette dernière est hôtesse dans un bar de la capitale. Il lui arrive de rendre visite à sa famille qui tient une blanchisserie. Après le décès de leur mère, Masako dans un accès de folie tue Yukari. Elle s’enfuit avec les dons funéraires et commence alors un voyage dans le Japon…

Jolie surprise que cette œuvre : Face. L’œuvre de Junji Sakamoto est une réussite maîtrisée de bout en bout. Il fait évoluer le personnage de Masako avec une force et une conviction toute tranquille. Masako, lourdaude est une femme avec l’innocence d’un enfant. Une enfant qu’elle est encore, vivant chez sa mère, reclus dans sa chambre, loin de l’émancipation et qui contraste avec sa sœur, femme libérée de la famille. Il va falloir un élément déclencheur pour que le monde de Masako change et l’oblige à changer, la mort de sa mère sera cet élément. Masako, toujours en conflit avec sa sœur tue cette dernière. Commence alors ses pérégrinations. C’est une fois qu’elle part du cocon familial que Masako devient une nouvelle femme. Elle se responsabilise en se prenant en main et en s’obligeant à prendre des décisions. Elle devient une nouvelle femme à mesure qu’elle avance dans sa cavale. Elle devient cette nouvelle femme en s’ouvrant au monde à travers ses rencontres qui lui apprendront l’amitié ou bien encore l’amour.

Face c’est la renaissance d’une femme à chaque rencontre, à chaque nouvelle vie empruntée, à chaque nouvelle fuite pour partir loin, s’enfuir de l’emprise d’un passé qui voudrait l’enfermé dans le carcan avilisseur. Elle est une nouvelle femme, emprunt de liberté, garante de l’instinct de survie. Elle a soif de bonheur, un bonheur souvent éphémère dans cette tragédie qu’est la sienne. Elle devient une autre en rompant avec ses liens familiaux mais c’est avec un autre lien qu’elle souhaite s’accrocher, celui de son père qui l’amènera à s’en aller comme pour se donner un objectif dans sa cavale. Au bout, elle ne trouvera qu’un entrepôt vétuste, c’est à ce moment là que Masako pourra faire table rase du passé de manière définitive en allant d’un endroit à l’autre. Ce voyage lui permettra de la faire évoluer physiquement comme mentalement pour être enfin la femme qu’elle se rêvait, une femme prenant sa vie en main.

Face de Junji Sakamoto est une œuvre belle qu’on ne peut qu’inciter à voir et à faire partager avec le personnage principal de Masako touchant de vérité et de sincérité. Mirifique.

I.D.

vendredi 18 septembre 2009

City on Fire : Ville crépusculaire

vendredi 18 septembre 2009
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Un classique du cinéaste hongkongais Ringo Lam aka Lam Ling-tung, City on Fire/Lung fu fong wan (1987) est un polar comme on les aime. Des personnages attachants et forts dont la psychologie passe en première ligne. Un polar de référence où l’action et le rythme ne désemplissent pas. L’œuvre culte de Lam se veut violente, dure empreinte d’une tragédie humaine inéluctable. Il y a comme un goût de fuite en avant, comme si les personnages engagés dans cette histoire étaient voués au désespoir, sans issue marqué par une fatalité qui les rattrape un à un. En effet, ils sont dans l’impossibilité d’échapper à leurs actes et à leur condition comme si la fatalité faisait d’eux des prisonniers. Ici, HK n’a jamais été aussi bien montré comme un énorme piège à rat dont chaque ruelle, recoin sont des impasses, des zones sans issues dont on ne peut s’échapper. On pense à Chow Yun-fat qui tente de semer les policiers à ses basques et à la scène finale du braquage de la bijouterie.

À la suite d'un assassinat en plein quartier populaire de Hong Kong, l'inspecteur Lau charge un de ses meilleurs flics d'infiltrer un gang de dangereux malfaiteurs. Ko Chow devient ainsi une "taupe". Il se lie d'amitié avec un braqueur implacable mais loyal, Lee Fu. Chow va être amené à réaliser un braquage sanglant…

City on Fire est un néo-polar mis en scène par l’un des cinéastes les plus Melvillien qui soit. Ringo Lam raconte l’histoire d’hommes, leur tragédie sur fond d’amitié, de trahison et de violence urbaine. L’œuvre est d’une noirceur propre au film noir, l’univers urbain sombre et glacial à l’image des personnages qui la composent. Il n’y a pas de héro, juste des types qui tentent de survivre tant bien que mal dans un microcosme crasseux.

Ringo Lam a cette facilité de mettre en scène un train qui avance avec vélocité jusqu’au déraillement ressenti dès les premières images, le tout étant de savoir quand ? Il s’associe pour se faire à deux brillants acteurs que sont Chow Yun-fat en flic infiltré désabusé et Danny Lee en gangster illettré. Le duo fonctionne à merveille, le personnage central de Chow Yun-fat réunissant à lui seul toute la souffrance d’un homme tiraillé entre le Bien et Mal. Affreusement seul, le personnage de Chow, isolé par son infiltration est en pleine confusion mentale, trahir l’amitié le hante jusque dans son sommeil. Il ne supporte plus sa situation et ne réclame qu’une chose : pouvoir démissionné. Une démission comme une échappatoire du crépuscule pour enfin partir et reconquérir une fiancée qui l’a quitté. La tragédie n’est plus qu’intense.

Avec City on Fire, Ringo Lam poursuit sa tétralogie des « on Fire » après celui consacré à l’univers carcéral, Prison on Fire (1987) et réalise l’un des meilleurs polars de l’histoire du cinéma.

Autre(s) article(s) du réalisateur Ringo Lam :
Full Alert
I.D.

mardi 15 septembre 2009

Birdcage Inn : Seule [Kim Ki-duk]

mardi 15 septembre 2009
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Kim Ki-duk signe avec Bircage Inn / Paran daemun (1998) son 3ème long métrage après Crocodile et Wild animal. Ce film marque par des thèmes qui deviendront des références pour le réalisateur : la souffrance identitaire et sociale, la sexualité et la solitude, ces mêmes bases qu’il mettra en œuvre à travers des personnages particulièrement affectionnés depuis Crocodile (1996) : les marginaux.

Jin-ah, une jeune femme vit dans un motel tenu par une famille coréenne. L’entente qui les unit n’est pas explicite, mais on comprend que la jeune femme est avant tout un appât financier pour la famille, puisqu’en échange de ce logement elle se prostitue avec les clients du motel. La présence de la jeune femme n’est pas sans déplaire à Hye-mi, la fille des propriétaires qui ne cessera de montrer par des regards accusateurs et des gestes déplaisants la haine qu’elle porte envers cette dernière.

Kim Ki-duk perce la souffrance d’une jeunesse à travers Jin-ah et choque avec une insistance certaine, par des scènes de "coucherie" à foison où les actes conciliants flirtent avec les viols. Le ton est donné et la répétition des allées et venues dans ce miteux motel induit à un futur des plus sombre dans un univers où la sexualité masculine et le désespoir s’imposent. Jin-ah devient alors le symbole de toutes les convoitises masculines, convoitises malsaines alors qu’elle ne trouve que haine et pitié dans le regard de la gente féminine. Elle est désespérément seule dans sa condition d’inadaptée.

Birdcage Inn met aussi l’accent sur la relation complexe unissant deux femmes. Au début, envieuse de sa liberté de vie et de sa beauté, Hye-mi change sa position face à Jin-ah, devenant protectrice et lui confiant le trouble sentimental ressenti à son égard. Un optimisme va naître de cette réconciliation ; optimisme qui n’existe pas dans (la plupart) des œuvres de KKD. Jin-ah deviendra alors ce moteur créateur de lien permettant à cette famille de devenir une famille soudée et permettant également la découverte amoureuse.

La place métaphorique propre à KKD prend une dimension particulière lorsque qu’aux premiers instants Jin-ah bouscule une prétendue prostituée tenant un poisson rouge dans un sac plastique qu’elle fera tomber. Cette image marquera ce qui sera la condition de la jeune femme. A travers ce « poisson rouge », c’est l’enfermement dont il est question et l’inadaptation de Jin-ah à une vie normale. Mais la scène reflète un autre aspect qui est celui de la passation. En effet, KKD semble nous dire que l’une part et l’autre arrive. Jin-ah devient cette nouvelle prostituée, en sauvant le poisson de l’asphyxie, elle s’enferme dans ce que sera sa condition. Elle-même achètera un poisson qu’elle libérera dans l’océan, poisson qui sera le témoin privilégié de son épanouissement et de son bonheur.

Kim Ki-duk signe avec Birdcage Inn un film polémique tant sur les thèmes choisis que dans la façon dont ils sont traités. Peu importe, le style est là et on aime la manière dont il a d’user de la caméra comme pour percer la profondeur des sentiments et la souffrance de ces personnages.

D'autre(s) article(s) du réalisateur Kim Ki-duk :
L'île | Adresse inconnue | Souffle

dimanche 13 septembre 2009

Festival du cinéma Chinois du 22 sept. au 6 oct. [Paris]

dimanche 13 septembre 2009
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En voilà une bonne nouvelle, la 4ème édition du Festival du cinéma Chinois de Paris se déroulera du 22 septembre au 6 octobre au cinéma Gaumont Opéra Capucines (Métro : Opéra ou Chaussée d'Antin la Fayette). Selon le site officiel : « L’achat des billets est possible dès le 9 septembre sur le site des cinémas Gaumont et Pathé . L’achat des billets aux caisses du cinéma ne pourra se faire qu’à partir du mercredi 23 septembre. » Alors soit je suis complètement aveugle… soit l’information est erronée, car arrivée sur le site ni promotion du festival, ni accès à sa programmation... A suivre !
Plus d'infos :

Mardi 22 sept.

20h30 : La Perle Rare de FENG Xiaogang

Mercredi 23 sept.
18h : Un Coeur d'or de LIU Xin
20h : Le Mariage d'Erma de HAN Wanfeng (en présence de l’équipe du film)

Jeudi 24 sept.
18h : A un fil près de GAO Qunshu
20h : Lettre d'une inconnue de XU Jinglei

Vendredi 25 sept.
18h : L’Art de Fan Zeng
20h : Le Facteur de Shangri-la (sous-titres anglais et en présence de l’actrice)

Samedi 26 sept.
17h45 : Le Roi des singes démasque la sorcière de TE Wei, LIN Wenxiao, YANDingxian (Dessins animés)
19h30 : Rêves de singe (Doc. Sur les studios d’Art de Shanghai)

Dimanche 27 sept.
18h10 : Dix-sept ans de JI Cheng (sous-titre anglais et présence du réalisateur)
20h : Le Parfum du riz de BAI Haibin (en présence de l’équipe du film)

Lundi 28 sept.
17h50 : Ganglamedo de WEI Dai
19h40 : La Perle Rare de FENG Xiaogang

Mardi 29 sept.
17h50 : Le Premier souffle du printemps de GU Changwei (sous titres anglais)
20h : Sœurs jumelles (1933) de HU Die (précédé par Le Grelot du faon - Dessins animés)

Mercredi 30 sept.
16h : L'Enfant prodige du Mont Hua de HU Zhaohong
18h : Le Nid d'oiseaux de NING Jingwu

Jeudi 1er oct.
18h10 :
de ZHANG Shichuan (Précédé par La Flûte du bouvier de TE Wei et QIAN Yunda - Dessins animés)
20h : Rêves de printemps (1946) de ZHU Shilin

Vendredi 2 oct.
18h : Le Fard et les larmes (1938) de WU Yonggang
20 h10 : Le Marché de la tendresse (1933) de ZHANG Shichuan

Samedi 3 oct.
15h : Dessins animés
- La Flûte du bouvier de TE Wei
- Le Grelot du faon de (Mme) TANG Cheng
- San Mao, seul dans la vie de Ah Da
16h40 : Destins de femmes (1934) de ZHANG Shichuan

Dimanche 4 oct.
17h50 : Mon beau pays de GAO Feng
19h35 : Mei Lanfang de CHEN Kaige

Lundi 5 oct.
18h10 : L’Elève solitaire de LING Dong (en présence de la réalisatrice)
20h : Un Billet de cent yuans de WANG Ping

Mardi 6 oct.
17h45 : Painted Skin de Gordon CHAN
20h : Le Fusil de Lala de NING Jingwu (en présence du réalisateur)

jeudi 10 septembre 2009

La Servante : Poison

jeudi 10 septembre 2009
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La vision de l’œuvre sud-coréenne de Kim Ki-young, La Servante/Hanyeo (1960) connu également sous le titre anglais The Housemaid ne s’est pas faite dans une salle obscure, ni en DVD ou bien encore en VHS mais en streaming sur le site The Auteurs, et en libre service s’il vous plait. Par ailleurs, La Servante a bénéficié d’une restauration de la part de la World Cinema Foundation de Martin Scorsese qui a réalisé ici un magnifique travail qui rend honneur à son auteur.

La Servante est une oeuvre dramatique en noir et blanc qui met en scène Mr Kim, un pianiste qui donne des leçons de piano à son domicile. Alors que sa femme est épuisée par la masse de travail qu’il lui incombe au quotidien, ils décident ensemble d’engager une femme de ménage pour l’aider. On leur recommande une jeune étudiante qui va être à l’origine de nombreux troubles au sein de la famille…

Pour ce long métrage, Kim Ki-young met en scène la destruction (par l’intrus : la jeune femme), l’autodestruction d’une famille moyenne coréenne s’enfermant dans le mutisme dont l’élément déclencheur est la venue d’une jeune femme (Lee Eun-shim, remarquable) dans le cocon familial. Cette dernière va se révéler un véritable poison et va porter en elle une révolution au sein même d’une famille conservatrice et aisée, comme une lutte des classes programmée. Là où l’œuvre de l’auteur est remarquable c’est qu’elle se pose comme un cinéma social, un cinéma de mœurs qui dissèquent au microscope un microcosme de société. Une société qui renvoie aux us et coutumes, les artifices du paraître et de la réussite sociale.

Dans La Servante, Kim Ki-young nous montre une famille qui respecte donc le modèle social et les mœurs de l’époque. Ils sont mis à rude épreuve si bien qu’il faut sauver les apparences pour continuer à donner une bonne image de sa propre famille. Ainsi s’installe le tabou et les contraintes qui voient la domination pernicieuse de cette jeune femme manipulatrice qui parvient à ses fins. L’auteur rend admirablement la chose en établissant dans sa narration un engrenage chaotique pour cette famille qui est arrivée à un point de non retour sans pouvoir avoir la volonté de revenir en arrière. Kim Ki-young adopte une mise en scène classique mais d’une maîtrise qui rend force aux images. Il parvient à nous plonger dans cette œuvre dramatique qui prend parfois des allures de film d’horreur comme de thriller.

La Servante est une réussite qui m’a procuré un énorme enthousiasme à son visionnage. Une œuvre qui n’a pas pris une ride, une œuvre à ne pas manquer et qui s’impose comme un classique sud-coréen certes mais un classique du cinéma asiatique dans sa globalité. Une œuvre qui jouit de bonne interprétation, d’une mise en scène au cadre superbe sans oublier par ailleurs l’énorme travail de montage. On regrettera que son auteur ait été injustement reconnu à sa juste valeur de son vivant et comme il n’est jamais trop tard, le temps lui a rendu justice…

I.D.

The Auteurs : Une cinémathèque sur la toile

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Le site spécialisé The Auteurs devrait ravir tous les amoureux du Cinéma, qui retrouveront un certain nombres de films allant du plus connus à l’œuvre rare. Un site qui s’apparente à une cinémathèque on-line et qu’on espère voir prospérer dans les années à venir. Si le site propose des œuvres cinématographiques payantes entre 2 ou 5 euros (à l’heure où ces mots sont publiés), elle propose également des œuvres en accès libre (en streaming) et permet ainsi de découvrir des cinémas de tout horizon. Une belle initiative qui permet donc de partir à l’Avventura cinématographique…

Site (version originale anglaise) : www.theauteurs.com
Site Europe : www.theauteurs.com/dashboard

lundi 7 septembre 2009

J.O. de Pékin 2008 : Rétrospective & Photos

lundi 7 septembre 2009
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Plus d'un s'est écoulé depuis les Jeux Olympiques de Pékin 2008 et les souvenirs demeurent ! Pour se remémorer ces instants magiques, je vous propose une petite rétrospective de photos insolites et rares.

jeudi 3 septembre 2009

L'Etrange Festival - Du 4 au 13 septembre 2009

jeudi 3 septembre 2009
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Le Forum des Images de Paris accueille L'Etrange Festival du 4 au 13 septembre 2009. Bien sûr l'Asie n'est pas en reste et sera fièrement représenté durant cet évènement :

Macabre des Mo brothers (2009) Singapour (Première Française)
Goemon de Kazuaki Kiriya (2009) Japon (Première Française)
First Squad de Yoshiharu Ashino (2009) Russie / Japon /Canada (Première Française)
Breathless de Ik-June Yang (2008) Corée du sud (Avant première)

VIVA PINKU EIGA !
Dans l'arene du vice de Masaru Konuma (1977) Japon (Première Française)
La femme aux seins percés de Shogoro Nishimura (1977) Japon (Première Française)
Harcelée ! de Yasuharu Hasebe (1978) Japon (Première Française)
Le violeur à la rose de Yasuharu Hasebe (1977) Japon (Première Française)
L'homme-Femme de Tatsumi Kumashiro (1977) Japon (Première Française)
La chambre noire de Kirio Urayama (1983) Japon (Première Française)
Osen la maudite de Noboru Tanaka (1973) Japon (Première Française)

SATOSHI TOMIOKA SUPERSTAR! (en sa présence et première internationale)
Samedi 12 septembre à 17h30

Plus d'informations : L'Etrange Festival 2009

 
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