Tourné dans un quartier insalubre de Séoul qui est voué à la démolition,
Pieta (2012) de
Kim Ki-duk s’ouvre à nous de façon sinistre. Tout y est alors gris et sale, glauque et métallique.
Homme solitaire et sans états d'âme, Kang-do récupère l’argent prêté à des clients – pour la plupart, des commerçants qui survivent tant bien que mal – pour le compte d’une société. Alors que ces derniers ne peuvent rembourser ces prêts et leurs intérêts faramineux, leur bourreau les incite à se mutiler pour toucher des primes d'assurances. La vie de Kang-do se résume à une routine violente, qui se voit chambouler le jour où une femme prétend être sa mère, qui l’aurait abandonné à sa naissance…