lundi 27 juin 2011

Festival Paris Cinéma - Du 2 au 13 juillet 2011

lundi 27 juin 2011
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Depuis déjà 9 ans, le mois de juillet annonce l'ouverture du Festival Paris Cinéma, qui se tiendra cette année, du 2 au 13 juillet. L'édition 2011 sera marquée par la présence du film nippon en compétition Hospitalité de Koji Fukada, l'avant première du long métrage sud coréen de Kim Jee-woon, J'ai rencontré le Diable. Surtout, et pour les aficionados "des" genres, une nuit à ne pas rater, le 2 juillet, où seront projetés La Nuit Roman Porno (invitée d'honneur : Tani Naomi) et La Nuit Filipino Fever (invitée d'honneur : Marrie Lee).

Plus d'infos : www.pariscinema.org
LE PASS : 30 € / 16,20 € pour les étudiants
LE PASS NUIT : 12 € / 7,20 € pour les étudiants
SÉANCES : 5 € / 4 € pour les moins de 12 ans

En compétition
Hospitalité de Koji Fukada (2010 Japon)
Lundi 4 juillet 2011, 19h, MK2 Bibliothèque (13e),
Présentation et débat avec le réalisateur et la comédienne Kiki Sujino

Mercredi 6 juillet 2011, 21h30, MK2 Bibliothèque (13e),
Présentation et débat avec le réalisateur et la comédienne Kiki Sujino

Avant-première
J'ai rencontré le Diable, Kim Jee-woon (2010 Corée du sud)
Samedi 2 juillet 2011, 00h15, Gaumont Opéra Capucines (9e)
Séance présentée dans le cadre des Minuits de l'Opéra, en partenariat avec Mad Movies

Tatsumi, Eric Khoo, Animation (2011, Singapour - Indonésie)
Dimanche 10 juillet 2011, 21h, MK2 Bibliothèque

La Nuit Roman Porno (invitée d'honneur : Tani Naomi)
Nuit du samedi 2 juillet au Forum des images à partir de 20h

20h00 Inside the pleasure dome of japanese erotic cinema de Yves Montmayeur
(France, 2011, vostf), présenté par Naomi Tani et le réalisateur
Déconseillé aux moins de 16 ans
Séance supplémentaire le 3 juillet à 14h45

22h20 L’Extase de la rose noire de Tatsumi Kumashiro
(Japon, 1975, vosta + vostf), présenté par Naomi Tani
Déconseillé aux moins de 16 ans.
Séance supplémentaire le 3 juillet à 21h30

23h45 Fleur secrète de Masaru Konuma (Japon, 1974, vostf)
Interdit aux moins de 16 ans.
Séance supplémentaire le 3 juillet à 19h45

1h45 La vie secrète de Madame Yoshino de Masaru Konuma (Japon, 1976, vostf)
Interdit aux moins de 16 ans.

2h45 Sayuri, strip-teaseuse de Tatsumi Kumashiro (Japon, 1972, vosta + vostf)
Déconseillé aux moins de 16 ans.

4h15 Les amants mouillés de Tatsumi Kumashiro (Japon, 1973, vosta + vostf)
Déconseillé aux moins de 16 ans.
Séance supplémentaire le 5 juillet à 21h30

Et aussi...
Angel Guts : Red Classroom de Chusei Sone (Japon, 1979, vosta)
Jeudi 7 juillet 2011, 19h30, Forum des images (1e)
Samedi 9 juillet 2011, 16h, Forum des images (1e)

Angel Guts : Red Vertigo de Takashi Ishii (Japon, 1988, vosta)
Vendredi 8 juillet 2011, 17h45, Forum des images (1e)
Dimanche 10 juillet 2011, 16h45, Forum des images (1e)

La Femme aux cheveux rouges de Tatsumi Kumashiro (Japon,1979, vosta + vostf)
Mardi 5 juillet 2011, 14h45, Forum des images (1e)
Mercredi 6 juillet 2011, 20h, Forum des images (1e)

La Maison des perversités de Noburu Tanaka (Japon, 1976, vosta + vostf)
Mardi 5 juillet 2011, 16h15, Forum des images (1e)
Mercredi 6 juillet 2011, 21h30, Forum des images (1e)

La véritable histoire d’Abe Sada de Noboru Tanaka (Japon, 1975, vosta)
Jeudi 7 juillet 2011, 21h15, Forum des images (1e)
Vendredi 8 juillet 2011, 19h15, Forum des images (1e)

Le Rideau de fusuma de Tatsumi Kumashiro (Japon, 1973, vosta + vostf)
Dimanche 3 juillet 2011, 16h15, Forum des images (1e)
Mercredi 6 juillet 2011, 16h15, Forum des images (1e)

Rue de la Joie de Tatsumi Kumashiro (Japon, 1974, vosta + vostf)
Dimanche 3 juillet 2011, 17h45, Forum des images (1e), Présenté par Dimitri Lanni (critique et journaliste, spécialiste du cinéma asiatique).
Mardi 5 juillet 2011, 18h, Forum des images (1e)

La Nuit Filipino Fever (invitée d'honneur : Marrie Lee)
Nuit du samedi 2 juillet

20h30 Machete Maidens Unleashed de Mark Hartley (Australie, 2010, vostf)
Présenté par Pete Tombs en présence de Marrie Lee
Déconseillé aux moins de 12 ans
Séance supplémentaire le 6 juillet à 14h45

21h15 They call her… Cleopatra Wong de Bobby A. Suarez (Philippines / Singapour / Hong Kong, 1978, vo)
En présence de Marrie Lee
Déconseillé aux moins de 12 ans
Séance supplémentaire le 5 juillet à 19h30 en présence de Marrie Lee

23h45 For y’ur height only de Eddie Nicart (Philippines, 1981, vosta)
Déconseillé aux moins de 12 ans

01h30 Bomba Star de Joey Gosiengfiao (Philippines, 1980, vosta)
Déconseillé aux moins de 12 ans
Séance supplémentaire le 10 juillet à 18h15

03h10 Silip - Daughters of Eve de Elwood Perez (Philippines, 1986, vosta)
Déconseillé aux moins de 16 ans
Diana

dimanche 26 juin 2011

Recette de soupe de nouilles aux boulettes de boeuf

dimanche 26 juin 2011
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Une petit soupe de nouilles pour se revigorer (Ok, peut être pas aujourd’hui où on a frôlé, dans la région parisienne, les 30 degrés) ? Savoureuse et rapide ? J’ai la recette !

Recette improvisée avec ce que j’avais sous la main (comme souvent), un peu d’imagination, et une gourmandise qui donne des ailes !


Ingrédients (pour 2 personnes) :
1 litre d’eau
3 cas de nuoc mam
1 cuillère à soupe de pate pour soupe pho (à défaut un bouillon de légumes)
1 gros oignon
1 poignée de petites crevettes séchés
Sel, poivre
100g de nouilles chinoises
10 boulettes de bœuf (vendues en sachet)
Légumes frais (ici des haricots chinois, mais des carottes coupées en dés ou encore une feuille de salade conviennent aussi bien)

1/ Dans une casserole portez l’eau à ébullition. Ajoutez la cuillère de pate de pho, le nuoc mam, le poivre, l’oignon coupé grossièrement et les petites crevettes. Laisser mijoter 5 min.

2/ Mettez les boulettes de bœuf dans le bouillon. Laisser cuire 5 min.

3/ Faites ensuite cuire les nouilles dans le bouillon.

4/ Servez ensuite dans un bol, ajoutez les haricots finement coupées.

Diana

lundi 20 juin 2011

J’ai rencontré le Diable : Visages

lundi 20 juin 2011
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Petit avant-propos rapide sur le cinéaste coréen. Je n’ai jamais été un fan inconditionnel de Kim Jee-woon. Je ne pense pas qu’on puisse dire qu’il fasse partie des cinéastes importants de la cinématographie sud-coréenne bien que certains de ses films sont pas mal voire intéressant (parfois). On dénotait un talent certain en visionnant son court-métrage Coming Out. J’ai beaucoup aimé ses divertissements tels que Foul King et Le Bon, la Brute et le Cinglé. Beaucoup moins des films que je trouve surfaits tels que The Quiet Family, 2 sœurs et A Bittersweet Life. Kim Jee-woon nous revient donc avec J’ai rencontré le Diable / Akmareul boatda (2010) alors qu’on le dit en partance pour les Etats-Unis et ce sacro-saint Hollywood. On a tout dit ou presque sur ce film. Interdiction aux mineurs en Corée du Sud, il est passé sur la table de la censure. Violent, outrancier et j’en passe. Mais ce film avait en ce qui me concerne un atout premier : la confrontation du trop rare à l’écran Choi Min-sik et la belle gueule Lee Byung-hun.

La femme d’un agent du NIS (National Intelligence Service) est sauvagement assassinée par un tueur en série. Son mari, aidé de son beau-père policier récolte, des fichiers sur des suspects. Il prend un congé de deux semaines et se met en chasse. Bientôt, il retrouve celui qui semble être le véritable assassin…

Noir c’est noir, ainsi pourrait être l’adage de J’ai rencontré le Diable. L’humour est noir. La vengeance est noire. Les personnages sont d’une obscurité peu commune, encore plus lorsqu’elle contamine celui qui est censé être le « héro ». L’homme à « la vengeance légitime ». Plus le film avance et plus les forces destructrices le rongent de l’intérieur jusqu’à faire éclater une rage et une haine qui n’a plus rien d’humain. Et les questions se posent alors : Est-ce que son action est légitime ? Doit-on accepter ses agissements ? On peut comprendre le désespoir de ce « héro » et cette soif de vengeance qui en découle. Ce désespoir qui l’emmène vers les limbes d’une vengeance personnelle qui entraîne indubitablement des victimes en parallèles. C’est humain de le comprendre. Et là où J’ai rencontré le Diable est intéressant car il nous montre la « contamination » de celui qui s’érigeait dans une certaine forme de « justice », la victime indirecte de ce meurtre. Intéressant de voir de quelle façon cet homme obscurcit sa personnalité en usant de stratagème qui le met au même niveau que l’homme qu’il traque. L’assassin justement. Que dire de la manière dont Kim Jee-woon l’emploie ? On ne pourra qu’éprouver un certain dégoût pour cette complaisance qu’apporte l’auteur au personnage du tueur en série. Sans ça, la performance de Choi Min-sik est bonne à l’image de celui qu’il affronte. On aurait tout de même pu s’attendre à beaucoup mieux de ces deux acteurs.

Là où J’ai rencontré le Diable pêche c’est dans son scénario. Rien d’original. Très classique. On a le sentiment de voir une mixture de thriller coréen en fait. La réalisation de Kim Jee-woon n’évite malheureusement pas à un côté tape à l’œil qui est de trop ici, bien que cela ne soit que ponctuel. Certains y verront des scènes qui n’apportent rien si ce n’est remplir un film déjà bien long. Chose que je rejoins par moment lorsqu’elles ne sont franchement pas ridicules (celle de la tête qui tombe et roule). On ne voit pas le temps passer et c’est un plus pour un film de cette durée. Beaucoup seront outrés par la surenchère de violence qui ne me pose personnellement pas de problème. Elle est sacrément présente c’est un fait, mais est loin d’être aussi choquante. J’aime assez par ailleurs la répétition de la vengeance qu’emploie Lee Byung-hun à l’encontre de Choi Min-sik. Si le film n’avait été que ça, j’aurais adoré. Maintenant ça donne aussi un côté quelque peu vain et qui aurait pu être bien mieux mis en scène et pensé scénaristiquement parlant. Il est fort dommage par ailleurs que le film n’est pas été mieux traiter notamment sur l’idée que nous avons tous « une part de diable » en nous. Tout ceci reste bien trop en surface.

J’ai rencontré le Diable est d’une froideur extrême. Un film glauque jusqu’au-boutisme et une question subsistera à l’issu du visionnage : qui est véritablement le diable ? Sans ça, Kim Jee-woon se sera fait plaisir avec ce film à l’image d’un John Woo qui signait son Hard Boiled avant de partir aux Etats-Unis. Espérons pour lui qu’il puisse s’épanouir là-bas.

I.D.

Wild Card : La pétanque

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Wild Card (2003) c’est un film policier sud-coréen de Kim Yoo-jin et c’est frais.

Une équipe de la police de Séoul tente de mettre un terme aux agissements de quatre jeunes hommes qui agressent leur victime mortellement pour les voler…

Wild Card n’a rien d’exceptionnel mais il se savoure comme il se doit. Le film parvient à nous faire passer un agréable moment en reprenant les codes du film policier. Un brin cliché et caricatural, Wild Card s’inscrit dans le budie movie où action et humour vont bon train. Si le film n’a rien d’original parce que vu mille fois, il n’en est pas moins rondement mené et fait plaisir à voir. L’ensemble marche et nous tient du début à la fin servie par des acteurs qui se débrouillent comme des chefs.

Wild Card c’est une histoire simple qui fonctionne. Un film devant lequel on prend du bon temps. Maintenant il ne révolutionnera pas, mais il garde en lui un charme fou. Sympa comme une partie de pétanque entre potes en été avec un verre de jaune…

I.D.

jeudi 16 juin 2011

Exposition Shim Moon-seup à la Galerie Beaudoin Lebon [Jusqu'au 19 juillet]

jeudi 16 juin 2011
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Mondialement exposé et connu pour ses œuvres, l'artiste coréen Shim Moon-seup sera à l'honneur à Paris dans la galerie Beaudoin Lebon jusqu'au 19 juillet. Le travail du coréen s'articule autour de la notion d'espace dans un ensemble de peintures, sculptures et photographies.

L'entrée est totalement libre alors pas d'excuses pour rater cette invitation à la contemplation !

Rendez-vous à :
La Galerie Beaudoin Lebon
38 rue sainte croix de la bretonnerie - 75004 paris

Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h
E-mail : info@baudoin-lebon.com
Diana

dimanche 12 juin 2011

L’Arme de la Justice (เจ้าพ่อภูเขียว) : Nam Nao # 1

dimanche 12 juin 2011
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Le titre français est une pure invention de ma part. Il n’existe pas à ma connaissance de titre anglais ou bien français de cette œuvre. De ce fait, je l’ai baptisé de manière tout à fait libre. A noter que le réalisateur de ce film est inconnu. Mes recherches n’ont permis de connaître l’identité de l’homme derrière la caméra. Je lance par ailleurs un appel à toute personne qui pourrait apporter des informations supplémentaires.

Série B comme on en faisait des centaine dans les années 70 et 80 en Thaïlande, L’Arme de la Justice / เจ้าพ่อภูเขียว (1981) est un de ces films qui était baptisé par nombre de critiques de cinéma « nam nao » (eau croupie, source Wikipédia). Laissons ces mauvaises langues et projetons nous dans ce divertissement qui mélange testostérone, gros flingue et grenade. Pour prendre en compte l’ampleur de cette œuvre d’exploitation, je vous livre un résumé du film qui (attention SPOILER !) dévoile tout ou presque.

Palan Phuthai (Sorapong Chatree), un tueur à gages revient à Chayaphum après avoir passé quelques années en prison. Alors qu’il voyage en bus, une violente altercation oppose un contrôleur (Lak Apichat) à plusieurs hommes. Palan intervient et devient par la suite ami avec le contrôleur en question qui promet de le présenter à sa sœur Taew (Jarunee Sooksawad). Arrivé à Chayaphum, Palan voit combien sa ville a changé. Il apprend qu’un conflit avec une agence de placements de personnel censée envoyer des travailleurs thaïlandais à l’étranger, a causé la mort de sa mère et son frère. Il doit alors s’occuper d’un bébé qu’il confie à la femme du chef de la police (Nard Poowanai). Ce dernier sait que Palan est devenu une personne intègre et lui donne une arme à feu pour l’aider à combattre la criminalité. Palan se rend à l’agence qui se révèle être une organisation malhonnête, dépouillant les pauvres et plus faibles de leur argent sans leur apporter de travail. Il règle alors ses comptes. Mais cette agence appartient à un parrain local, Kamthorn (Kecha Plianvithee), également impliqué dans un trafique de bois. Palan va jusqu’à voler des documents compromettants de l’agence et enlève la fille de Kamthorn, Busaba (Duangjai Hathaikarn) pour le forcer à arrêter ses activités illégales. Mais Palan échoue dans son entreprise. Son bébé a été enlevé et il se retrouve contraint de l’échanger contre Busaba. Entre temps, Palan et Taew tombent amoureux l’un de l’autre. Kamthorn tente de se débarrasser de Palan et du chef de la police en s’allouant les services d’un tueur à gages, un ancien ami de Palan. Mais lorsqu’il prend connaissances de ses cibles, il n’honore pas son contrat. Kamthorn ne s’avoue pas vaincu et fomente un plan machiavélique pour obliger le tueur à gages à affronter Palan. Taew est gravement blessé. Palan traque son ancien ami et sort vainqueur du duel. La police aidée de Palan parvient à coincer Kamthorn en plein trafique. Il s’enfuit poursuivi par Palan qui l’abat. Ce dernier qui a rempli sa mission donne son arme à feu au chef de la police. La justice est sauve.

Oui avec L’Arme de la Justice, la justice sera sauve parce que L’Arme de la Justice est de ces films à la vieille rengaine qui dit que les gentils gagnent toujours à la fin. Il n’est donc pas bon d’être le méchant de service si on ne souhaite pas être tué de manière expéditive. Ici, on ne tergiverse pas. On tire puis on parle. Le bruit des revolvers à gros barillet répand une condamnation mortelle sans aucun frein ou limite. Sorapong Chatree (l’un des monstres sacrée du cinéma populaire thaïlandais) qui affiche pour l’occasion une bien jolie moustache se révèle comme la projection d’un Charles Bronson à la sauce thaïlandaise. Il y interprète un homme qui a racheté sa conduite à la société et part en guerre contre les criminels de sa ville (un double rachat pour le coup). Et lorsque le chef de la police vous donne les pleins pouvoirs pour nettoyer les scélérats qui spolient les honnêtes gens, en plus de détruire la nature d’une chouette petite ville, tout est permis. Il faut le voir Sorapong « Bronson » Chatree recevoir ce revolver, la représentation même du Glaive de la justice. A travers ce revolver dont il (notre héro) se sert, c’est la sentence qui frappe. Une toute puissance qui sanctionne par la poudre. Il se transforme dès lors en juge et bourreau dans un décor aux allures de western. Le décor s’y prête volontiers d’ailleurs, une campagne thaïlandaise, poussiéreuse et peu urbanisée. Un Sorapong Chatree en héro solitaire qui débarque en ville, et des malfrats qui donnent du fil à retordre au shérif du coin (pour l’imagerie). Tout y est. Un western moderne qui nous gratifie même de bagarre de saloon (ou plutôt de restaurant). Mais le personnage de Sorapong Chatree n’est pas seul dans cette quête de justice, loin de là. S’il représente les gros de bras de l’histoire censée nous exalter, il s’appuie sur l’acteur Lak Apichat (un habitué des films d’action) qui interprète ici le bout en train de service. Pour la touche d’humour, on est ok avec le cahier des charges. Il ne manque plus que la touche féminine, synonyme de romance (chaste). Et cette touche, nous l’aurons avec la frangine de Lak Apichat interprétée par la sublime Jarunee Sooksawad (une star adulée qui affiche pas moins de 122 films au compteur entre 1977 et 1988), véritable garçon manqué qui n’hésite pas à donner une flopée de coups de pied et poing. Mais aussi des coups de genou lorsqu’elle ne se défoule pas avec des lancés de grenades. Une fille au caractère bien trempé et au charme fou - vous en conviendrez - et qui sait par ailleurs roser son frère avec des coups bien placés entre les jambes.

L’Arme de la Justice est film d’exploitation honnête. Il y a de l’action, de l’humour et des filles. Il est un film dramatique qui avec les années n’est pas à prendre au sérieux tant il s’avère grossier dans son traitement. On se consternera notamment des prises de décisions du héro qui ont au moins le mérite de faire avancer l’intrigue à défaut d’être intelligente (l’enlèvement de la fille du chef des malfrats pour lui faire arrêter ses affaires illégales !). Il n’y a pas grand-chose à chercher du côté d’un scénario sans surprise, bon à livrer le spectacle qu’on attend avec sa galerie de personnages vus et revus. A la limite, c’est tout aussi bien. La réalisation est classique avec une bande son sympa qui apporte un petit plus aux situations qui se jouent. Le casting se tient comme les prestations livrées. Une spéciale pour Jarunee Sooksawad qui nous attendrit comme elle nous fait rire.

I.D.

vendredi 10 juin 2011

Guerre des Gangs à Okinawa : Expatriés

vendredi 10 juin 2011
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Film de yakuza, Guerre des Gangs à Okinawa / Bakuto Gaijin Butai (1971) de Kinji Fukasaku, celui qu’on ne présente plus tant il a donné à ce genre sa magnificence met en scène la reconstitution d’un clan disloqué dont les six membres sont bien déterminés à récupérer leur part du gâteau.

Dix ans, durée à laquelle un ancien chef yakuza a été condamné pour avoir réglé ses comptes de manière sanglante avec un clan rival dans la ville de Yokohama. En dix ans, les choses ont énormément évoluées dans le milieu du crime. Sans argent, sans territoire et surtout sans clan, il réunit cinq de ses anciens acolytes et se met en tête de partir tenter sa chance à Okinawa et ce à n’importe quel prix…

Guerre des Gangs à Okinawa est un petit monument à lui tout seul comme le sont d’ailleurs nombre des œuvres de Kinji Fukasaku traitant des yakuzas. Si Guerre des Gangs à Okinawa n’est pas l’une des meilleures œuvres de son auteur dans ce genre si particulier, tant il en amasse sur les premières place du podium, ce film n’en reste pas moins une petite pépite de style avec la vision toute singulière d’un cinéaste qui adopte fidèlement les codes. Honneur et loyauté sont au rendez-vous avec un sens du sacrifice aigu ponctué d’actes de bravoures stoppés par une violence qui est ici à son paroxysme. Notamment dans cette résistance à la mort qu’offrent nos malfrats, ainsi de nombreux coups de couteaux ou d’impacts de balles sont nécessaires pour en venir à bout.

Avec Guerre des Gangs à Okinawa, Kinji Fukasaku se détache de son style exalté, il s’emploie à une réalisation plus sobre et posé, un côté quasi contemplatif particulièrement à travers les poses à la cool et de grande classe que les malfrats prennent, à part dans les gunfights, cela allant de soit, où le cinéaste japonais retrouve une exubérance du cadre qu’on lui connaît. Aussi, il semble s’adonner à une certaine autodérision à laquelle on n’échappe pas. La mise en scène des sacrifices humains pour la cause est jouée de manière théâtrale dans cette façon que Kinji Fukasaku a de faire mourir ses personnages ou comment détourner l’imagerie du vaillant samouraï des temps modernes que sont les yakuzas et qu’on voudrait nous faire croire exemplaire. Cette auto-parodie est accomplie avec la plus grande dextérité et intelligence avec on l’imagine bien le petit sourire au coin de l’auteur.

Si les personnages de Guerre des Gangs à Okinawa sont stéréotypés à outrance c’est seulement pour notre plus grand plaisir et il en va de même de ces quelques incursions surréalistes qui voient par exemple le joyeux drille qu’est Tomisaburo Wakayama que l’on retrouve ici en surprenant boss manchot et balafré de surcroît – après l’avoir vu notamment interprété l’exécuteur du Shogun le plus célèbre du cinéma – éviter une voiture qui lui fonce dessus par un joli salto arrière. 10 sur 10. J’ai parlé du grandissime Tomisaburo Wakayama ? En effet, parce que Guerre des Gangs à Okinawa vaut aussi pour son très bon casting qui nous présente des premiers et seconds rôles hauts en couleurs. Des personnages charismatiques à l’image de ses interprètes tels que Koji Tsurata (Blood of Revenge, 1965) et sa paire de lunette de soleil dont il ne se sépare jamais et le non moins grand monsieur qu’est Noboru Ando (Quartier Violent, 1974), l’ex-yakuza à la balafre légendaire qui est ici un yakuza flegmatique à l’aura mystérieuse. Y a de la classe et de la grande.

Guerre des Gangs à Okinawa de Kinji Fukasaku est une œuvre rafraîchissante qui conserve le panache d’une œuvre qui se ferait à l’instant même. Le poids des années n’altère en rien la puissance de cette œuvre qui se savoure comme un bon cru de vignoble. Et comment ne pas partager la mise à mort des ces anti-héros qui se savent et que l’on sait condamnés dès les premières minutes ? Ils se dirigent de leur plein gré vers une mort inéluctable, l’abattoir comme l’image violente et sanglante du dernier tour de piste…

I.D. & O.M.

The Suspect : Suite présidentielle

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Polar se déroulant aux Philippines, The Suspect / Jidu Zhongfan (1998) de Ringo Lam Ling-Tung met en scène Louis Koo Tin Lok, un ex-taulard que tout accuse et qui n’a pas d’autre choix que de fuir dans une cavale haletante.

Après 12 ans d’incarcération pour meurtre, Don Lee sort de prison. Il est contacté par Max, un ami. Ce dernier lui demande d’assassiner un homme politique qui fait campagne pour les présidentielles. Don refuse mais le contrat est exécuté par Max en personne. Don devient alors le suspect numéro un…

The Suspect c’est le bon petit polar qui passe bien. Une histoire qui tient la route (assassinat politique), une bonne réalisation dans cette façon très « simple » de montrer les choses et bien rythmé de surcroit. Le casting tient ses promesses (Louis Koo, Ray Liu Leung Wai ou bien encore Julian Cheung Chi Lam). Il y a tout pour nous tenir en haleine tout du long. Alors certes, The Suspect de Ringo Lam n’est pas exempt de défauts, loin sans faux. On pourrait lui reprocher son manque d’émotion.

Sans doute due à des personnages façonnés à la hâte. Le scénario est disons-le quelque peu bancale. Il y manque donc ce petit quelque chose qui aurait fait de ce film, un film culte et de ce fait incontournable. Peu importe, il reste un bon divertissement qui se veut assez fluide pour nous faire vibrer durant ces scènes d’actions. Des scènes filmées à l’état brut qui nous happent dans le destin de Don Lee qui se dessine à chaque séquence.

The Suspect s’inscrit dans cette veine réaliste, sans esthétisation. Une œuvre signé par un maître du genre qui saura ravir son spectateur. Et en plus, il y a de beaux décors : les Philippines ! Que demande le peuple ?

I.D.

mardi 7 juin 2011

Recette revisitée des Banh Cuon (Crêpes vietnamiennes)

mardi 7 juin 2011
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Il y a quelques jours de cela, j’évoquais la découverte de la tablée « Le Printemps », situé à Belleville, et les Banh Cuon que nous y avions dégustés. Inconsciemment, le récit de cette escapade m’a donné envie de refaire ce plat simple.

Cela fait des mois que je vois dans mon placard de cuisine ce sachet de farine spéciale Banh Cuon. A chaque fois la même idée me taraude « Ça serait pas mal d’en faire cette semaine ! », à chaque fois la même issue se pressent... Jeudi, profitant d'une journée d’accalmi, je me donne pour mission de m'y mettre - sérieusement. Mais petit hic… Comment faire des Banh Cuon quand un ingrédient manque à l’appel (en l’occurrence les champignons noirs) et qu'on en a terriblement envie ? Je cherche un plan B, fais le tour de mon frigo, puis tombe sur ces jolies carottes. Le choix est vite fait, elles feront très bien l'affaire.

En route pour une recette de Banh Cuon revisitée !

Il vous faudra :
1 sachet de farine spéciale Banh Cuon
300 g de porc haché
2 carottes (ou 20 g de champignons noirs)
2 cas de sauce d’huitre
Sel, poivre
1 gros oignon
1 gousse d’ail

1- La farce
Dans une poêle bien chaude, mettez une cuillère à soupe d’huile. Faites y revenir l’oignon et l’ail hachés. Ajoutez le porc haché jusqu’à ce qu’il colore légèrement. Assaisonnez de sauce d’huitre et soja, pincée de sel et poivre. Remuez. Laissez mijoter 5 minutes.

Ajoutez les carottes coupées en julienne dans la viande. Laissez cuire jusqu’à ce que les carottes soient fondantes.
2- La pâte
Dans un grand récipient, préparez la farine spéciale. Les quantités d’eau et de sel sont précisés au dos du sachet.

Dans une poêle huilée, mettez une louche de pâte à Banh Cuon. Laissez cuire quelques secondes. La cuisson est très rapide, dès que la pâte se solidifie c’est bon. Il est inutile de retourner la crêpe.

Retournez avec fermeté la poêle sur une assiette plate (ou un support plat) pour y déposer la crêpe, ajoutez-y une cuillère à soupe de farce de porc. Roulez la crêpe comme si vous rouliez un nem (voir vidéo) ou pour les plus frileux comme si vous rouliez une crêpe française, cela ira très bien et ne changera en rien le goût !

Servez sur un lit de pousse de soja (à défaut une salade) accompagné de pâté vietnamien et sauce pour nem.
Diana

dimanche 5 juin 2011

Legend of the Fist : Return of Chen Zhen - Guerrier masqué

dimanche 5 juin 2011
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Andrew Lau Wai-Keung reprend le personnage interprété jadis par Bruce Lee et réalise une “fausse” suite des aventures de ce même personnage (et pas du film, hein ?) avec Legend of the Fist : Return of Chen Zhen / Ching Mo Fung Wan (2010).

Dans un Shanghai occupé par les Britanniques et les Japonais, Chen Zhen revient de la Première Guerre Mondiale où il participait à l’effort de guerre. Il tente avec des compatriotes d’unifier une Chine de plus en plus divisée. Pour faire face aux assassinats de chinois orchestrés par les Japonais, il se mue en un guerrier masqué…

Legend of the Fist : Return of Chen Zhen est ici interprété par Donnie Yen Chi Tan. Le film serait une mixture un peu bizarre de La Fureur de Vaincre de Lo Wei, Black Mask de Tsui Hark ou encore de la série du Frelon Vert. Du moins en ce qui concerne le personnage joué par Bruce Lee à cette époque, et en particulier lorsqu’il est masqué. Bizarre, mais pourquoi pas. Sauf que le film aurait pu être quelque chose d’énorme - tout comme son budget - mais il n’en est rien. Donnie Yen se débrouille. Il nous gratifie de quelques scènes d’actions pas mauvaises mais peu nombreuses. On est dans le feu de l’action notamment en début de film avec cette scène censée se dérouler lors de la Grande Guerre en France (ou comment Donnie Yen gagne la guerre tout seul, superbe !). Mais une chose cloche, plutôt deux. La première serait la mise en scène de Andrew Lau, qui nous fait encore un produit qu’on pourrait estampillé MTV. C’est chiant, et surtout vrai pour les scènes d’actions ainsi que pour les transitions de ces mêmes scènes. La deuxième chose, ce serait le scénario qui comme d’habitude (sans généraliser non plus) fait défaut. Une impression qu’il a été écrit à la va vite, sans surprise et avec ce manichéisme : les gentils c’est nous, les méchants c’est les Japonais et accessoirement les occidentaux.

Au-delà de ces défauts, bah mine de rien Legend of the Fist : Return of Chen Zhen joue son rôle, qui est celui de nous divertir. Pourtant, ce goût amer reste : il y avait tellement mieux à faire. On ressort déçu d’un film trop bancale (voir la dernière partie). On tombe malheureusement dans les poncifs de la grosse production qui est là pour exploser le box-office. Dommage. Les prestations sont correctes. Shu Qi est (toujours aussi) jolie, mais que son jeu est mauvais. Elle n’a, entre autre, toujours pas appris à jouer la nana qui a un coup dans le nez. Son répertoire a encore quelques trous. Un jour peut-être, un jour… Sinon, ça se tient pour Anthony Wong (qui fait de la figuration) et les « méchants » japonais (une spéciale pour Ryu Kahota). Donnie Yen, j’écrivais donc qu’il se débrouillait niveau tatane. Dans le jeu aussi, cela se tient. Par contre, on oubliera pour lui la scène finale (très mal réalisée en passant) où il pastiche Bruce Lee, c’est laid. Tout aussi laide son utilisation du nunchaku, décevant là-dessus le Donnie, décevant.

Legend of the Fist : Return of Chen Zhen reste un divertissement correct avec une bonne reconstitution historique qui n’échappe pas à des fautes de mauvais goût comme le fait de voir Chen Zhen partir dans des envolées wu xia pian-iste. Du coup la crédibilité, y a pas. Bon, en même temps, je ne suis pas sûr que Andrew Law souhaitait être réaliste, ça reste de la fiction. Pas génial donc, mais ça se regarde tranquillement d’autant plus que les décors nous plongent dans l’ambiance.

I.D.

samedi 4 juin 2011

Na Li remporte la finale et devient la première joueuse chinoise à s'imposer au tournoi de Roland Garros

samedi 4 juin 2011
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Na Li fait sensation en remportant l'édition 2011 du tournoi de Roland Garros en battant la tenante du titre Francesca Schiavone en deux sets 6-4, 7-6. Elle avait déjà franchi une étape historique en atteignant les demi-finales, avec cette victoire c'est tout un pays qui se lève pour ovationner le talent et la qualité de cette magnifique joueuse.

Le premier set est largement dominé par la chinoise qui parvient à balader aisément son adversaire italienne. Na Li continue sa course dans le début de deuxième set pour ensuite se faire breaker puis dominer par Schiavone. Au coude à coude, le doute s'empare de la chinoise qui parvient finalement à se reprendre dans un ultime tie-break (7-0).

Diana

jeudi 2 juin 2011

Li Na se qualifie pour la finale de Roland Garros

jeudi 2 juin 2011
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Après un match disputé, Li Na a réussi à se défaire de la russe Sharapova en deux sets 6-4, 7-5. Si la joueuse chinoise a confortablement entamée son début de premier set, la suite fut moins évidente, entre break et dé-break de part et d'autre.

Li Na s'est ressaisie à la fin du match pour de nouveau offrir un tennis agressif, profitant parallèlement des nombreuses doubles fautes de la russe, qui ont d'ailleurs données le point décisif au match.

Li Na est donc la première finaliste qualifiée. Elle rencontrera au prochain tour Schiavone ou Bartoli (match en cours).

Diana

mercredi 1 juin 2011

Li Na en demi-finale de Roland Garros

mercredi 1 juin 2011
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C'est historique ! Li Na devient la première joueuse de tennis chinoise a atteindre le stade des demi-finales à Roland Garros. Frileuse de tenir un fil rouge sur le parcours de la Li Na dans le tournoi (l'an passé mon engouement fut de court durée et I.D estime que mes articles lui portent la poisse !), j'ai été ravie de suivre sa victoire aujourd'hui sur la biélorusse Victoria Azarenka en deux sets 7-5, 6-2.

Li Na tombera au prochain tour sur une adversaire de taille, la russe Sharapova. Tandis que l'italienne Schiavone, qui l'avait éliminée l'année dernière au 3ème tour, rencontrera la française Bartoli. Espérons une victoire, bien que les pronostiques ne soient pas en sa faveur, la russe menant 5-2 dans les confrontations.

Diana

 
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