lundi 29 décembre 2014

Breaking News : Guerre des médias

lundi 29 décembre 2014
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Dans Breaking News / Dai si gein (2004), Johnnie To Kei-Fung fait s’affronter les forces de police à une bande de malfrats, s’ensuit une fusillade qui verra les truands prendre le pas et ridiculiser un policier. Cette « défaite » sera relayés par des journalistes présents sur les lieux de l’affrontement et aura pour conséquence de décrédibiliser l’action de la police. Un peu plus tard, la bande de malfaiteurs qui s’est réfugiée dans un immeuble est repérée. Les hauts gradés des forces de l’ordre décident de lancer un grand plan d’action télévisé pour les capturer, en utilisant les médias pour relayer leur action et ainsi redorer leur blason. Les criminels utilisent à leur tour les journalistes. S’engage alors une guerre des images, en plus de celle des armes.

Drame et action collabore à ce polar explosif signé To. Breaking News va plus loin que le simple affrontement des forces de police à des gangsters. Le petit plus qui fait la différence est bien entendu de placer l’information, celle des médias dans l’action, et de questionner sur leur importance et les manipulations dont ils peuvent être victime comme de la collaboration dont ils peuvent faire preuve. La manipulation des images devient alors l’un des protagonistes de l’histoire. Les policiers tentant de tirer vers eux le bon rôle en exploitant les images et les relayant comme une publicité toute à leur gloire. De l’autre, des malfrats qui jouent sur la corde des sentiments en montrant un visage plus humain.

vendredi 26 décembre 2014

The Cost Guard : Folie(s)

vendredi 26 décembre 2014
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Deux âmes errantes qui ont perdus la tête et évoluant dans un environnement hostile (la frontière Nord/Sud) sont mises en scène par Kim Ki-duk avec The Cost Guard / Hae anseon (2002).

Contexte du film : l’histoire prend place à la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, le célèbre 38ème parallèle. Des garde-côtes militaires surveillent les environs pour débusquer tous espions nord-coréens qui s’aventureraient hors des limites établis. La plupart de ces garde-côtes sont des soldats qui effectuent leur service militaire, à l’image du soldat Kang qui prend sa mission très à coeur. Il rêve de tuer un espion jusqu’au soir où l’irréparable est commis. Kang tue accidentellement un civil éméché par l’alcool et qui était accompagné de sa petite-amie, Mee-young. Cette dernière traumatisée deviendra folle. Quant à Kang, il est félicité par sa hiérarchie sous les plaintes de la population. Kang ne parvient alors à se pardonner et sombre également dans la folie...

lundi 22 décembre 2014

Les Lionnes Masquées (นางสิงห์แก้มแดง) : Nam Nao # 2

lundi 22 décembre 2014
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Le titre français est une pure invention de ma part (et cela continuera tant que je n’aurai pas au moins un titre anglais à faire valoir). De ce fait, je l’ai baptisé de manière tout à fait libre. A noter que le réalisateur de ce film est inconnu. Mes recherches n’ont permis de connaître l’identité de l’homme derrière la caméra. Je lance par ailleurs un appel à toute personne qui pourrait apporter des informations supplémentaires.

Ces séries B thaïlandaises des années 70 et 80 notamment surnommées « nam nao » (eau croupie) par les critiques de cinéma locaux ont leur petit charme. Alors certes comme dans Les Lionnes Masquées / นางสิงห์แก้มแดง, il ne faut pas chercher du grand cinéma. Ca reste un cinéma fait à la va vite, vite expédié et remplacé par une nouvelle production. Mais tant qu’il y a un minimum de fun, je suis personnellement preneur. Alors laissons ces mauvaises langues (qui parleraient en mal de ces œuvres) et projetons nous dans ce divertissement qui mélange jolies filles masquées, manigances et compilation musicale. Et pour prendre en compte l’ampleur de cette œuvre d’exploitation qui vous attends, je vous livre un résumé du film qui (attention SPOILER !) dévoile tout ou presque.

vendredi 19 décembre 2014

Time and Tide : Suspension fluide

vendredi 19 décembre 2014
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A l’aube du nouveau millénaire, Tsui Hark nous offre un film d’action explosif d’ingéniosité : Time and Tide / Seunlau Ngaklau (2000). L’œuvre se veut avant tout expérimentale. D’une part, le cinéaste virtuose que l’on connaît y distille tous les ingrédients du film d’action. D’autres part, il agit avec cette magnificence en cassant les règles établit et en les remodelant pour ainsi faire siennes. Il enfante alors une œuvre monumentale. Oui, rien que ça.

Tyler Yim est un jeune homme qui rêve d’évasion. Un beau jour, il couche avec une femme qui tombe enceinte. Voulant subvenir aux besoins et ainsi assumer ses responsabilités de père, il se fait embaucher comme garde du corps dans l’entreprise de son oncle. Les choses se compliquent lorsqu’ils doivent protéger un ponte de la mafia locale que des mercenaires veulent éliminer. Il fait alors la rencontre de Jack, un ex-mercenaire retiré des affaires et qui est décidé à changer de vie…

mercredi 17 décembre 2014

Almost Love : Savoir Aimer

mercredi 17 décembre 2014
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Comédie, romance, mélodrame, voilà les ingrédients du sympathique film Almost Love / Cheongchun-manhwa (2006) du cinéaste sud-coréen Lee Han. Il signe ici son deuxième long-métrage.

Lee Ji-hwan, fan de Jackie Chan et pratiquant de Taekwondo rêve de devenir un célèbre cascadeur. Depuis de longues années, il partage une amitié sincère avec Jin Dal-rae qui, elle rêve de devenir actrice. Malheureusement, cette dernière est envahie par le trac à chaque audition. Elle ne supporte pas de se retrouver devant plusieurs personnes…

lundi 15 décembre 2014

Oeuvres de Yasujirô Ozu

lundi 15 décembre 2014
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Présentation et avis des vestiges d’un film perdu, de deux courts-métrages d’Ozu et d’un documentaire entre 1929 à 1936.

A savoir que les films muets de 1927 à 1936 du réalisateur japonais sont au nombre de 35 dont 18 ont disparus. Quant aux films parlants de 1936 à 1962, ils sont au nombre de 19 dont 12 en Noir&Blanc.
J’ai été diplômé, mais… (Daigaku wa deta keredo) : Ce film muet en N&B d’Ozu, en partie disparu réalisé au sein de la Shôchiku en 1929 est d’une durée de 12 minutes.

Le film raconte l’histoire de M. Noda, jeune diplômé qui recherche un emploi. Il ne parvient pas à en trouver à la hauteur de ses études. Chômeur, il cache la vérité à sa fiancée, Machiko et à sa mère. Bientôt, Noda avoue à Machiko sa situation. Cette dernière est engagée comme serveuse pour subvenir aux besoins, Noda vient à l’apprendre…

vendredi 12 décembre 2014

AV : Mode d’emploi

vendredi 12 décembre 2014
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Sympa serait le qualificatif qui nous viendrait naturellement pour juger de AV / Qing chun meng gong chang (2005) de Edmond Pang Ho-Cheung. Un comédie où l’on suit une bande d’amis qui se font passer pour des producteurs de films X. Tout ceci afin d’engager une actrice pornographique japonaise pour coucher avec elle et ainsi réaliser leur fantasme. Ils réunissent alors une somme d’argent qui leur permet de tourner un film…

AV, c’est frais. Edmond Pang s’applique dans la narration et nous montre des qualités indéniables dans la maîtrise technique dont il fait preuve. Il nous raconte avec intelligence et non sans humour les relations humaines, ici en particulier celles des jeunes, les relations amoureuses qu’ils entretiennent. Sur un ton léger alimenté par un bon rythme, le cinéaste hongkongais évite de tomber dans la vulgarité facile du teen movie. Il offre une comédie servie par un casting bien choisi, les acteurs s’en sortant plutôt bien. Il s’amuse à nous montrer une génération de jeune (étudiants) sans vrai but et qui passe son temps à glander. Une génération qu’il aime mettre en parallèle avec les générations estudiantines passées qui se mobilisaient et se battaient pour de « vraies causes ». Là, où ces jeunes ne pensent qu’à coucher avec les filles. On y décèle alors un certain cynisme dans cette façon de montrer ces relations amoureuses actuelles. Un cynisme amusé lorsqu’il détourne les codes du film de jeune, assumant ainsi de mettre en scène quelque chose « d’autre », évitant les clichés tout en les martelant par ce même détournement. Il s’en amuse et par la même occasion nous nous en amusons, notamment à travers des mises en situations qui font mouches.

AV c’est le talent à l’état brut d’Edmond Pang. Ce dernier gère tranquillement l’aspect comique et les pointes d’émotions de son film. Il sait rester drôle tout en étant réaliste (crédible) dans sa conception et son déroulement. Un moment agréable qui n’échappe pas à d’infimes petites lourdeurs, vite oubliée devant ce spectacle sympathique qui prend largement le dessus.

I.D.

mercredi 10 décembre 2014

Bad Guy : Engrenage

mercredi 10 décembre 2014
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Début du 21ème siècle, nouvelle ère et nouvelle signature cinématographique pour Kim Ki-duk (KKD) avec Bad Guy (2001). Il reprend ici ce qui centralise ses récits : des personnages torturés au plus profond d’eux-mêmes.

Il y a là Han-gi, le proxénète muet à la balafre lui décorant la gorge et Sun-hwa, une jeune femme. Le premier prostitue la seconde et éprouve à son égard aussi bien de la haine que de l’amour, voir sa jalousie pour la clientèle. Quant à elle, elle semble indifférente à cet amour-haine. Elle est la victime d’un plan machiavélique. Le jour où tout bascule ? Celui où Han-gi attiré par Sun-hwa l’embrasse avec bestialité. Le jeune homme est alors passé à tabac et pour se venger, il fomente un guet-apens qui oblige la jeune femme à se prostituer pour lui. Elle se laisse embrigader dans une histoire des plus inconcevables qui soit. Mais elle n’est pas un personnage de KKD pour rien. Un certain attentisme et autisme la contaminent. C’est petit à petit qu’elle devient un oiseau enfermé dans sa cage, la maison close. Elle ne tente même pas de s’enfuir ou d’appeler à l’aide. Elle subit son sort, c’est tout. Une espèce de fatalité l’envenime. A partir de là…

lundi 8 décembre 2014

L’enterrement du soleil : Dans la Zone

lundi 8 décembre 2014
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L’enterrement du soleil/Taiyo no hakaba (1960) est le troisième film de Nagisa Oshima. Le film traite du Japon d’après-guerre. Surtout, Nagisa Oshima poursuit ce qu’il avait commencé avec Contes cruels de la jeunesse (1960), il réalise un œuvre qui s’inscrit dans la mouvance du taiyozoku, c'est-à-dire sur la jeunesse violente et rebelle.

Au cœur du quartier pauvre de Kamagasaki (surnommé la Zone) de la ville d’Osaka, il y règne, depuis la fin de la guerre une extrême pauvreté. On suit le quotidien des zonards fait de débrouille sur le marché noir. Hanako, une jeune fille tente de survivre par le système D…

vendredi 5 décembre 2014

Après le tremblement de terre par Haruki Murakami

vendredi 5 décembre 2014
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Recueil de six nouvelles de Haruki Murakami, toutes différentes des unes des autres, Après le tremblement de terre / Kami no kodomotachi wa mina odoru (2000) s’intéresse à mettre en lumière des personnages qui ont tous été affectés (de loin) par les évènements inspirés du tremblement de terre de Kobe en 1995.

Japon, 1995. Un terrible tremblement de terre survient à Kobe.
Cette catastrophe, comme un écho des séismes intérieurs de chacun, est le lien qui unit les personnages de tous âges, de toutes conditions, toujours attachants, décrits ici par Haruki Murakami. Qu'advient-il d'eux, après le chaos ? Séparations, retrouvailles, découverte de soi, prise de conscience de la nécessité de vivre dans l'instant. Les réactions sont diverses, imprévisibles, parfois burlesques... (Résumé 10/18)

mercredi 3 décembre 2014

L’Asie à Hollywood sous la direction de Charles Tesson, Claudine Paquot et Roger Garcia

mercredi 3 décembre 2014
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L’Asie à Hollywood (Collection Cahiers du Cinéma : essais, 2001) est un ouvrage qui fut publié à l’occasion de la rétrospective "Asians in american cinema", programmé par Roger Gracia au Festival International du Film de Locarno en août 2001. Les textes sont écrits par divers critiques et cinéastes à l’image d’Olivier Assayas, Christophe Gans ou bien encore de Jean-Marc Lalanne.

Petit tour d’horizon du cinéma d’Asie et des figures emblématiques asiatique dans le cinéma hollywoodien. Cet essai se veut un pont réaliser entre les deux continents donnant surtout la part belle à ceux (et à celles) qui ont fait et qui font le cinéma de Hong Kong, ainsi le terme "Asie" est quelque peu disproportionné. Cette initiative s’intéresse surtout à dépeindre ce cinéma à travers son influence et l’importance de sa créativité. Il se révèle comme un constat en revenant, notamment dans une première partie sur la place de l’homme asiatique dans le cinéma américain. Cette première partie se révèle intéressante.  

lundi 1 décembre 2014

Free Broken Teeth, free to return to mob business

lundi 1 décembre 2014
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He’s back ! Back in Business comme EPMD. Alexandre Lebrun est allé se planquer sous sa table de massage, les chinois de Belleville attendent bouche bée et les autorités internationales ne savent pas encore sur quel pied danser, Wan Kuok-koi alias "Dents Cassées", gangster le plus fragrant et tape à l’œil de la deuxième partie des années 90 est sortie de prison, et ce, après quatorze années à faire les cent pas dans sa cellule. (1)

He’s back… OK, il n’est pas sorti récemment. Il n’y a qu’à faire un tour sur sa page wiki pour apprendre qu’il recouvrait la liberté le 1er décembre 2012. Peu importe, vaut mieux tard que jamais. M.I.A. investigation (après le reportage-écrit Triades sur Paris) se penche, pour sa deuxième bougie loin des barreaux sur le mafieux le plus craint de… Macau ! 

 
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