lundi 27 septembre 2010

Dans l'attente de son amour : Le temps d’un disque qui tourne [Festival du cinéma Chinois de Paris]

lundi 27 septembre 2010
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Zhang Shichuan (Le Marché de la tendresse, 1933) débuta le tournage de l’œuvre Dans l’attente de son amour / Chang Xiang Si (1947) que He Zhaozhang ponctua. Ce dernier met en scène une histoire d’amour non consumée entre deux amis alors que l’occupant japonais sévit sur la population chinoise souffrant de la misère.

Gao Zhijian, Hou Xinming et son épouse Xiangmei (Zhou Xuan) sont amis. Alors que le Japon occupe la Chine, Hou Xinming décide de prendre les armes pour combattre. En attendant son retour, Xiangmei survit tant bien que mal avec sa mère aveugle. Gao Zhijian aide ces dernières bien qu’il a, lui aussi, du mal à joindre les deux bouts. Pour se sortir de cette situation, Xiangmei accepte par l’entremise de son amie, Liu Qing, de chanter dans un cabaret tandis que Gao Zhijian est arrêté par les soldats japonais…

Dans l’attente de son amour place au cœur du récit l’actrice et chanteuse Zhou Xuan qui sublime et transcende cette œuvre par ses chants et cette voix qui fit sa renommée. Ce drame prend en toile de fond l’occupation japonaise avant la seconde guerre mondiale. Le cinéaste, He Zhaozhang relate avec force la situation où la misère et l’oppression japonaise étaient le pain quotidien des chinois. On y suit ainsi le personnage de Zhou Xuan survivant dans une Chine faite de contraste, où l’on retrouve différentes personnalités, entre celui ou celle subissant sans le sous, le patriote non engagé ou bien encore ceux profitant d’un système pour continuer à jouir des plaisirs de la vie. Ici, He Zhaozhang n’épargne personne et révèle les divers visages qui composaient cette Chine dans un quotidien où les exactions des soldats japonais n’étaient jamais bien loin. Ainsi, le cinéaste chinois nous offre au détour d’un plan furtif les tortures infligées durant les interrogatoires. Un plan aussi furtif qui parvient tout de même à susciter l’effroi et montrer toute la cruauté de ces temps de conflits armés.

S’il y a des éléments forts à mettre en avant avec Dans l’attente de son amour c’est bien la voix sublime de Zhou Xuan offrant des chants habilement utilisés. Nous n’avons jamais le sentiment qu’ils arrivent comme un cheveu sur la soupe. Aussi, si l’histoire se veut à tendance dramatique bien qu’une once d’espoir subsiste sur des jours meilleurs (l’occupant vaincu), l’humour (voulu ou non) s’invite dans la caricature des soldats japonais. On notera également une scène superbe qui amorcera la clôture de cette œuvre. Une scène nous précipitant dans un suspense accru où par le biais d’un traveling latérale, le cinéaste filme les pas de Xiangmei puis à hauteur de genou et enfin de la taille. Une scène d’une extrême émotion qui atteint son zénith lorsque ces pieds tournent des talons, évitant ainsi le « pire », celui de la remise en cause de son couple et donc de son amour pour Xinming. La tentation déchirante de Xiangmei est alors évincée par le sursaut de la fidélité qui se fermera par un chant mélancolique lourd de sens alors que Gao Zhijian s’en ira dans la pénombre d’une rue refaire sa vie ailleurs, loin de l’élu de son cœur.

Dans l’attente de son amour est un long flash-back orchestrée par une musique, surtout une voix, celle d’une femme. Elle est la nostalgie d’un homme écoutant et se remémorant les yeux au loin sur la mer avant de tourner et déchirer une page à jamais. Si Dans l’attente de son amour n’est pas un chef d’œuvre, elle fait partie de ces œuvres qui ont un intérêt certain dans cette façon de mettre en scène une tragédie amoureuse se jouant en sourdine.

I.D.

jeudi 23 septembre 2010

La Rumeur du Vent : Morse [Festival du cinéma Chinois de Paris]

jeudi 23 septembre 2010
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Fresque historique d’espionnage, La Rumeur du Vent (Nankin 1942) / Feng Sheng (2009) de Chen Kuo-fu également connu sous le titre anglais The Message narre les évènements sanglants qui touchent certains hommes de pouvoir en Chine contrôlés par l’occupant Japonais. Le colonel Takeda se met en mission d’arrêter les terroristes communistes. Persuadé qu’une taupe se cache au sein de son service, il fait venir cinq suspects sous un faux prétexte. Ces derniers se rendent dans un manoir qui va rapidement devenir une prison dont ils ne pourront partir qu’une fois le traître démasqué…

Immense succès en Chine… La Rumeur du Vent… doit-on en avoir peur ? Je ne dis pas que le public chinois a mauvais goût mais presque. Parce qu’il faut bien l’avouer, les spectateurs chinois ne sont pas bien différents du «grand public » qu’on retrouve un peu partout, de chez nous aux Etats-Unis. Les films commerciaux à grand renfort de matraquage marketing marchent la plupart du temps, ces films à gros budgets labellisés « blockbuster ». Et chanceux que l’on est, La Rumeur du Vent fait partie de cet acabit-là. La production chinoise, surtout celle de film qui se donne les moyens, celle destiné au box office a compris ce qui marchait chez la grande majorité du public. Du coup, on y retrouve inexorablement les rouages du film marqueté comme il se doit. Les moyens sont donc mis en place. Le casting est là. Un réalisateur respectueux des règles à suivre sans y insuffler quelconque personnalité. Une histoire à suspense où se dégage une certaine tension et notamment des scènes « chocs » mais pas trop, le film se doit de rester « grand public ». Et puis, on y ajoute un petit rebondissement finale avec la musique qui aime les envolées « grand spectacle » pour nous donner le petit frisson et la petite larme au coin de l’œil.

La Rumeur du Vent n’est pas un bon film. Tout juste moyen. Comme souvent dans ces productions (et pas qu’elles d’ailleurs) nous sommes assommés par des longueurs qui plombent l’intrigue. Au lieu de condenser son sujet, d’en faire une œuvre quasi-suffocante où l’on sentirait la pression du huit clos que le scénario nous offre, nous avons droit aux sempiternelles parlotes superflues, explications évidentes, scènes de remplissage et j’en passe. La mise en scène est fatigante. On retrouve les éternels mouvement de caméra très aériens aux bruitages de reportage d’émission de télévision et ce côté tape à l’œil des grosses productions actuelles. Il faut montrer qu’on a de l’argent ! semble dire le réalisateur qui ne marquera pas par son nom. On l’oubliera vite parce qu’il sera tout aussi vite remplacé par un autre qui reproduira à l’identique les ingrédients du formatage filmique.

Bien que La Rumeur du Vent souffre de tout un tas de défaut, il faut bien avouer qu’il existe en lui quelques points positifs. Les acteurs s’en sortent bien. L’histoire bien que décousue (les longueurs toujours) notamment dans la seconde partie, trop longue dans la troisième se révèle assez prenante. L’idée du huit clos est fort bien pensé. Il est juste dommage que le film n’est pas pris à un moment une autre direction. Il est juste dommage que la tension ne soit pas mieux distillée. Il y avait matière à faire et malheureusement pour nous (parce que l’ennui pointe souvent), le réalisateur n’est pas assez tranchant. Il y avait tout de même de bonnes idées : le morse comme moyen de communication entre « terroriste communiste » (mais dont les messages sont mises en scène de manière horrible), les scènes de tortures (bien trop soft quel dommage !) ou bien encore les décors qui sont réussis (l’avantage d’avoir le budget qui va avec).

La Rumeur du Vent est une production qui se laisse regarder sans plus d’attrait que cela. Elle parvient à accrocher son spectateur tout en l’égarant par ses fautes de choix. Elle n’est pas un film inoubliable et encore moins un film incontournable. C’est en gros le film qu’on a déjà vu X fois, juste fait pour faire de l’argent, mais au nouveau royaume de l’argent-roi relatant les grandes heures de la lutte communiste (pour ne pas parler de propagande, j’entends déjà poindre ceux qui qualifieront cela de critique facile), vous me direz… c’est bien normal, non ? Sarcasme lorsque tu nous tiens…

I.D.

La Promotion de Lala : Lala au pays du grand capital [Festival du cinéma Chinois de Paris]

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Vous connaissez l’expression ou du moins la façon de qualifier quelque chose qui dit : “une daube sans nom”. Si la nullité avait un nom, elle pourrait s’appeler : La Promotion de Lala , connu également sous le titre anglais Go Lala Go ! La Promotion de Lala / Du Lala Sheng Zhi Ji (2010) de Xu Jinlei. Comédie romantique chinoise se déroulant dans le milieu professionnel des « bureaux », La Promotion de Lala est une mixture nauséabonde que sa réalisatrice, sans aucune personnalité, saupoudre d’une pincée de Sex&City pour le côté « fashion », d’un mélange d’Ally McBeal et de films qui ont pu mettre en scène le personnage de Bridget Jones. Sérieusement, on appelle vraiment cela un film ?! Un téléfilm peut-être et encore, bien qu’il me fasse penser à ces téléfilms allemands « nouvelle tendance » qui ont (ou avaient) pignon sur rue sur une chaîne hertzienne connue dans l’Hexagone. La vérité c’est qu’il ne vaut pas mieux que ces dramas sirupeux sans saveur que le Japon et la Corée du Sud savent produire (sans généralisé l’ensemble de la production, cela va de soit).

Passons au résumé : Lala quitte sa petite PME et se fait engager comme secrétaire dans une immense entreprise étrangère (états-unienne). Là, elle n’a qu’un seul objectif : évoluer le plus loin possible au sein de cette entreprise. Bientôt, elle développe une attirance pour un responsable des ventes, sentiment tout aussi réciproque de la part dudit responsable…

La Promotion de Lala, c’est niais. Sous couvert de nous montrer une Chine moderne avec des chinois modernes dans des entreprises tout aussi moderne. On nous sert des pâles copies de films occidentaux pour nous dire : Vous voyez ? Nous aussi nous sommes comme vous, nous sommes modernes : on a des cabriolets Mazda et le métro, de jolies robes et de supers ordinateurs Lenovo avec un écran de l’épaisseur d’une feuille de papier. Ne regardez pas les films d’auteur chinois, c’est ringard et mensonger. Stop. Je ne suis pas contre le fait de montrer différents visages de la Chine d’aujourd’hui qui n’est pas QUE celui d’une petite fille sans l’usage de ses jambes abandonnée lâchement par ses parents, vendue et devant faire la manche pour subsister. Là-dessus, il n’y a pas de souci. La Chine est grande et elle évolue. Elle est une grande puissance, on nous tanne avec son marché immense depuis des lustres. De ce fait, regardons les autres strates de la population… Allons-y gaiement alors !

Ce qui me dérange ici avec La Promotion de Lala c’est la façon qu’est faite la chose. Au-delà d’avoir un cahier des charges copier/coller, des comédies romantiques vues et revues sur les femmes modernes qui s’assument et s’épanouissent par le travail, c’est le manque cruel d’originalité et d’identité. Une identité artistique. La réalisatrice (également actrice) dont c’est son quatrième film me (nous) dirait sans doute qu’elle montre que chinois, japonais, français ou américain, nous sommes tous pareils. Métro-boulot-dodo et love story au bureau. Á quoi sert ce film alors, si ce n'est juste reproduire une réalisation stéréotypée aux effets clippesques à une bande son omniprésente, plate et redondante, à des situations téléphonées à des kilomètres avec en prime des personnages caricaturaux ? Bien qu’ici, je n’ai pas réellement vu de fumiste ou de « peste » de service. Il faut croire que le monde de l’entreprise en Chine c’est « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». On peut élever la voix certes mais finalement c’est plutôt sympa et en plus on ne retrouve même pas les carriéristes prêts à tout. Non, ici ils évoluent sereinement en se buvant une petite tasse de thé Lipton. Je n’invente rien. C’est World-Euro-Disney !

La Promotion de Lala est un divertissement à l’américaine, ce n’est donc qu’un divertissement ! Pourquoi alors je me prends la tête ? J’aime le cinéma. Je suis un passionné. Je vois de tout, même des comédies romantiques (ou pas), des mélodrames et autre divertissements pop corn. Problème ! La Promotion de Lala n’atteint même pas le minimum syndical de ces films dont je n’attends rien. Mais rien ! Ok, on sourit deux-trois fois. On rigole peut-être une fois. Là, je parle sérieusement parce qu’ensuite on sourit et rigole pour se moquer et là, pas qu’une fois. Alors, on nous met une actrice agréable à regarder bien que les pots de fond de teint ont dû être une part importante du budget. On l’habille dans des robes de couturiers. On lui fait manger du chocolat Dove lorsqu’elle est stressée ou triste. On nous apprend que si vous avez un mal de ventre, le mieux c’est de boire une bonne tasse de ce toujours aussi savoureux thé Lipton. On nous la montre conduisant son cabriolet Mazda, faire la cuisine dans son appartement moderne art déco du pauvre achetée dans un Ikea local (ou le vrai d’Ikea) et raconter sa vie sur son PC Lenovo. Après… ? Pas grand-chose. Retour sur la prolifération des marques à l’écran. Faire un film coûte de l’argent. Je ne suis pas contre le sponsoring mais là ce n’est pas juste une comédie avec de l’humour mais un clip publicitaire aussi bien pour les sponsors que l’image qu’on veut bien donner de ces chinois « corporate » du monde de l’entreprise. Venez en Chine, investissez, regardez nos travailleurs acharnés comme les vôtres ! Nous ne sommes pas un pays du tiers-monde comme pourrait le faire penser Jia Zhang-ke ! Nous ne sommes pas que bon à faire des jeans, non ! On sait aussi faire des affaires, les vraies. J’ai véritablement un problème avec ce - genre de - film et ce qu’il veut bien nous montrer. Pas tant le genre à proprement parlé mais véritablement la manière de faire. Si la cinéaste n’avait pas juste tenté (ou carrément si elle s’y était mieux pris) de reproduire le « vu et revu » on aurait sans doute pu assister à un spectacle pas terrible mais au moins un spectacle qui nous aurait diverti un minimum. Là, une demi-heure après c’était une torture de chaque instant. Et cette musique… Damnation !

J’oubliais : Lala ! Oui, toi ! Dont l’idéal est professionnel et rien d’autre (c’est Mao qui se retournerait dans sa tombe), tu as des traces de doigts sur ton fond de teint. Juste là ! Oui, au niveau de ta joue et de ton menton… Comment ? Oh, pas de quoi… Ok, à dans dix minutes pour un p’tit thé Lipton que-j’aime-trop-leur-tasse-ronde-trop-jolie et un p’tit chocolat. Lequel ? Dove, bien sûr.

Et mon j’oubliais 2 : ce film fut donc présenté pour l’ouverture du festival du cinéma chinois, édition 2010. Je reste pantois sur ce choix. Et tout aussi interloqué qu’un tel film puisse être présent dans la sélection globale qui nous sera présentée durant ce festival. J’espère juste que les films suivants ne seront pas à son image…

I.D.

Zhang Zhiyi : Animations # 1 & 2 [Festival du cinéma Chinois de Paris 2010]

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La 5ème édition du Festival du Cinéma Chinois de Paris met à l’honneur dans son programme des films d’animations de l’auteur Zhang Zhiyi avec quatre de ses œuvres. Lors de la journée d’inauguration, nous avons pu assister à deux d’entre elles : Le Tout Premier Jour / Yuan (2005) et Quête / Mi (2006). Deux œuvres muettes de cinq minutes chacune. Deux œuvres créées au sein de l’Institut d’Automation (robotique) à Pékin. Des créations en lavis animé réalisées par ordinateur.

Le Tout Premier Jour. Celui du monde comme on peut se l’imaginer. Un poisson masculin (Yang) et un poisson au féminin (Yin) se tournent autour, vont et viennent dans l’eau jusqu’au moment où ils s’unissent.

Voir un art tel que le lavis (technique de peinture traditionnelle chinoise) réalisé sur ordinateur et s’inscrivant dans le lavis moderne a de quoi surprendre. Le concept s’avère plutôt intéressant une fois la surprise dépassée. On y voit une même poésie qui transpirait déjà dans les œuvres picturales « statiques » sur tableau. Du « statisme » (qui n’en est pas vraiment tant les œuvres font ressentir la vie ou la mort), on passe donc à de l’animation qui révèle un certain talent de son auteur. Il s’y dégage une liberté qui nous explose en plein visage. Une réminiscence fantasmée du premier jour de la terre d’une pure beauté visuelle.

Quête. Alors que l’environnement se transforme au gré du climat et du temps qui s’écoule, on suit un banc de poisson qui nage à travers les eaux en quête de quelque chose…

Une même poésie se dégage de ce lavis moderne animé. On y ressent l’ébullition de la vie, celle des êtres vivants mais aussi et avant tout celle de la nature. Ce court se veut créatif et inspiré. Il parvient à nous plonger dans cette effervescence par sa seule réussite visuelle. Une expérience enivrante.

I.D.

dimanche 19 septembre 2010

Festival du cinéma Chinois du 21 sept. au 5 oct. [Paris 9 et 7]

dimanche 19 septembre 2010
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Le Festival du cinéma Chinois de Paris revient pour sa 5ème édition avec une sélection de plus de 30 films. Du 21 septembre au 5 octobre, préparez-vous à découvrir des œuvres récentes (Retrouvailles de Wang Quan, Rizhao Chongqing de Wang Xiaoshuai), une rétrospective consacrée à Chow Hsuan (1918 - 1957), des films d'animation et une dizaine de documentaires autour de la culture chinoise.

Attention, le festival se déroulera dans 2 cinémas :
- Du 21 au 28 septembre 2010 au cinéma Gaumont Opéra Capucines, 2 bvd des Capucines - Paris 9ème
- Du 29 septembre au 5 octobre 2010 au cinéma la Pagode, 57 rue de Babylone - Paris 7ème

Plus d'infos :
www.festivalducinemachinoisdeparis.com
Programme format PDF

Films sont en V.O. Sous-titrée en français sauf mention STA (sous-titres anglais)

Mardi 21 sept.
20h30 Discours d'inauguration (en présence de nombreuses personnalités,Juliette Binoche, star Huang Xiaoming, 3 réalisateurs: Liu jie, Ou chouchou, Guo Qing)
21h00 Le Tout premier jour
Quête
(dessin animé)
21h10 La Promotion de Lala

Mercredi 22 sept.
18h15 L'Examen
20h30 La Rumeur du vent (en présence de l'acteur Huang Xiaoming)

Jeudi 23 sept.
17h45 Un Pont pour l'école
19h45 Hua Mulan

Vendredi 24 sept.
17h30 Revoir Mei Lanfant (documentaire, français anglais)
19h20 Confucius

Samedi 25 sept.
17h45 Quête (dessin animé)
17h55 Dans l'attente de son amour
19h50 Le Tout premier jour
20h00 Juge (en présence du réalisateur)

Dimanche 26 sept.

15H30 Si Près du Soleil (en présence de réalisateur, 5 artistes et producteurs)
17h30 Retour à Shangri-la (en présence du réalisateur)

Lundi 27 sept.

18h15 Chongqing blues
20h30 Mei Lanfang

Mardi 28 sept.

18h00 La Favorite Mei Fei
20h00 La Nuit profonde

Mercredi 29 sept.

20h00 Quiproquo (en présence des petite-filles de Chow Hsuan)

Jeudi 30 sept.
20h00 Le Tout premier jour (dessin animé)
L'Histoire de la chambre de l'ouest

Vendredi 1 oct.
18h30 Les Anges du boulevard
20h00 Liu Haisu, Grand maître de la peinture (documentaire)
Shanghai les années folles (documentaire, en présence de la productrice Françoise Gazio)

Samedi 2 oct.

11h00 Revoir Mei Lanfant (documentaire, français-anglais)
16h00 Quête (Dessin animé)
Le Tout premier jour (Dessin animé)
Le Chant du coq (Dessin animé)
La Voie du Tao (documentaire, en présence de la productrice Françoise Gazio)
18h00 L'Air d'une chanteuse

Dimanche 3 oct.
11h00 La peinture chinoise traditionnelle (documentaire)
Liu Haisu, Grand maître de la peinture (documentaire)
Yani, enfant prodige de la peinture (documentaire)
Les enfants peintres de Lijiang (documentaire)
16h00 Les Fenêtres du Nouvel An (dessin animé)
16h25 Ashiou ou la déesse de l'amour (en présence des petite-filles de Chow Hsuan et la petite-fille du réalisateur Wu Zhuguang)

Lundi 4 oct.
18h30 Les Enfants peintres de Lijiang (documentaire)
18h50 L'Histoire de la chambre de l'ouest
20h00 Apart together

Mardi 5 oct.
18h30 Chang-Hai (documentaire, en présence de Eric Le Roy)
Promenade en Chine (documentaire, version français)
20h00 Quête (dessin animé, clôture du festival, en présence de la réalisatrice Jiang Wenli)

Diana

Cin'espace "Paysage & Cinéma Japonais" à Pau du 25 sept. au 9 oct. 2010

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Il n'y a pas qu'à Paris qu'il se passe des choses ! Dans 5 jours se prépare la 1ère édition du Paysage et Cinéma Japonais à Pau. Le rendez-vous aura lieu 25 septembre au 9 octobre 2010 au cinéma d'Art et d'Essai, le Meliès.

L'évènement accueillera en invitée d'honneur Naomi Kawase, la talentueuse cinéaste de La forêt de Mogari, Shara - entre autre - pour 2 soirées exceptionnelles les 27 et 28 septembre.

Du classique (Ozu, Mizoguchi) au contemporain (Le singulier The taste of Tea de Katsuhito Ishii), le programme promet de très bons moments :


Samedi 25 septembre à 19h45
Conférence et film « Un paysagiste à Tokyo », conférence par Cyrille Marlin, architecte et paysagiste

Suivi de Bonjour de Yasujirō OZU
Ohayo / Japon / 1959 / 94’/ couleur / vostf
Avec Koji Shidara, Masahiko Shimazu et Chishu Ryu

Dimanche 26 septembre
14h : Sanjuro de Akira KUROSAWA
Tsubaki Sanjuro / Japon / 1962 / 96’/ nb / vostf
Avec Toshirô Mifune, Yuzo Kayama et Kamatari Fujiwara

15h : La Légende de la forêt (1988) / Le
Film cassé (1985) / Le Saut (1984) de Ozamu TEZUKA
Japon / 54’/ couleur / vf

L’Oiseau bonheur de Seiji ARIHARA
Tsuru ni notté / Japon / 1994 / 28’/ couleur / vf

Lundi 27 septembre à 20h
Genpin de Naomi KAWASE
Japon / 2010 / 92’/ couleur / vost espagnol
Avec la participation de Tadashi Yoshimura
Avant-première nationale en présence de Naomi Kawase

Mardi 28 septembre
18h : Rien ne s’efface de Lætitia MIKLES
France / 2008 / 52’/ couleur / vostf
Avec la participation de Naomi Kawase
En présence de Naomi Kawasé présentée par Lætitia Mikles

20h : Dans ses bras / Ni tsutsumarete / Japon / 1992 / 40’/ couleur / vostf
Dans le silence du monde / Kia ka ra ba a / Japon / 2001 / 50’/ couleur / vostf
Naissance et Maternité / Tarachime / Japon / 2006 / 32’/ couleur / vostf de Naomi KAWASE
En présence de Naomi Kawasé présentée par Lætitia Mikles

Jeudi 30 septembre à 20h
L’Île nue de Kaneto SHINDO / Hadaka no shima / Japon / 1960 / 93’/ nb / vostf
Avec Nobuko Otowa, Taiji Tonoyama et Shinji Tanaka

Vendredi 1er octobre à 20h15
Maborosi de Hirokazu KORE-EDA / Maborosi no hikari / Japon / 1995 / 110’/ couleur / vostf
Avec Makiko Esumi, Midori Kiuchi et Takashi Naito

Dimanche 3 octobre à 14h
The Taste of Tea de Katsuhito ISHII / Cha no aji / Japon / 2004 / 143 ’/ couleur / vostf
Avec Sato Takahiro, Maya Banno et Tadanobu Asano
Présentation par Joël Romuale de The Taste of Tea

Lundi 4 octobre à 20h15
Les Contes de la lune vague après la pluie de Kenji MIZOGUCHI
Ugetsu monogatari / Japon / 1953 / 97’/ nb / vostf avec Machiko Kyô, Masayuki Mori et Kinuyo Tanaka

Jeudi 7 octobre à 20h15
Charisma de Kiyoshi KUROSAWA
Kyarisuma / Japon / 1999 / 103’/ couleur / vostf
Avec Koji Yakusho, Ikeuchi Hiroyuki et Jun Fubuki

Samedi 9 octobre à 19h45
Conférence et film « Du paysage à l'expérience sensible du monde, présence de la forêt dans le cinéma japonais contemporain », conférence par Jean Mottet

Suivi de La Forêt de Mogari de Naomi KAWASE
Mogari no Mori / Japon / 2007 / 97’/ couleur / vostf
Avec Shigeki Uda, Machiko Ono et Makiko Watanabe

Diana

vendredi 17 septembre 2010

Intégrale Kôhei Oguri du 9 au 18 septembre 2010 [Maison de la culture du Japon à Paris]

vendredi 17 septembre 2010
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C'est malheureusement trop tard que ce billet voit le jour pour annoncer la rétrospective du cinéaste japonais : Kôhei Oguri.

En effet l'oeuvre cinématographique du réalisateur nippon était à l'honneur avec des films comme La Rivière de boue (1981), La forêt oubliée (2005) ou bien encore L'homme qui dort (1996).

Et comme il n'est jamais trop tard ! Il reste ce soir et demain pour profiter d'au moins quatre de ses films si ce n'est déjà fait...

C'était, c'est le programme :

Jeudi 9 sep­tem­bre
En pré­sence du réa­li­sa­teur
17h La rivière de boue
19h30 Pour Kayako

Vendredi 10 sep­tem­bre
En pré­sence du réa­li­sa­teur
17h L’aiguillon de la mort
19h30 L’homme qui dort

Samedi 11 sep­tem­bre
En pré­sence du réa­li­sa­teur
14h La forêt oubliée
16h Rencontre avec Kôhei Oguri et Antoine Barraud, autour du docu­men­taire-entre­tien La forêt des son­ges
19h30 La rivière de boue

Mardi 14 sep­tem­bre
En pré­sence du réa­li­sa­teur
15h Correspondance par l’image*
17h Pour Kayako
19h30 L’homme qui dort

Mercredi 15 sep­tem­bre
15h La forêt oubliée
17h La forêt des son­ges + Correspondance par l’image*
19h30 L’aiguillon de la mort

Jeudi 16 sep­tem­bre
17h La forêt oubliée
19h30 La rivière de boue

Vendredi 17 sep­tem­bre
17h La forêt des son­ges + Correspondance par l’image*
19h30 L’homme qui dort

Samedi 18 sep­tem­bre
14h L’aiguillon de la mort
17h La rivière de boue
19h30 Pour Kayako

Merci pour le rappel à Mr M. en JetPack

I.D.

jeudi 16 septembre 2010

Exposition Paris Manga les 18 et 19 sept. 2010 [Porte deVersailles]

jeudi 16 septembre 2010
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Après la Japan Expo, voici venir pour sa 10ème édition - déjà - Paris Manga. Cette année l'évènement se déroulera au salon de la Porte de Versailles les 18 et 19 septembre 2010.

Le programme fourni reste somme toute dans la lignée des autres rendez-vous du genre, mais comblera, c'est sur, un public fidèle et féru de culture nippone : cosplay, karaoké, jpop, arts martiaux, jeux vidéo, animations manga...

Paris Porte de versailles - Hall 2.1
1 place de la Porte de Versailles (Métro : Porte de Versailles)
75015 Paris

Tarif pour 1 jour : 10€
Tarif pour 2 jours : 18€
Entrée gratuite pour les moins de 8 ans

Horaires : De 10h30 à 19h

Site officiel : www.parismanga.fr
Diana

mercredi 15 septembre 2010

The City of Violence : La Cité de la peur

mercredi 15 septembre 2010
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The City Of Violence (2006) est un film de Ryu Seung-wan qui s’est imposé ces dernières années comme l’un des pontes des films d’action venu du Pays du matin calme comme avec Arahan (2004) ou bien Crying Fist (2005).

Avec The City Of Violence, Ryu Seung-wan raconte l’histoire de Tae-su, policier qui revient dans sa ville natale pour les funérailles d’un de ses amis, Wang-jae ancien membre de la pègre locale. Il retrouve alors ses amis d’enfance, Pil-ho et les frères Dong-hwan et Seok-hwan. Ce dernier ainsi que Tae-su se mettent en quête de vérité pour faire la lumière sur l’assassinat de Wang-jae. Ils découvrent que Pil-ho, en affaire avec des mafieux de Séoul est mêlé à ce meurtre.

The City of Violence est loin de renouveler le genre du film d’action aux teintes policières. Le film est efficace c’est incontestable avec une certaine virtuosité de son auteur à la réalisation, qui pique par ci par-là d’effets de style déjà vu. Outre passons, il apporte tout de même sa petite touche en livrant une œuvre dynamique pleine d’entrain. Une œuvre dynamite sous couvert d’un film vengeance, scénario simpliste prétextant à livrer avant tout un film de bastonnade pur et dur. Et dans le genre, Ryu Seung-wan qui n’a rien à envier aux ténors de HK maîtrise son sujet. Les aficionados apprécieront.

The City of Violence s’ancre dans ces films d’actions-réalité. Des films urbains coup de poing où les protagonistes se battent aux corps à corps sans câble, sans envolées fantasmées. The City of Violence donne dans le brutal, l’action de l’asphalte. Les scènes de combat sont bien pensées et réalisées, grâce à elles, on parvient doucement à oublier l’effet film-publicitaire. Heureusement que Ryu Seung-wan réussit ce qu’il a entrepris avec ce film parce que les unes heure trente de visuel pour une marque de whisky c’est plutôt limite et c’est malheureusement l’une des choses que l’on retient au générique final. Les publicitaires de la marque en question sont forts : film d’action, film pour jeune donc film à consommation. On en boit comme du petit lait. Le héro-policier tabassé se réfugie dans le bar de son ami défunt, bizarrement ouvert et décoré (labellisé) en mode whisky. Et là, notre héro-policier boit une rasade, cicatrise ses plais avec un bain du fameux élixir avant de reprendre du poil de la bête en « s’entraînant ». On en ressort presque cuité, c’est assez choquant mais rien de nouveau dans le cinéma…

Le cinquième long de Ryu Seung-wan n’est pas parfait même si l’on doit l’avouer, reste émoustillant pour participer à un nouveau regain du genre depuis ces derniers temps. Le film fait penser au thème déjà expliciter dans Friend (2001) de Kwak Kyung-taek. Des amis d’enfances, un parcours différents puis les retrouvailles. Ce qu’il manque à The City of Violence c’est l’émotion. Friend l’avait. Une pointe d’émotion aurait pu rendre le film différent c'est-à-dire meilleur. C’est l’un des bémols du film.

Ryu Seung-wan a fait de The City of Violence un bon polar d’action avec des pointes d’humours distillées de façon intelligente, juste ce qu’il faut. On retiendra aussi quelques séquences filmiques du cinéaste brillamment réalisées.

I.D.

A Bittersweet Life : 2 vie(s)

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Quatrième film de Kim Jee-woon, A Bittersweet Life / Dal kom han in-saeng (2005) trace l’épopée d’un manager d’hôtel professionnel jusqu’au bout des ongles, Kim Sun-woo. Il est surtout et avant tout le bras droit du président Kang, un boss de la pègre. Ce dernier lui demande de surveiller sa jeune et petite amie, Hee-soo en son absence. Sun-woo surprend la petite amie de Kang au bras d’un jeune homme et ne trouve pas la force de les tuer pour l’honneur bafoué de son boss. Il décide de taire cet écart qui va engendrer une spirale infernale qui le conduira à affronter sa bande après que celle-ci ait tentée de l’éliminer.

A Bittersweet Life est un film noir, un film de vengeance, la vengeance d’un homme trahi et qui part en guerre contre les siens. Kim Sun-woo s’est investi sept ans auprès de son boss, l’ayant servi comme un chien. Un chien servile se pliant en quatre pour son maître. Kim Sun-woo n’a aucun désir particulier, il s’accomplit dans sa tâche et exécute sans envies particulière jusqu’au jour…

Kang, son boss lui donne une mission, cette mission est de surveiller Hee-soo. Cette dernière va changer la façon de voir de Kim Sun-woo. Notre protagoniste, solitaire jusqu’alors va sourire, s’exprimer et même s’émouvoir, choses auxquelles il était étranger. Son erreur sera de ne pas éliminer Hee-soo ainsi que son amant. Un châtiment bien particulier va alors le frapper.

Kim Jee-woon réalise une pépite de style. La réalisation a du style comme son personnage principal (Lee Byung-hun). Tout y est stylé, les plans, les costumes taillés, la belle gueule du héro tragique. Le film a un côté gangster à la cool sur un rythme posé où tout est soigné. Un cinéma plein de classe. Alors oui, il y a un aspect psychologique indéniable celui d’un individu qui vivait une vie classique se résumant à son boulot et à son dévouement. Puis survient le déclencheur, une jeune femme. Par sa seule présence, elle lui donne goût à une autre vie. Sun-woo éprouve des sentiments étranges (humains) comme s’il avait eu un cœur de pierre jusque là. Enfin, survient la dernière partie du film et là… c’est le drame.

Kim Jee-woon prend le temps de la vengeance, Sun-woo trouve des armes et peut alors partir se venger. Du coup, le film s’accélère pour trancher avec le reste du film et on se retrouve devant une profusion de violence, une profusion de coups de feu, de sang et de cadavres. C’est pompeux, lourds et même ennuyeux comme cette façon de faire durée les choses à la fin du film. Finalement, cela en devient pathétique. Comme référant, on pense à Jean-Pierre Melville et à John Woo mais aussi dans la scène de procuration des armes et des différents gangs qui se donnent rendez-vous à l’hôtel sans se le donner, à Guy Ritchie. Bof.

On regrettera dans A Bittersweet Life son manque d’intensité par moment et de substance, le style n’est pas tout. Des longueurs qui laminent le film lorsque ce n’est pas de la surenchère consternante. Rien de nouveau de ce qui a pu se faire en la matière. Le film de Kim Jee-woon n’est pas non plus à jeter. Il y reste de bonnes scènes, romance non déclarée et d’actions servit par de bons acteurs.

I.D.

dimanche 12 septembre 2010

Les temples d'Angkor au musée Cernuschi du 10 sept. au 2 janv 2010 [Exposition]

dimanche 12 septembre 2010
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Le musée Cernuschi (Paris 8ème) présentera à partir du 10 septembre jusqu'au 2 janvier, 108 photographies de périodes différentes (1860 à 1960) qui ont marqués les fouilles et travaux des temples d'Angkor. A travers cette exposition c'est l'action centenaire de l'École Française d'Extrême-Orient qui est mis à l'honneur.



Vous découvrirez alors les temples avant leur dégagement, les procédés de reconstruction mais aussi l'histoire de l’empire Khmer au travers des grandes fondations impériales (Documentaire de Didier Fassio).

Musée Cernuschi
7 avenue Vélasquez 75008 Paris
De de 10h à 18h, sauf lundis et jours fériés
Tarifs : 7 € - De 3.50 € à 5 € (Tarif réduit)

Plus d'infos :
www.paris.fr
Diana

jeudi 9 septembre 2010

Dream Home : … to be more crazy

jeudi 9 septembre 2010
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Juste génial ! Edmond Pang Ho Cheung est grand. Un grand talent. Je ne suis pas le premier à le dire et je ne serais sans doute pas le dernier à le gratifier de la sorte. L’un des trop rares cinéaste talentueux qui sévit dans l’industrie cinématographique hongkongaise ces dernières années. Il nous livre après quelques œuvres valant de sacré coup de projecteur une pépite de genre avec Dream Home / Wai dor lei ah yut ho (2010), dans lequel le rôle principal est tenu par l’actrice (et ici également productrice) Josie Ho.

Hong Kong, 2007. Cheng Lai-sheng cumule deux emplois tout en gardant en tête son rêve de petite fille, celui de se payer un appartement avec vue sur la mer. Malheureusement, les prix exorbitants du marché étant ce qu’ils sont et la concurrence rude pour le bien tant souhaité l’empêche de réaliser son rêve. Pourtant, Cheng Lai-sheng ne reculera devant rien pour obtenir ce qu’elle veut…

Il y a des œuvres cinématographiques comme Dream Home qui vous enchantent, vous subjuguent et vous prennent aux tripes alors même qu’elles sont parsemées de défaut. Peu importe. Les défauts de Dream Home passe largement au second plan tant le film parvient à nous divertir, nous faisant passer du rire, à l’effroi. De cet effroi glacé à l’écoeurement le plus total. Juste jouissif. Les défauts qu’on pourrait lui trouver ne sont rien devant la maîtrise technique dont l’auteur fait preuve, nous montrant ô combien une aisance qui fait les grands. Cette faculté qu’il a de montrer et de parler du même coup de ses contemporains. Chaque plan, chaque séquence sont travaillés. Chaque détail : rapport sociaux, monde de l’entreprise,… nous est révélé avec l’ardeur d’un néophyte, bien qu’Edmond Pang n’ait plus rien à voir à proprement parlé d’un néophyte. Il garde tout de même en lui cette énergie, cet entrain qui nous emporte dans ses œuvres. S’ils parlent de ses contemporains c’est aussi pour mieux nous parler de Hong Kong et des changements que la ville a connus. Il nous plonge dans l’univers impitoyable de l’acquisition d’une propriété. Le monde de l’immobilier aux montants excessifs qui ne permettent à une grande majorité des hongkongais d’accéder à la propriété. Dream Home c’est « la lutte des classes » ! Un regard sans concession sur une société dans laquelle l’être humain n’est rien, où seul compte l’argent.

Dream Home est sans doute miné par des raccourcis notamment dans la progression qui nous amène vers ce point de rupture, celui du personnage interprété par Josie Ho. Cette « folie » meurtrière qui l’anime pour atteindre son objectif. Mais finalement, pas tant que ça. Certes, on pourrait lui reprocher d’être trop direct, trop expéditif, qu’il ne prend pas assez le temps de développer son personnage qui l’emmène vers ce chemin fait de sang et de cadavre, mais aurait-il été vraiment nécessaire ? Ne peut-on pas palier, nous-même à ce manque ? Parvenir à s’imaginer toute la frustration d’une gamine qui a vu le monde changer autour d’elle à un rythme fou et qui n’a comme leitmotiv dans son existence (peu glorifiante : deux boulots pour survivre, une vie sentimentale sans lendemain,…) un rêve de gosse qu’elle traîne comme l’épanouissement absolue de toute une vie ? Dream Home c’est juste bon ! J’en parle juste avec le cœur qui jubile. Cette œuvre fait du bien. On l’apprécie le temps qu’elle dure et encore après lorsqu’on en parle. On se remémore. On s’y rappelle des acteurs justes, d’une Josie Ho livrant une performance parvenant à faire exploser à l’écran toute sa douceur et sa bestialité de femme. Une Docteur Jekill et Miss Hyde à la sauce Edmond Pang. Ce cynisme dont fait preuve le cinéaste aussi. Superbe. Alors oui ! Ce n’est pas un chef d’oeuvre parce que ce terme est trop galvaudé (et je fais partie des fautifs) mais ça reste un bon petit film de genre à tendance gore qui ne pourra que plaire tant qu’on lui donne sa chance.

In this crazy city. If you want to survive, you’ve got…

Nota bene ou Post-scriptum : Pour ceux qui auraient du mal avec le sang, les choses qui coupent, tranchent et j’en passe… passez peut-être votre chemin. Malgré tout, n’hésitez pas à vivre l’expérience. C’est sympa.

I.D.

Exodus : Femmes de tous les pays, unissez-vous !

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Curieux film que ce Exodus / Cheut ai kup gei (2007). Edmond Pang Ho-cheung engage Simon Yam dans un film d’ambiance « bizarre ». Le film n’est pas tout à fait une comédie, il n’est pas tout à fait un drame, est-ce un film d’amour ? Pas réellement non plus. Rien que la scène d’ouverture est incroyable. Elle nous plonge dans le bain c’est peu dire. Il y a une beauté indéniable dans la mise en scène de cette séquence qui enchaîne sur un pitch détonant et surprenant.

Tsim (Simon Yam) est un flic qui fait son temps paisiblement dans les locaux de la police et dont la carrière est stoppée par sa hiérarchie. Un jour, il prend la déposition d’un homme (Nick Cheung) accusé de voyeurisme. Ce dernier lui apprend que les femmes complotent sur l’extermination des hommes.

Á lire le pitch, on pourrait se dire que Edmond Pang Ho-cheung se moque un peu de nous. On se dit qu’il part sur un délire d’homme, sujet à réaliser une comédie déjantée qui partirait dans tous les sens. Ici, rien de ça. Exodus traite ce sujet en deçà de ce que l’on pouvait imaginer. Tsim, le flic mis dans un placard qui ne croit pas un seul mot de notre voyeur, va radicalement changer d’avis lorsque l’incriminé changera de déposition après avoir eu la visite d’une supérieure au féminin. Tsim enquête et découvre des chose troubles.

Exodus c’est une ambiance. Une atmosphère emprunt d’un faux rythme et du jeu d’un Simon Yam à la fois nonchalant et incroyablement impassible. Edmond Pang Ho-cheung emploie une réalisation d’un esthétisme admirable, sombre et froid. D’un point de vue technique, il y filme de jolis plans où les personnages semblent suspendus comme le temps. L’univers flottant que crée le film mène dans un rêve teinté d’obscurité. On sent qu’il suffit d’un rien pour tomber pieds et poings liés dans un cauchemar sans fin que seul la mort pourrait arrêter.

Exodus est un film intéressant, ensorcelant et différent. Il mérite d’être vu. Le film pourrait tout de même en rebuter plus d’un par son rythme, ses personnages et le traitement de son histoire. Il n’empêche qu’il s’y dégage une attraction toute particulière sans doute dûe justement à une œuvre qui se veut toute singulière. Une petite claque qui reste…

I.D.

dimanche 5 septembre 2010

The Killer : Samouraï HK

dimanche 5 septembre 2010
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Classique, chef d’œuvre souvent copié mais jamais égalé, The Killer/Die xue shuang xiong (1989) de John Woo, considéré comme son meilleur film - par son auteur - est une balle cinématographique qui vous traverse de part en part sans vous laisser la chance d’y survivre. Et cela à l’image de ses héros vidant leurs chargeurs sur un seul bonhomme pour s’assurer que le malveillant est bel et bien dessoudé.

The Killer est une référence, la singularité d’une œuvre. D’un cinéma, celui de Hong-Kong. D’un genre, celui du polar et d’un cinéaste : John Woo. On a tout dit au sujet de The Killer et de son auteur. Le film culte d’un côté pour un cinéaste qui l’est tout autant. L’Oeuvre Wooesque atteint son apogée comme une continuité après le diptyque des A Better Tomorrow (1986&1987). L’œuvre, The Killer atteint des sommets de paroxysme notamment dans la qualité des gunfights. La mise en scène de Woo est splendide, la musique, le montage tout y est fort et calibré. Tout y est fait pour vous laisser baba, bouche bée, les yeux écarquillés et le cul scotché au canapé.

Saint Graal du cinéma d’action asiatique, The Killer est une légende à lui seul, objet cinématographique fétichiste échangé de main en main avant les diffusions DVD et l’engouement d’un cinéma longtemps et parfois encore marginalisé, jamais pris au sérieux. L’œuvre s’est faite une réputation à elle seule. Un must honoré de mille louanges aux bandes VHS limées à en perdre ses couleurs. Oeuvre rêvée, fantasmée The Killer est un incontournable du genre. Visionné, traumatisé par la beauté des images, il est un summum du genre qui a inspiré une flopée de réalisateurs de HK aux Etats-Unis.

The Killer ce sont des scènes de gunfight culte, la cool attitude de Chow Yun Fat, lequel trouve un partenaire presque de taille sous les traits de Danny Lee dont leur histoire commune réunie les thèmes de prédilections de John Woo : l’amitié, la trahison, la rédemption, le code d’honneur… John Woo réalise un chef d’œuvre de tragédie humaine comme il en existe peu entre son amour du cinéma de Jean-Pierre Melville et celui de Chang Cheh, il fait sien. Et si le film a pris un coup de vieux avec des scènes cul cul la praline par moment, il n’en garde pas moins une force qui fit sa légende.

Et le fétichisme ne serait pas ce qu’il est sans la version longue du DVD HK vidéo, où à l’époque de la VHS, les rumeurs allaient bon train :
« - il existerait une version plus longue…
- Nan, tu déconnes…
- Si, si c’est vrai comme pour L’Enfer des armes.
- Arrête !
- Si j’te l’dis. Á quand The Killer sur grand écran, hein ? Et la version longue surtout.
- Pff ! Laisse tomber. On se mate Cannibal Holocaust, maintenant ?
- Vas-y. »

I.D.

mercredi 1 septembre 2010

Murakami au Château de Versailles du 14 sept. au 12 sept. [Exposition]

mercredi 1 septembre 2010
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Le pétillant artiste nippon Takashi Murakami exposera ces œuvres, peintures et sculptures au sein du Château de Versailles du 14 septembre au 12 décembre 2010. Dans les cours et salles du célèbre site français jusqu'aux jardins, la créativité colorée et singulière du japonais viendra s'inviter jusqu'à la fin de l'année.

L'évènement est ouvert aux grands comme aux petites. L'artiste l'atteste : aucune statuts ne sera présente lors de l'exposition. Première rétrospective pour l'artiste, qui s'est fait connaître grâce à son célèbre papier peint "Jellyfish Eyes", le rendez vous promet de donner un grain de folie dans cette ambiance feutrée.

Musée National du Château de Versailles
Château de Versailles
78000 Versailles

RER C : Versailles - Rive Gauche

Du 14 septembre 2010 au 12 décembre 2010.
Tous les jours sauf le lundi et certains jours fériés de 9h à 18h30.

Tarif réduit : 10€
Tarif normal : 13.5€



 
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