


L’audace de Jia Zhang-ke réside dans son devoir de mémoire. Cette audace qu’il campe, Jia la prolonge à travers ce récit mêlant documentaire et fiction via des faits établis et un imaginaire qu’il a créé au grès de ses rencontres. Jia capte avec sa caméra le temps du changement et les émotions pour ceux qui le vivent comme une page qui se tourne pour en écrire une nouvelle.


Le montage, les plans, la musique, les citations qui s’inscrivent sur la pellicule sont merveilleusement employés et participent amplement à la force de 24 City, nous permettant l’immersion de ressentir les émotions distillées tout au long de cette œuvre. C’est en cela que le cinéma de Jia Zhang-ke est important et qu’il démontre avec 24 City, la nécessité de montrer une situation, ses causes et conséquences, ainsi que les bouleversements de tout un peuple. Jia Zhang-ke se fait garant de garder traces de l’éphémère de l’Homme.
I.D.