mercredi 20 juillet 2011

Crazy Thunder Road : Guérilla urbaine

mercredi 20 juillet 2011

Dynamite Production présente Crazy Thunder Road / Kuruizaki Sandâ Rôdo (1980) de Sogo Ishii. Un film explosif.

Dans un futur proche, au milieu d’un environnement désolé, des gangs de bosozokus (motards) s’affrontent. Le leader du gang Maboroshi décide de raccrocher après avoir trouvé l’amour, c’est sans compter sur le désinvolte Jin qui décide de mener le combat contre les autres gangs. Bientôt, il se retrouve acculé et se retrouve embrigadé dans un groupuscule ultra-nationaliste. Mais très vite, il se défait de cette organisation. Il se retrouve seul conte tous…

On se prend une sacrée mandale tout au long de Crazy Thunder Road, une œuvre punk qui est à la fois violente, rageuse et destructrice. Sogo Ishii a de la rage à revendre et il ne se gêne pas le bougre. Il engage de vrais bosozokus, met en scène son film avec les moyens du bord (ceux d’un étudiant en cinéma) à l’image du système D utilisé. Il emploie une caméra à l’épaule nerveuse. Réalise dans un univers de film d’anticipation un pamphlet contre l’idéologie d’extrême droite, un brûlot anti-militariste en traitant de jeunes qui souffrent et qui n’ont pas leur place dans la société. L’ensemble se veut nihiliste et glauque. Une aura de contestation flotte sur cette œuvre, qui est depuis, devenu culte. Culte parce qu’elle a su créer un univers qui a influencé une flopée d’artiste par la suite (cinéma, manga, musique,…) avec son ambiance cyberpunk aux allures post-apocalyptiques. Tel un électron libre, Sogo Ishii à l’image de son personnage Jin (interprété par un très bon Tatsuo Yamada) a cette désinvolture brutale et sans concession. Dans le chaos d’un environnement urbain vétuste, Sogo Ishii ne recule devant rien et nous lance un cocktail Molotov cinématographique hautement subversif.

Tout fascine dans Crazy Thunder Road. Anti-conformiste aussi bien dans le fond que la forme, l’œuvre est une véritable expérience à part entière. Le contexte dans lequel ce film a été fait force le respect. Pour l’histoire, la Toei racheta les droits du film, le gonfla en 35 mm et le distribua dans ses salles (réf. Le cinéma enragé au Japon). Ca eu son succès en plus. Sans ça, une spéciale pour Nenji Kobayashi en responsable ultra-nationaliste homosexuel.

I.D.

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