Alan Mak Siu Fai entreprend avec A War Named Desire (2000) la réalisation de son troisième long. Un polar dans la tendance du « hero movie » qui réussit à nous plonger dans cette histoire, qui certes est des plus banale, mais qui est ici brillamment mise en scène. Réalisation soignée, acteurs charismatiques et par moment une bande originale créant une ambiance à l’ensemble (lorsqu’on parvient à oublier les deux ou trois passages orchestrés par de la Dance. Parfois les images suffisent d’elles même…).
Ce polar aux tendances nihilistes avec son lot de bravoure et de drame reste une jolie réussite et entreprend le polar tel qu’on l’aime, de façon différente. Alan Mak parvient, en lorgnant sur un style connu s’apparentant à un Johnnie To et sa clique « Milkyway », à faire les choses différemment, même si le talent n’est pas le même. Tout y est : des gunfights superbement chorégraphiés, une ambiance, un lieu original (campagne Thaïlandaise) et des personnages qui ont de la « gueule ». Il faut le voir le Francis Ng, cheveux crépus en chef de bande, voir son acolyte York (Dave Long), et la sœur de ce dernier : Snow, interprétée par une Gigi Leung surprenante en femme fatale.
J’oubliais le résumé : Chun (Daniel Chan, l’acteur au jeu fantôme) décide de retrouver son frère, Charles (Francis Ng) à la mort de leur mère. Ce dernier, qui vola 50 000 HK$ à ses parents avant de quitter le foyer familial, devient un membre influant des triades en Thaïlande. Chun y débarque avec Jess, sa petite amie, en pleine guerre de pouvoir. C’est ici que tout commence…
I.D.
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