A quasi (mais pas tout à fait)
J-7, le rendez-vous était donné au bar la Vénus Noir (ancien Caveau de la
Bolée) où posèrent leur postérieur les Rimbaud, Verlaine et consort pour
rencontrer le staff du nouvellement appelé Festival
du Film Coréen à Paris, 7ème édition (ancien Festival Franco
Coréen du Film).
La déception fut grande. Je m’explique. S’il est toujours plaisant de retrouver Dong-suk, son Directeur ou bien encore Pierre Ricadat, « L’homme qui a vu plus de film que toi ». Ce fut bel et bien la non-venue de certains partenaires qui m’interpella. Les chaises restèrent inexorablement vides tout au long de cette soirée bien arrosée (notons que le Festival est sponsorisé par une brasserie, rien de plus normal à cela donc pour le pays de Hong Sang-soo). Ils y avaient celles des journalistes EastAsiens dont leur t-shirt, débardeur noir et bonnet me manquaient déjà alors que je prenais conscience qu’on ne verrait pas non plus Bob d’AsiaFilm, dont la légende veut qu’il n’ait jamais mis une note à un film qui dépasse la moyenne. Peu importe que ces goujats n’aient pas daigné venir à cette rencontre amicale ! Le sieur Nicolas Gilli de Filmosphère nous gratifiait de sa présence, au même titre que David Tredler de L’Impossible Blog Ciné (viré de la fine et majestueuse équipe du Daily Blog dont Made in Asie fait partie since 2009, mais tout de même accrédité). Ce dernier blaze est à retenir puisqu’il donnera de sa présence lors de la venue de Kim Kyung-mook, jeune cinéaste prometteur mis à l’honneur cette année.
From Seoul to Varanasi |
La section Portrait voit donc Kim Kyung-mook (« Il n’a pas d’équivalent en France » dixit Cassandre Dessarts, chef
communication) endossé le costume de la valeur montante. Ce dernier, dont le père
voulait enfermer en asile psychiatrique nous présentera durant le FFCP son travail prolifique de metteur
en scène. Chacun de ses films sont des œuvres à part entière qui auront le
mérite d’interpeller chaque spectateur qui se laissera tenter par sa vision du
monde et du cinéma (Stateless Things,
2011). Un jour peut-être, tout comme lui, l’un des cinéastes de la section Shortcuts aura cette distinction d’être
cité mais en attendant, il devra faire ses preuves dans l’unique section de
compétition du Festival en concourant pour le Prix FlyAsiana. Seize court-métrages
fortement ancrés dans le cinéma de genre seront projetés. A noter, la présence
de la gagnante de l’édition 2011, Hyun Jeong-jae pour son Make-Up.
La grosse réussite de ce festival
qui se tiendra du 30 octobre au 6
novembre 2012 au cinéma St André des
Arts (Paris 6ème) aura sans doute été de gicler au passage les
Kim Bong Park (Sans Congo a émigré dans la province profonde après l’un de mes
coups de fil et son acolyte Joy Means Sick fait le pied de grue devant les
locaux d’EuropaCorp93 en espérant lui aussi faire une bouse comme La Planque).
Nous pourrons ainsi profiter du
sérieux d’un FFCP qui met un point
d’honneur à ancrer sa ligne éditorialiste dans un cinéma sud-coréen à la fois
rare, (in)connu, de qualité et audacieux. Un Festival qui sait également rendre
hommage à ses Classiques par le
biais d’une section qui leur est dédiés (personnellement, ma préférée). Cette
année, la sélection prend des allures d’hommage involontaire à Sylvia Kristel,
l’actrice du film érotique français Emmanuelle
(1974) récemment emportée par un cancer en proposant cinq titres mettant en
exergue la sexualité au sein de la société coréenne. En effet, des films
sulfureux comme The Ae-ma Woman
(1982) de Jeong In-yeob s’en sont inspirés puisque véritable phénomène de
société en leur temps. D’ailleurs, l’acquisition de ce film-ci en particulier
par les membres du FFCP fut un
périple digne des grands films de gangsters qui rappelle fortement La Pègre (2005) d’Im Kwon-taek.
Non ! Je n’en écrirai pas plus pour des raisons de sécurité. Mais je dois
bien avouer que cela force le respect et je ne verrais plus jamais ces
bénévoles de la même façon.
Le programme hétéroclite concocté
par l’armada de programmateurs (notamment Cho Kyoung-hee qui parle avec passion
et résonance des films qui l’animent) nous offre un panorama unique sur un Pays
et son Cinéma. Il s’y mêle dans un maelstrom d’images et de sons, entre
fictions et documentaires, court et long-métrages, des productions indépendantes
ainsi que des grosses machines propices à truster
les premières places du box-office. Tous les genres seront représentés et
pourront s’offrir à nous en proposant un panel d’envergure que nous avons peu
l’occasion de voir en France. Une qualité unique qui a fait ce Festival du Film Coréen à Paris.
Nameless Gangster |
La section Paysage livrera son lot de dépaysement et d’aplomb. Une liste de
quatorze films où l’on verra deux femmes menottées (Ashamed, 2010), le déglingué DrJump (2010) qui s’intéresse à un perchiste, l’histoire d’un ordinateur (Yosemite & I, 2011), du terrorisme
(From Seoul to Varanasi, 2011),
Thriller + bourreaux + victimes = Helpless
(2012), un écrivain en panne d’inspiration avec la comédie Love Fiction (2011), du polar dans les années 80 (Nameless Gangster, 2011), le léger mais
socialement ancré Penny Pinchers
(2011), du Hong Sang-soo sans que ce soit du Hong Sang-soo (Romance Joe, 2011), de l’expérimental
WTF ?! subversif au titre imprononçable (Self Referential Traverse : Zeitgeist and Engagement, 2009),
la bombe Silenced (2011), du
documentaire architectural (TalkingArchitect, 2011), la tragédie qui fit grand bruit (Two Doors, 2011) et le mode d’emploi « Avoir un enfant sans
être marié en Corée » avec TwoLines, 2011.
Romance Joe |
Film d’ouverture et clôture seront synonyme de grand spectacle. Masquerade (2012) de Choo Chang-min ouvrira
les hostilités avec une fresque historique dans laquelle Lee Byung-hun tient le
haut de l’affiche. Quant au gros carton du box-office sud-coréen avec plus de
13 millions d’entrées, The Thieves
(2012) de Choi Dong-hoon refermera les portes du Festival du Film Coréen à Paris avec un film d’action qui prend
place à Macao, et où une bande de malfrats vont tenter de faire main basse sur
un diamant. On retrouvera notamment dans cette co-production l’actrice Gianna
Jun ainsi que le célébrissime acteur hongkongais Simon Yam, au charisme hors-norme
et à la beauté ravageuse.
On n’oubliera pas dans ce flot
enivrant d’œuvres cinématographiques les Avant-premières.
Tout d’abord, le nouveau Im Sang-soo qu’on ne présente plus avec L’Ivresse de l’argent (2012), nouveau
drame dans les hautes strates de la société sud-coréenne puis War of the Arrows (2011) de Kim Han-min
narrant l’histoire d’un archer légendaire sous l’invasion mandchoue et qui a
remporté un franc succès au Pays du matin calme.
Sans rien dévoiler d’autre, il y
aura bien entendu tout un tas de surprise ! Wait & see.
Penny Pinchers |
En bref !
Tarif :
8 euros (réduit
-26ans, 6.50 euros) / Pass : 35 euros (réduit -26 ans, 28 euros)
Où :
Cinéma St André des
Arts – 30, rue St André des Arts – Paris 6ème – Métro St Michel
Programme : consulter le fichier PDF
Plus d’infos : www.ffcp-cinema.com
I.D.
5 commentaires:
hahaha qu'est-ce qu'il est taquin ce ID ; pour ma part je viendrai te botter le cul le week-end du 3 novembre; mais je te rassure, JMS sera disponible pour le faire dès le premier soir
:-D
J'ai hâte ! ;) Je sens qu'on va bien s'éclater durant ce fest'. Les spectateurs en auront pour leur argent ! ^^
J'en étais sûr, que t'avais quelque chose à voir avec l'exil en province de Sans Congo. Ca ne pouvait être qu'un de tes coups tordus. J'ai hâte de voir l'affrontement Sans Congo / I.D. entre deux séances au FFCP. Fais gaffe Sans Congo, ID est un adepte d'Ultimate Fighting, un vrai taré ce mec.
Vivement le FFCP ;)
Je sens que je vais m'amuser à tous vous lire pendant le festival !
Mais que tu es taquin, cher I.D. ! ;)
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