Juliet in Love (2000) est à la fois un drame pour son côté sombre et une comédie romantique pour le reste. Ici, Wilson Yip signe l’un de ses films les plus intime en racontant l’histoire de Jordan, un malfrat sans envergure criblé de dette, et poursuivi par les membres d’une triade. Jordan croisera Judy. Judy, cette serveuse de restaurant qui sort d’un divorce difficile, et d’une récente guérison d’un cancer du sein. Quand elle retourne dans sa campagne natale pour s’occuper de son grand-père malade, elle rencontrera Jordan.
Cette histoire aurait pu être une parmi des millions, vue un million de fois au cinéma. Toutefois, leur chassé-croisé amoureux est différent. Wilson Yip réalise avec brio une histoire belle et simple. Jordan et Judy communiquent peu par la parole et davantage par un langage subtil, passant par une gestuelle et des regards. L’humour et l’amour se transmettent ainsi.
D’un côté, la solitude comme caractéristique de ces deux personnages, et d’un autre, l’espoir incarné par un bébé, presque tombé du ciel, qu’ils nommeront Cheng Net. Cheng Net, ce bébé confié par un parrain d’une triade (génial Simon Yam) et patron de Judy, à qui Jordan doit de l’argent, le temps de sa convalescence. Ce bébé renforcera le lien affectif entre Judy et Jordan. Lien qui perdura même lorsqu’il les quittera.
Si la force réside dans la réalisation de Wilson Yip, les deux acteurs principaux : Sandra Ng et Francis Ng y sont également pour quelque chose, tant leur interprétation est remarquable.
Juliet in Love reste l’un des meilleurs Wilson Yip à ce jour.
I.D.
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