vendredi 8 janvier 2010

Flooding in the Time of Drought/Flood : Film fixe [Cycle Singapour, Malaisie]

vendredi 8 janvier 2010

Flooding in the Time of Drought (2009) est un film en deux parties d’égales durée, réalisé par le cinéaste singapourien Sherman Ong. La première partie porte le titre : Flood. On y suit plusieurs migrants étrangers (chinois, japonais et thaïlandais) qui assistent à un Singapour en pleine inondation tout en partageant leur tracas du quotidien.

Flooding in the Time of Drought : Flood est un film qu’on pourrait tout bonnement qualifier d’auteur dans sa forme. Le film « d’auteur » jusqu’au-boutiste. Sherman Ong nous invite à un huis clos (en réalité plusieurs) où il met en scène ses personnages de manière sommaire. Un plan fixe, le plan séquence qui enferme ses personnages amorphes, les plus souvent assis, parlant des choses qui les minent (déception amoureuse, maladie, détresse,…). Rien ne se passe vraiment, on assiste à l’ensemble avec un certain détachement et désintérêt. Un film désolant. Si le pitch du film ne nous disait que Singapour était inondée, on ne l’aurait pas deviné. Les personnages n’en parlent pas, ne parlent que d’eux et de leurs sentiments qui les animent. Il n’y a que les sentiments qui s’animent (et encore) car les protagonistes restent aussi statiques que des poupées de cire. Sherman Ong croit faire de l’art…

Flooding in the Time of Drought : Flood m’a tué ou presque. La lutte contre le sommeil fut des plus rude qui soit. Le film ne marquera pas si ce n’est le souvenir d’un ennui qui nous ronge durant les 92 minutes de projection qui en paraissent le double. On a du mal à trouver les motivations de Sherman Ong. Tout d’abord ses protagonistes sont inintéressants au possible. Ils ne nous touchent pas et leur histoire individuelle encore plus. Un film qui ne raconte rien. Singapour est inondée mais on ne verra rien d’elle à part ses intérieurs, ceux d’appartements (salon, cuisine, chambre…). Sa réalisation, d’une pauvreté affligeante, voudrait flirté avec un certain cinéma auteurisant. Sherman Ong croit donner dans ce cinéma. Il n’est qu’une pale copie ratée qui se donne des prétentions qu’il n’a pas. Aucun talent même de reproduction. Il ne reflète qu’un style avorté à la limite de la caricature déplorable.

FITTOD : Flood est à oublier. Une peur me vient, bientôt la deuxième partie, Flooding in the Time of Drought : Drought (2009) qui nous parlera d’un Singapour en pleine sécheresse. Espérons que la réalisation (je pose ma caméra sans travailler le cadre et je vais prendre le thé avec les techniciens en attendant que les acteurs non-professionnels aient terminés de papoter), les histoires (il y en a ?) et les acteurs (je compte jusqu’à 100 pour boire, bougé ma jambe ou tiré sur ma cigarette) ne seront pas aussi secs. J’ai bien peur que cet espoir soit vain…

> Rediffusion : Flooding in the Time of Drought : Flood, le samedi 2 février 2010, 20H, Cinéma 1

I.D.

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