lundi 25 avril 2011

Happy End : Celle, celui de trop

lundi 25 avril 2011

Happy End / Hae-pi En-deu (1999), c’est le premier long métrage d’un cinéaste sud-coréen. Ce cinéaste sud-coréen c’est Jeong Ji-wu. Jeong Ji-wu réalise ici un drame. Un drame qui prend son essence dans une famille. Une famille qui se décompose insidieusement. Se décompose par le biais de l’adultère.

Une femme active trompe son mari. Ce dernier est au chômage et s’occupe de leur bébé. C’est un passionné dans ses activités quotidiennes (sa fille, la lecture, les dramas…) jusqu’au jour où il découvre l’adultère de sa femme…

Le titre : Happy End est un « doux » euphémisme et c’est tant mieux ! On n’ira pas s’empêtrer dans un mélo de plus, fade et sans consistance. Consistance ? Le film de Jeong Ji-wu en manque considérablement tant sur la mise en scène que sur l’écriture de ses personnages. Mince, pas de chance, on se rassure en se disant que ce n’est pas un mélo pur et dur. D’un côté, le tout manque de rythme. D’un autre, on ne parvient jamais à ressentir quoi que se soit pour ses personnages, bien que Choi Min-sik sauve les meubles avec sa prestation. Le sentiment est neutre. Bizarrement, malgré ce manque de rythme et ces personnages qui n’interpellent pas, on ne s’ennuie pas. Mais tout aussi bizarrement ce sentiment, ce ressentiment plane tout au long jusqu’à la dernière partie qui offre une cassure comme je les affectionne. Un point de rupture qui donne tout son sens à cette histoire de famille.

Happy End c’est une famille qui se déliquéfie. Les sentiments de la mère de famille semblent incompréhensibles, elle ne semble plus aimer son mari mais reste avec. La faute au bébé ? Pas sûr. Aime-t-elle cette situation ? Sans doute. Mettons cela sur le compte de la dangerosité, d’une passion dévorante parce que cachée. Un film de famille donc rongé par un mal, celui de l’adultère. Un adultère qui éloigne cette femme de son mari qui passe pour le bon bougre de service. Un mari qui s’épanouit dans les tâches qu’on attribut le plus souvent dans nos sociétés machistes aux femmes. Lui, il s’en accommode puis vient la révélation qu’il découvre seul, une chose en amenant une autre… S’instaure alors entre les deux une communication à l’état de zéro. Le monde de ce mari s’écroule et c’est à ce moment là seulement que la tournure engagée relance le tout.

En conclusion, Happy End manque de ce quelque chose qui pourrait faire de lui un film à voir, à conseiller. Pourtant un intérêt réside dans sa dernière partie, bien que les deux premières participent forcément à l’état du dénouement. Les scènes qui s’arrêtent sur le couple adultérin auraient méritées un meilleur traitement. Ainsi, on peut regretter un côté lourd, inintéressant. Elles ne permettent tout simplement pas au spectateur de s’impliquer davantage. Avec un peu plus de conviction, Jeong Ji-wu aurait pu faire autre chose mais il n’en est rien…

I.D.

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