Egalement connu sous le titre
anglais Life is Peachy, le second
film du cinéaste Kim Soo-hyun, Ashamed
(2010) est un drame amoureux qui a notamment eu les honneurs de festivals comme
ceux de Busan et Berlin. Est-ce un gage de qualité ? Nous pouvons d’ores et
déjà répondre par la négative. Pourtant cette histoire de deux jeunes femmes
que tout séparent, l’une employée d’un grand magasin, l’autre pickpocket dans
le métro, se retrouvant menottées par un concours de circonstance avait de quoi
aiguiser l’appétit cinéphile.
Ashamed souffre d’un maux de taille : l’absence d’un catalyseur. Un catalyseur qui puisse freiner les ardeurs de Kim Soo-hyun. Ce dernier partage quelques points de comparaison avec Jeon Kyu-hwan et son From Seoul to Varanasi (2011) ; de l’idée, beaucoup d’idées qui sont malheureusement mal exploitées. Elles sont tout particulièrement plombées par une narration déstructurée à coup de flash-backs récurrents, utilisés à l’overdose. Tout comme le film de son homologue sud-coréen, il se dessinait d’Ashamed des choses intéressantes comme des thèmes faisant mouche (ici les relations amoureuses lesbiennes). Malheureusement le film, trop long, s’engonce dans un récit redondant à l’image de la musique employée et cette partition au piano usée jusqu’à la corde. Fatiguant. L’auteur ne parvient à donner du relief à cet ensemble brouillon et de ce fait à impliquer le spectateur dans son récit. Ce dernier abandonne à mesure que le film plonge dans l’ennui… Ce qui est frustrant avec Ashamed c’est qu’il avait la capacité d’offrir un spectacle cinématographique de taille. Il n’aurait pas forcément été un grand film mais une œuvre qui aurait marqué de son emprunte, une carte de visite qu’aurait pu s’offrir son réalisateur. Au lieu de ça, Ashamed est un film lourd et souvent indigeste dont les quelques scènes savoureuses perdent de leur attrait, la balance penchant volontiers dans ses travers. Dommage car Ashamed livre des scènes marrantes et touchantes ainsi que des séquences bien filmées.
Ashamed souffre d’un maux de taille : l’absence d’un catalyseur. Un catalyseur qui puisse freiner les ardeurs de Kim Soo-hyun. Ce dernier partage quelques points de comparaison avec Jeon Kyu-hwan et son From Seoul to Varanasi (2011) ; de l’idée, beaucoup d’idées qui sont malheureusement mal exploitées. Elles sont tout particulièrement plombées par une narration déstructurée à coup de flash-backs récurrents, utilisés à l’overdose. Tout comme le film de son homologue sud-coréen, il se dessinait d’Ashamed des choses intéressantes comme des thèmes faisant mouche (ici les relations amoureuses lesbiennes). Malheureusement le film, trop long, s’engonce dans un récit redondant à l’image de la musique employée et cette partition au piano usée jusqu’à la corde. Fatiguant. L’auteur ne parvient à donner du relief à cet ensemble brouillon et de ce fait à impliquer le spectateur dans son récit. Ce dernier abandonne à mesure que le film plonge dans l’ennui… Ce qui est frustrant avec Ashamed c’est qu’il avait la capacité d’offrir un spectacle cinématographique de taille. Il n’aurait pas forcément été un grand film mais une œuvre qui aurait marqué de son emprunte, une carte de visite qu’aurait pu s’offrir son réalisateur. Au lieu de ça, Ashamed est un film lourd et souvent indigeste dont les quelques scènes savoureuses perdent de leur attrait, la balance penchant volontiers dans ses travers. Dommage car Ashamed livre des scènes marrantes et touchantes ainsi que des séquences bien filmées.
On pourrait aussi évoquer le
casting dont une partie offre des prestations honnêtes (oubliant au passage
celle plus stéréotypée – dans le jeu comme plastiquement de Kim Hyo-jin). Tout
ceci parait peu de chose à côté des dysfonctionnements. Un catalyseur aurait
permis de diminuer la durée du film dont des scènes bouches trous ne servent en
rien le récit, tout comme certains de ses personnages dénués d’intérêts. Un
catalyseur aurait permis de donner du sens à cette histoire, sans donner dans
cette narration explosée qui se rapproche plus de l’effet de style que d’une véritable
base créative.
Ashamed est un film que l’on aurait voulu aimer. Malheureusement,
il est miné par un ensemble fourre-tout, une déconstruction non-maitrisée, un
manque de consistance – peut-être – due à
une trop grande ambition.
> Rediffusion le samedi 3 novembre à 14h10 - Salle 2
Diana & I.D.
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