mardi 6 novembre 2012

Shortcuts #2 [Festival du Film Coréen à Paris]

mardi 6 novembre 2012

Avant-propos : Alors que j’allais assister à la projection, j’appris d’une source sûre que le gagnant du Prix FlyAsiana 2012 se trouvait dans cette série de court. Je profite de cette occasion pour dire combien les membres du jury ont mauvais goût. J’ai nommé Hélène Vayssière (Arte France, responsable Courts-métrages), d'Aude Hesbert (directrice de Paris Cinéma) et de Vincent Malausa (critique aux Cahiers du cinéma). Sur ce.   

Tir groupé de cinq court-métrages qui concourent au Prix FlyAsiana du FFCP 2012, Shortcuts 2 mélange allégrement les genres…

God Help Me (2012) de Park Joon-woo donne dans le tragi-comique ou comment redéfinir l’expression « avoir la corde au cou ». On y voit un homme se lever, se laver, s’habiller et être conduit dans le couloir de la mort… Une certaine maitrise de la caméra, un cadre juste, un montage vif, une tension en crescendo, une petite réussite en noir et blanc plaisante à suivre et dont l’idée se veut originale.

Le film d’animation de Park Hye-mi, The Shadow Monster (2012) narre l’histoire d’un enfant qui a peur du noir. A l’heure du coucher, il allume la lumière de sa veilleuse. Il découvre alors l’existence d’un monstre mangeur d’ombres. Il s’engage alors un duel entre les deux… Sympathique court-métrage bien que le dessin soit grossier. Il y a un certain travail de réalisation, quelques idées intéressantes mais globalement l’immersion est difficile. Gros bémol aux onomatopées de l’enfant qui finissent par lasser.

Free From The Time (2010) de Lee Ji-eun est un court-métrage fantastique qui partait d’un bon postulat de départ : une idée originale qui nous montre un homme qui parvient à arrêter le temps sans savoir le faire repartir. Le monde s’en trouve alors figé comme ses habitants et il erre jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre d’une jeune femme… Une idée pas inintéressante donc mais mal exploitée. La finalité est un court-métrage un peu longuet qui tourne en rond. Sympa au début mais vite lassant après cinq minutes. Dommage parce qu’il y avait des choses intéressantes dans le traitement.

C’est un quatuor de réalisateur qui met en scène A Purple Man (2010). En moins d’un petit quart d’heure, Kim Tak-hoon, Yoo Jin-young, Ryu Jin-ho et Park Sung-ho nous racontent l’histoire de Kim Hyuk, un réfugié nord-coréen. Il raconte la Corée du Nord mais aussi sa découverte de la Corée du Sud… Par le biais de personnages en pâte à modeler, les quatre réalisateurs parviennent à faire passer un joli message de fraternité entre les coréens qu’il soit du Nord ou du Sud mais aussi d’acception de « l’autre ». Avec amusement et légèreté, ils y confrontent les deux cultures si différentes tout en traitant des situations dures.

A Flower Does Not Wilt, But… (2012) de Oh Tae-heon. Comédie dramatique amoureuse dans laquelle un étudiant en cinéma se retrouve à travailler avec son ex-petite amie. Correctement mise en scène mais long. L’histoire est peu prenante et molle. On se fiche un peu des personnages (s’apparentant à des mollusques) et des situations qu’ils vivent vues mille et une fois au cinéma. Ils ne parviennent pas à toucher comme ses acteurs (sauf peut-être l’acteur principal et encore). On a le sentiment de voir un copier/coller de long-métrage déjà-vu ici et là. Le traitement manque d’originalité. C’est chiant (comme aime à l’exclamer en son for intérieur le personnage principal, encore lui).

I.D.

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