Avant-propos : Alors que j’allais assister à la projection, j’appris d’une
source sûre que le gagnant du Prix FlyAsiana 2012 se trouvait dans cette série
de court. Je profite de cette occasion pour dire combien les membres du jury
ont mauvais goût. J’ai nommé Hélène Vayssière (Arte
France, responsable Courts-métrages), d'Aude Hesbert (directrice de Paris
Cinéma) et de Vincent Malausa (critique aux Cahiers du cinéma). Sur
ce.
Tir groupé de cinq court-métrages qui concourent au Prix FlyAsiana du FFCP 2012, Shortcuts 2 mélange allégrement les genres…
God Help Me (2012) de Park Joon-woo donne dans le tragi-comique ou comment redéfinir l’expression « avoir la corde au cou ». On y voit un homme se lever, se laver, s’habiller et être conduit dans le couloir de la mort… Une certaine maitrise de la caméra, un cadre juste, un montage vif, une tension en crescendo, une petite réussite en noir et blanc plaisante à suivre et dont l’idée se veut originale.
Le film d’animation de Park
Hye-mi, The Shadow Monster (2012)
narre l’histoire d’un enfant qui a peur du noir. A l’heure du coucher, il
allume la lumière de sa veilleuse. Il découvre alors l’existence d’un monstre
mangeur d’ombres. Il s’engage alors un duel entre les deux… Sympathique
court-métrage bien que le dessin soit grossier. Il y a un certain travail de
réalisation, quelques idées intéressantes mais globalement l’immersion est
difficile. Gros bémol aux onomatopées de l’enfant qui finissent par lasser.
Free From The Time (2010) de Lee Ji-eun est un court-métrage
fantastique qui partait d’un bon postulat de départ : une idée originale
qui nous montre un homme qui parvient à arrêter le temps sans savoir le faire
repartir. Le monde s’en trouve alors figé comme ses habitants et il erre
jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre d’une jeune femme… Une idée pas
inintéressante donc mais mal exploitée. La finalité est un court-métrage un peu
longuet qui tourne en rond. Sympa au début mais vite lassant après cinq
minutes. Dommage parce qu’il y avait des choses intéressantes dans le
traitement.
C’est un quatuor de réalisateur
qui met en scène A Purple Man
(2010). En moins d’un petit quart d’heure, Kim Tak-hoon, Yoo Jin-young, Ryu
Jin-ho et Park Sung-ho nous racontent l’histoire de Kim Hyuk, un réfugié
nord-coréen. Il raconte la Corée du Nord mais aussi sa découverte de la Corée
du Sud… Par le biais de personnages en pâte à modeler, les quatre réalisateurs
parviennent à faire passer un joli message de fraternité entre les coréens
qu’il soit du Nord ou du Sud mais aussi d’acception de « l’autre ». Avec
amusement et légèreté, ils y confrontent les deux cultures si différentes tout
en traitant des situations dures.
A Flower Does Not
Wilt, But… (2012)
de Oh Tae-heon. Comédie dramatique amoureuse dans laquelle un étudiant en
cinéma se retrouve à travailler avec son ex-petite amie. Correctement mise en
scène mais long. L’histoire est peu prenante et molle. On se fiche un peu des
personnages (s’apparentant à des mollusques) et des situations qu’ils vivent
vues mille et une fois au cinéma. Ils ne parviennent pas à toucher comme ses
acteurs (sauf peut-être l’acteur principal et encore). On a le sentiment de
voir un copier/coller de long-métrage déjà-vu ici et là. Le traitement manque
d’originalité. C’est chiant (comme aime à l’exclamer en son for intérieur le
personnage principal, encore lui).
I.D.
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