Après avoir réalisé quelques
court-métrage et avoir été l’assistant-réalisateur de Hong Sang-soo sur des
films comme
Les Femmes de mes Amis
(2009),
Woman on the Beach (2008) ou
encore
Ha Ha Ha (2010),
Lee
Kwang-Kuk signe son premier long avec
Romance
Joe (2011). A l’image de son mentor, le cinéaste place au centre de son
histoire un réalisateur en panne d’inspiration qui débarque forcé dans une
petite ville pour terminer son scénario. Tournant en rond dans sa chambre
d’hôtel, il commande un café auprès d’une livreuse qui lui raconte l’histoire
d’un homme, « Romance Joe » qui a quitté Séoul et le cinéma…
Entre fiction et réalité,
Romance Joe commence comme un film dans
lequel il est difficile de s’immerger. L’imbrication des différentes histoires
établissent une toile d’araignée qui fera sens à mesure que le film avance. Le
cinéaste joue de la poupée russe filmique tout en ouvrant des portes avant de
les refermer pour en ouvrir encore. Lorsque les récits se posent enfin et
parviennent à créer leur propre identité, le film offre un spectacle
sympathique mélangeant humour, situations cocasses, personnages torturés,… le
tout dans une certaine légèreté. Une légèreté aux vapeurs d’alcool qui compose
un ensemble au rythme plaisant, souvent drôle même dans les situations
délicates (suicide,…). Lee Kwang-Kuk aime à jouer avec sa narration en jonglant
avec ses personnages auxquels on s’attache vite. Ces derniers sont d’ailleurs
admirablement campés par les acteurs. On retiendra notamment le bagout du jeune
acteur dans le bar. Les prestations servent admirablement le ton général du
film, à la fois décalé et fantaisiste. Si le film demande un petit effort de
concentration, il est au final agréable à suivre. On s’amuse à comprendre et
découvrir les tenants et aboutissants des différents récits narrés par nos
protagonistes.
Visuellement réussie, la mise en
scène de Lee Kwang-Kuk s’apparente à une poésie remplie de sensations diverses.
Si par certains aspects l’œuvre
se rapproche beaucoup de l’univers de Hong Sang-soo, Lee Kwang-Kuk parvient
tout de même à insuffler une touche propre riche en émotions. Il fait de
Romance Joe un voyage délicieux et
ludique, redéfinissant la relation conteur/public.
Diana & I.D.
6 commentaires:
Mais... mais... j'ai raté la ligne où vous précisez que vous avez piqué du nez... ;)
Ah je la voyais à des kilomètres cette intervention ! On ne peut vraiment pas compter sur nos amis blogger...
Je précise, nous avons "légèrement" piqué du nez... et nous nous sommes "stratégiquement" relayer pour couvrir l'ensemble du film :)
Ne jamais compter sur ses amis blogueurs Diana, je l'ai appris devant le même film ;)
Perso', je compte toujours sur toi pour me faire rire aux larmes. Une fois encore, c'est gagné. ;)
Grâce à toi Dayvid, nous avons passé une séance mémorable !
Salauds... ;)
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