

Le Vieux Jardin est une œuvre touchante. Touchante par le tourbillon de l’Histoire qui emporte ce couple née d’une situation trouble. Un couple qui sera séparé par ces mêmes évènements qui les dépassent. Touchante parce que les deux personnages principaux, brillamment interprétés sont attachants. Il y a une facilité d’identification indéniable. Une romance impossible dans un chaos socio-politique entre un homme tiraillé par son combat politique et l’amour qu’il porte à une femme. Une femme loin de cette agitation n’ayant qu’une envie : vivre cet amour sans contraintes et sans pression extérieure.

Im Sang-soo réalise cette œuvre tout en finesse : la mise en scène est pure sans fioriture, alternant passé/présent sans alourdir le propos, réalisant des plans superbes où les époques se mélangent au gré des souvenirs de Hyun-woo. Les scènes sont grandes d’émotions : son incarcération, ses retrouvailles avec les membres de sa famille et sa vie reclus dans la maison de Yoon-hee. Emotion montrée toute en pudeur. De l’autre côté, Yoon-hee se raconte. La vie sans lui. La fille qu’elle à eut de lui et les étudiants qu’elle fréquentent lesquels rêvent de combat politique comme… lui. Il n’y a pas un instant où elle ne pense pas à Hyun-woo.
Le Vieux Jardin interroge. Á travers cette histoire d’amour, l’œuvre d’Im Sang-soo interpelle sur

Le Vieux Jardin est une œuvre forte, émouvante et intelligemment réalisée. Im Sang-soo nous montre encore tout son talent de cinéaste et parvient véritablement à nous toucher.
I.D.