mardi 10 novembre 2009

Sélection 2009 : Courts-métrages 2 [Festival Franco-Coréen]

mardi 10 novembre 2009

Second tir groupé de court-métrage, cette sélection s’inscrit dans la section Sélection 2009 du Festival Franco-Coréen. Ils participent au Prix du jeune public constitué d’un jury de cinq étudiants.

Unfamiliar Dreams de Kim Ji-gon
Ce court-métrage de Kim Ji-gon nous plonge dans la dernière journée d’un projectionniste en témoignant des derniers soubresauts de vie de ce cinéma, qui va pour agrandir une route être détruit.

Unfamiliar Dreams s’inscrit dans la veine des films contemplatifs. On y sent du Tsai Ming-liang (même si l’auteur s’en défend), du Pen-ek Ratanaruang ou bien encore du Apichatpong Weerasethakul dans le style du réalisateur. Ce film est constitué de longs plans fixes comme pour mieux s’imprégner de l’instant présent et de figer ce lieu des hommes qui le constitue. Un devoir de mémoire que le cinéaste ne parvient pas complètement à installer malgré un style qui aurait pu s’y prêter.

Dust Kid de Jung Yumi
Dessin animé de Jung Yumi, ce court s’intéresse à Eu-jin, une jeune femme que l’on retrouve dans son appartement alors qu’elle décide de faire le ménage. Lorsqu’elle se met à nettoyer elle fait la rencontre d'un petit enfant de la poussière…

Dust Kid est intriguant, le plus curieux de ce tir groupé, le plus intéressant aussi. Intriguant parce qu’on ne sait pas à quoi on assiste vraiment. Intéressant parce qu’il se dégage de ce court métrage une violence toute singulière. Une violence qui ne choque pas aux premiers abords parce que dessiné. Pourtant, la façon dont ce personnage animé, Eu-jin, a d’écraser ces « enfants de la poussière » interpelle, d’autant que ces enfants on la particularité d’avoir un visage identique au sien. Que cache Eu-jin ? Existe-t-il une métaphore sur la vie ? Est-ce la conscience du personnage qui s’invite ou encore une peur qu’elle tenterait d’oublier ? La présence de l’auteur aurait pu certainement apporter une compréhension à l’ensemble… En attendant, la réflexion autour de ce court métrage demeure…

Balcon à part de Gwak Mi-sung
Ce court de Gwak Mi-sung s’intéresse à un écrivain sud-coréen, Kyu-dong, qui vit en France avec sa petite amie française, Emma. Le titre de séjour de Kyu-dong qu’il ne parvient pas à renouveler arrive à expiration, une dispute éclate, s’en suit une tension avec l’invasion de pigeons sur le balcon de l’appartement du couple.

Balcon à part nous invite dans la vie d’un résident. Dans ce presque huit clos, la cinéaste met en scène un parallèle plutôt original entre Kyu-dong et les pigeons lesquels envahissent le balcon de notre protagoniste. Un constat, les difficultés d’un étranger dans le rapport avec l’autre. Une métaphore entre la situation de Kyu-dong et ces oiseaux, où s’invite durant la mise en scène un amoncellement de mots (parfois dénigrant). Une dernière partie qui rappelle une certaine forme du cinéma de la Nouvelle Vague française mais actualisé. Balcon à part c’est un peu tout ça à la fois…

Untitled de Bak Junyeong
Court-métrage sans titre du réalisateur Bak Junyeong, Untitled nous narre l’histoire d’un écrivain qui vient de ponctuer son roman. Il part en faire des copies mais aussi démarcher un éditeur qui ne semble pas très réceptif. L’écrivain après avoir récupérer ses photocopies rentre chez lui.

Untitled n’a pas grand-chose pour lui. L’histoire n’a rien d’originale, on suit un personnage plutôt transparent et finalement on se dit en toute fin : « je ne pige pas trop ». Si quelqu’un a compris où voulait en venir le réalisateur qu’il n’hésite pas à m’ouvrir les yeux à ce sujet. En gros, c’est l’histoire d’un mec… comme dirait l’autre mais ce n’est pas marrant, cela ne prête pas à sourire, cela n’interpelle pas, on assiste à la chose et puis c’est tout, on passe notre tour. La seule audace (et encore !) de l’auteur c’est d’intitulé son film : Untitled. Si le réalisateur a été indécis quant au titre à donner à son court et de ce fait jouit de cela pour se démarquer, il est tout aussi indécis dans le récit qu’il propose. La dernière scène qui s’invite sort de nulle part, ici encore, j’affiche le point d’interrogation. En somme, ce sont juste quatorze minutes inintéressantes d’un type tout aussi inintéressant. Á bon entendeur…

Suicidal Variations de Kim Gok et Kim Sun
Duo de réalisateurs pour le huit clos, Suicidal Variations. Kim Gok et Kim Sun mettent en scène une jeune femme qui vient de tuer un individu masqué. Perturbée, la jeune femme décide de se suicider…

Suicidal Variations est un court dans la pure tradition (si elle existe) des films d’art & d’essai destinés aux galeries d’art. Pourtant au vu de ce film, il n’y a rien de nouveau en la matière. Un sentiment tout particulier nous apostrophe, celui d’assister à une entité cinématographique déjà vu X fois. Les mêmes plans, jeu de lumière et montage épileptique sans compter sur une même bande son triturée. Rien de surprenant ou d’innovant. Je leur conseille de proposer ce court à Aphex Twin. Des fois que ce dernier en aurait marre du travail (unique) de Chris Cunningham…

Diana & I.D.

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